Le parfum de la rentrée scolaire 2013/2014 embaume les foyers, les rues commerçantes et notamment les grands espaces et les librairies ; devenus, depuis quelques jours, les cibles privilégiées des familles qui tentent non sans difficulté de répondre aux besoins de leurs progénitures: «je suis en train d'acheter les manuels scolaires, qui deviennent de plus en plus chers, pour mes trois enfants poursuivant leurs études primaires et secondaires, dans l'attente de trouver de l'argent pour payer le loyer de ma fille qui fait ses études supérieures à Monastir » a indiqué Brahim. S, un retraité du ministère de la Santé publique. Saïd R, un rond- de- cuir qui prépare sa retraite et père de cinq enfants, tous fréquentant le lycée secondaire de la ville, rétorque ; «Mon salaire mensuel du mois d'août s'est évaporé. Il faut emprunter de l'argent ; au moins six cents dinars pour répondre aux besoins de mes six enfants. J'essayerai de convaincre ces derniers de porter les vêtements de l'année écoulée pour m'occuper uniquement de l'achat des fournitures et des abonnements scolaires» Entretien des établissements scolaires et universitaires Des travaux d'entretien sont actuellement en cours dans les différents établissements scolaires pour accueillir les milliers d'écoliers et d'élèves. Des travaux similaires ont touché les édifices de la faculté des lettres et des sciences humaines de Rakkada et ceux des instituts supérieurs implantés dans la ville ainsi que ceux des foyers universitaires pour qu'ils soient prêts à accueillir plus de quinze mille étudiants . Situation précaires des diplômés du Supérieur Des centaines de familles s'attendent à voir le gouvernement trouver une issue salvatrice à leurs enfants maîtrisards ou possédant depuis des années des masters ou doctorants. Elles rêvent de voir, enfin, leurs enfants (qui vieillissent en silence) glaner un job qui devient presque impossible à avoir au vu des centaines de milliers de diplômés et autres qui attendent depuis des années. A leur tour, les diplômés contractuels, notamment ceux qui s'activent pour finir leurs travaux de thèses de doctorat, souhaitent voir le ministère de tutelle prolonger la durée de leur contrat pour une ou deux autres années. Le temps d'obtenir leurs certificats et de se mettre sur la très longue liste d'attente pour un emploi qui devient de plus en plus rare l.