Deux amis se connaissant depuis longtemps, étaient habitués au cours de leurs beuveries, à se lancer mutuellement des qualificatifs humiliants. Malheureusement le soir des faits, les choses ont pris une tournure grave. La victime dans un état de grâce s'est permis de traiter son ami (l'inculpé) de bâtard, n'ayant de ses parents adoptifs que le nom. Il l'a en outre conseillé d'aller chercher dans les milieux infectes (Maisons closes et autres) l'origine de sa mère car le père ne pourrait en aucun cas être connu. L'inculpé, est devenu fou furieux. La colère a pris le dessus et, l'alcool aidant, il n'arrivait plus à raisonner. Il a décidé d'agir à sa manière. Regardant autour de lui, il a trouvé un couteau placé sur une table. Il l'a pris et sans réfléchir, il asséner un premier coup à son ami. Ce dernier s'est levé pour fuir. Il essayait de compresser le sang qui giclait mais un deuxième coup au niveau de bas ventre lui a causé une profonde blessure. Alors que l'inculpé quittait les lieux, des voisins ont entendu les appels de secours de la victime, ont réussi à le transporter d'urgence à l'hôpital. Il a été reçu au pavillon des urgences. Malgré les efforts du personnel médical la victime a succombé à ses blessures. Une forte hémorragie a eu raison de lui. Alertés, les auxiliaires de la justice sont arrivés à l'hôpital pour les procédures d'usage. Le procureur de la République a ordonné l'autopsie et l'ouverture d'une enquête. Elle a été confiée aux agents de la brigade de la Direction Régionale des affaires criminelles. Les investigations ont permis d'identifier l'agresseur. D'après certaines données il a été la dernière personne à avoir rencontré la victime. Les enquêteurs ont été informés par la suite qu'il y a eu une beuverie. Arrêté, il a reconnu les faits déclarant toutefois qu'il n'a jamais pensé tuer son ami. Il voulait tout simplement le corriger et lui faire payer les paroles blessantes. Il avait également peur que ce genre de rumeur n'atteigne ses voisins de quartier et deviendrait par conséquent la cible de certaines mauvaises langues. L'inculpé a déclaré qu'au moment où il a été traité en tant qu'enfant bâtard, il a perdu les pédales. Aussi la forte dose d'alcool ingurgitée ne lui a pas laissé les facultés mentales nécessaires pour garder un sang froid. Il a dit regretter son acte. La chambre de mise en accusation, après avoir reçu le rapport de fin d'enquête, a décidé de garder l'inculpé en détention et le traduire devant le tribunal pour répondre de la grave accusation de meurtre avec préméditation. Il sera jugé dès l'ouverture de la prochaine année judiciaire.