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Un CAPES parsemé d'embûches
Enseignement
Publié dans Le Temps le 23 - 09 - 2008

Samedi dernier, les SMS ont très bien fonctionné. Les uns étaient porteurs de la bonne nouvelle à savoir à la réussite au CAPES.Les autres étaient malheureusement annonciateurs de l'échec.
Le CAPES est devenu la bête noire des maîtrisards étant l'unique visa qui ouvrira le chemin du bonheur professionnel.
Le CAPES ne ressemble à aucun certificat, à aucune épreuve. Il constitue pour la plupart des maîtrisards un obstacle infranchissable. Certains d'entr'eux se sont à un moment donné posés la question sur les raisons qui ont poussé le ministère de tutelle à instaurer ce concours, ce calvaire, pour les astreindre à passer deux examens de fin d'études universitaires. Eux qui espéraient trouver vite un poste dans un lycée secondaire, après avoir décrocher la maîtrise et après tant de sacrifices. Pire : le CAPES perd de sa vocation. Ce n'est plus un test aux aptitudes professionnelles mais une rallonge de la maîtrise.
« Le CAPES a encore tourné le dos mon fils unique, maîtrisard en économie gestion », disait la mère de Noureddine, veuve depuis quelques années, elle n'a pas lésiné sur les moyens, pour la scolarisation de sa progéniture... Contrairement à Am Allala qui n'a pas attendu la proclamation des résultats du CAPES pour répondre favorablement à la demande de son fils Oussama, à savoir lui payer les frais de ses hautes études universitaires en France.
« Il était pourtant brillant durant toute sa scolarité, il a décroché brillamment son bac maths avec 16,5 de moyenne et la maîtrise en informatique appliqué à la gestion avec la mention bien, pour échouer à deux reprises au CAPES et avoir des coups de déprimes. Jusqu'au jour où son ami de classe, résidant depuis deux années en France, lui propose de venir poursuivre ses études dans la ville des lumières. Mais il a fallu avant tout réunir la somme des sept mille dinars nécessaires pour payer les frais d'inscription à l'université, l'hébergement... ce qui a été, d'ailleurs, fait non sans difficultés. Après son arrivée, samedi dernier à Paris, on a appris par SMS qu'il a réussi son CAPES... C'était trop tard, car il m'avait promis avant son départ de ne revenir au pays qu'avec le doctorat, en poche », disait Am Allala, militaire à la retraite depuis une décennie.
« Obtenir le CAPES, c'est grimper jusqu'à atteindre le point culminant de l'Everest, un sport qui a coûté la vie à bon nombre d'aventuriers victimes de fatigue, de maladies et d'avalanches. J'ai passé trois fois le concours du CAPES mais vainement. La période de chômage a trop duré et je suis toujours pris en charge totalement par ma famille, le CAPES... c'est fini. Je suis prêt a accepter n'importe quoi... l'essentiel trouver un travail qui donnera du sens à mon existence », disait de son côté Slaheddine R., maîtrisard en langue arabe.

Le premier emploi
« J'étais pourtant brillant au lycée comme à la faculté mais la chance n'était pas de mon côté et j'ai raté à deux reprises mon CAPES. J'enrage en voyant mes anciens camarades de classe, exercer dans les établissements secondaires. J'ai alors décidé de chercher du travail car l'ennui et le chômage me minent », souligne Kamel N., licencié d'arabe.
« J'essayerai autre chose que l'enseignement après deux échecs au CAPES. Lancer une petite société avec l'aide des parents et une subvention de l'Etat est devenu mon principal objectif », rétorquait Haïthem S., licencié en histoire géographique, contrairement à Hajer F., diplômée en sciences naturelles, qui comptait changer de vocation.
« j'exercerai un métier différent... dans le privé... mais il me faudra une formation professionnelle et un prêt bancaire pour créer ma propre boîte », disait-elle.
Les rencontres virtuelles sont devenues monnaie courante parmi la jeunesse, comme Naceur R., étudiant anglophone qui, grâce à cet outil est parvenu à établir une relation durable avec une Américaine, vétérinaire de profession. Les deux ont dernièrement célébré leur mariage et se rendront prochainement au pays de l'Oncle Sam, une occasion pour Naceur de poursuivre ses études supérieures d'anglais et trouver par la suite du travail sans passer le CAPES.

***
Abdelaziz Haboul (ingénieur agronome) ;
« Le CAPES... un calvaire sans fin »
« Je suis contre les épreuves du CAPES... pourquoi obliger nos enfants à passer deux examens de fin d'études universitaires ?
Il y aurait mieux valu pour mon fils de lui refuser d'emblée sa maîtrise que de le faire souffrir le martyr par un calvaire sans fin ».

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Ameur Jridi (éducateur linguiste) :
« De la logique du fond à la formalité des faits »
Quand le CAPES a été instauré, il y a quelques années, comme porte d'entrée à la profession d'enseignant du secondaire, tout portait à croire que les épreuves allaient porter sur le savoir-faire de l'enseignement, non sur la substance de l'enseignement que le diplôme de son candidat est censé refléter. Il s'est avéré malheureusement que c'est une autre épreuve de test des connaissances des candidats.
Du coup, les épreuves sont devenues une épouvante et un calvaire qui ne sourient qu'à quelques-uns.
Il est préférable que les candidats subissent une épreuve de langue (arabe et/ou français et/ou anglais, selon la langue des matières des spécialités à enseigner), une épreuve dite de communication directe. Une courte prestation sur un sujet ou chapitre ou un détail relatif à la matière à enseigner.
Le CAPES devrait arrêter d'être une bête noire dans la société et s'acquérir des lettres de prestige qui lui sont dus.


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