Ghannouchi appelle le mouvement Tamarrod à exprimer son mécontentement à travers les urnes Le leader du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a appelé vendredi le mouvement Tamarrod (Rébellion) qui œuvre à dissoudre l'Assemblée nationale constituante (ANC) à exprimer son mécontentement à travers les urnes afin d'éviter un chaos semblable à celui qui prévaut en Egypte. «Ceux qui pensent que le gouvernement a échoué, n'ont qu'à attendre 4 ou 5 mois , pour la tenue de nouvelles élections, afin d'éviter l'anarchie dans le pays. Il faut aussi qu'ils sachent que nous ne sommes pas en Egypte où il fallait attendre 4 ans voire plus pour élire un nouveau gouvernement. Il faut savoir que la liberté n'est pas non pas non plus absolue», a-t-il précisé. Et d'ajouter : « le gouvernement ne craint pas ceux qui se mobilisent pour le destituer sinon il les aurait déjà arrêtés ». A noter que le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou a affirmé tout récemment qu'il n'a jamais menacé quiconque manifeste pour appeler à dissoudre l'Assemblée nationale constituante (ANC). M. Ben Jeddou souligne, dans un communiqué publié sur la page Facebook officielle du ministère de l'Intérieur, qu'il a simplement appelé les partis et l'ANC à trouver un consensus et à accélérer la cadence de leurs travaux afin de tourner rapidement la page de cette la période de transition et d'éviter une discorde dans le pays. Inspiré de la rébellion ayant abouti à la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi en Egypte, le mouvement Tamarrod a entamé il y a environ trois semaines une campagne de collecte de signatures appelant à la dissolution de l'ANC.
L'UPL qualifie d' «irresponsables» les appels à la dissolution de l'ANC Le président de l'Union Patriotique Libre (UPL), Slim Riahi, a estimé dans un communiqué publié hier que les appels à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC) sont « irresponsables » en cette période de débat général sur le projet de Constitution. « Ces appels irresponsables vont pousser le pays vers l'inconnu. Certains espèrent la répétition du scénario égyptien en Tunisie. Je les invite à examiner la situation chaotique de l'Egypte et à se demander s'ils veulent la même chose pour la Tunisie », a-t-il déclaré. Slim Riahi demande à toute la classe politique nationale à placer l'intérêt du pays au dessus de toutes les considérations et à mettre entre parenthèses les divergences avec Ennahdha même si elles sont motivées. « L'intérêt suprême de la Tunisie passe avant les divergences partisanes afin d'en finir cette période transitoire ». Selon lui, ceux qui demandent la dissolution de l'Assemblée vont y laisser des plumes politiquement car ils font passer les intérêts de leurs partis avant celui de la patrie. M. Riahi estime, par ailleurs, que le citoyen ordinaire n'est pas prêt à accepter le chaos même s'il est exaspéré par le rendement de l'actuel gouvernement.
Les anciens prisonniers politiques promettent d'entamer une nouvelle phase de lutte Le comité d'organisation du sit-in «Assoumoud » (La Résistance) qui a été dispersé manu militari le 15 juillet a indiqué, dans un communiqué publié hier, que les anciens prisonniers politiques entameront bientôt une nouvelle phase de lutte pour le recouvrement de leurs droits spoliés. Les protestataires, en majorité des ex-détenus appartenant au mouvement islamiste, avaient campé pendant plus de six mois à la Place du gouvernement à la Kasbah. Ils réclamaient l'application du décret-loi relatif à l'amnistie générale prévoyant notamment des réparations morales et matérielles au profit des prisonniers politiques ayant croupi dans les geôles de Ben Ali durant de longues années. La levée du sit-in des prisonniers politiques par la force publique a provoqué consternation et vives critiques envers le gouvernement qui n'a pas satisfait aux revendications légitimes des sit-inneurs, et n'a pas traité de nombreuses situations déplorables d'anciens prisonniers politiques.
Ennahdha dément l'existence de camps d'entraînement pour ses partisans Le mouvement islamiste Ennahdha a démenti, hier, l'information publié vendredi par le journal « Hakayek Online» selon laquelle les partisans du parti au pouvoir se mobilisent pour lancer des entrainements aux combats des rues à Mnihla (Ariana) dès la fin de ramadan. « En tant que responsable de la jeunesse au mouvement, j'informe l'opinion publique que cette information n'a aucun fondement. Nous nous préservons par ailleurs le droit de dévoiler bientôt les objectifs de ce média et de le poursuivre en justice», a indiqué Ajmi Lourimi, membre du Bureau exécutif d'Ennahdha chargé de la jeunesse et de la culture. Le 19 juillet, nos collègues de ont publié une information relative aux préparatifs des Nahdhaouis pour s'entraîner aux armes dans plusieurs régions du pays. A noter que Hakeyek Online a publié , hier, ce démenti, tout en précisant qu'il dispose de preuves solides sur l'intention de certains jeunes nahdhaouis de lancer de camps d'entrainements aux combats des rues. Le journal précise qu'il va publier des noms et de numéros de téléphone des personnes qui veillent sur ces camps.