Essayer de relire le coran de manière à repenser tout ce qui a été dit par les exégètes, les Ulémas les imams et tous ceux qui ont eu à lire le coran et à le relire, pour le réciter pendant la prière ou pour l'étudier et tirer les enseignements qu'il comporte. D'aucuns parmi eux, ont évité de poser certaines questions considérées comme tabous, qu'ils ont escamotées ou tues. D'autres avaient osé de parler des problèmes inhérents à la nature même du Coran, Parole d'Allah, et qui ne doit pas donc être précisé dans le temps, Dieu n'ayant ni début, ni fin, il en va donc de même pour Sa Parole. Ce sont les Mutazilites qui ont posé ce problème sans échapper aux accusations de certains dogmatiques de mécréants. Cette école du 18ème siècle à laquelle avait appartenu entre autres Al Jahiz le grand penseur et écrivain de renommée arabe, et qui devient la croyance officielle à la cour du Califat abbasside. Toutefois, et d'après cette école, il est important de ne pas prendre à la lettre les versets coraniques et essayer de faire appel au raisonnement logique, et mêm scientifique, dans l'interprétation du Coran. Dans certains versets il est question de la parole de Dieu, « Kalam Allah », de la main de Dieu « Yedou Allah », qui sont d'après les Mutazilites de simples métaphores, car Dieu ne peut être représenté. Le Coran d'après eux n'est pas éternel comme l'est Dieu, mais il est créé par Dieu. Cela est d'ailleurs corrélatif avec l'unicité de Dieu. Il est l'unique à n'avoir ni commencement ni fin. L'auteur essaye à partir d'une relecture du Coran en vue d'une nouvelle perception du Livre de l'Islam. Il écrit à ce propos : « En nous engageant sur des pistes si peu explorées, il a fallu avant tout montrer toute la mesure d'une monstruosité historique, celle qui continue jusqu'à présent à faire croire à une naissance de l'Islam à partir d'un vide temporel, en un instant zéro, en deçà duquel s'étend l'épaisse nuit qu'on appelle la Jahilya » Durant cette période, les tribus vivaient en constantes tensions avec des guerres qui pouvaient durer cent ans et plus, et des injustices et un contexte d'obscurantisme total. Le Coran, texte sublime, merveilleux, transcendant même, interpelle non seulement les fidèles au culte mais l'universalité tout entière. Raison pour laquelle l'auteur nous invite à penser le Coran, en tant qu'œuvre divine, sublime qui attire, interpelle et subjugue.