Le public présent mardi dernier à l'esplanade du Musée archéologique de Sousse fut réellement charmé par la prestation de la troupe des "Chouyoukhs du Malouf El Kham (brut) " de Testour dirigée par Fathi Feriani . C'était une belle promenade d'une heure trente cinq minutes à travers de beaux morceaux de musique d'origine Andalouse . Ils étaient onze sur la scène vêtus d'habits traditionnels Tunisiens.Trois d'entre eux étaient munis d'instruments de percussion (Darbouka , Tar et Naqqarats). Une très bonne sono aidant , le récital proposé était composé de cinq parties de durée inégale. C'est avec une Nouba dans le maqam Raml El Maya "Karajtou Yaouman" que le groupe entama la soirée. Il s'agit là d'un échantillon du genre "El Awatech" du Malouf (mélodies peu chantées). Il s'ensuivit , en guise de seconde partie, un morceau du même genre sous forme de Wasla dans le maqam Hsine (Mouachah) intitulée "In Karrabou Ah"puis un autre Mouachah " Ya Ghazalen Beyna Ghozlan El Yemen", une série de Braouel dans le Hsin et enfin Akhtam dans le Rasd Eddhil "Ya Achiki Daka Echaar". Toujours en parfaite symbiose avec l'auditoire , les Chouyoukhs de Testour enchainèrent avec la troisième partie du concert en interprétant successivement une Wasla dans le maqam Rasd Eddhil "Jaa Zaman El Inchirah", Barouel "Ya Kaddi Ghosn El Ben" suivi de la fameuse "Naouret Ettbou". C'est la célèbre "Harramtou Bik Nouassi" (maqam Mhaiar Iraq) qui composa l'avant-dernière partie. L'épilogue fut constituée des Braouel Maya " Raai Lmahabba Daani" et "Lakad Achrakat An Kolli Jiha". Au total , ce fut une soirée Ramadhanesque très réussie grâce au talent et au professionnalisme de la troupe des "Chouyoukhs du Malouf El Kham" de Testour qui avait bien assouvi la soif d'un public mélomane et connaisseur. Des récitals pareils , nous en redemandons.
