La Tunisie est officiellement invitée à la réunion du G8. Réunion qui devrait se tenir la semaine prochaine à Washington. Réunion qui coïncide avec les réunions d'automne du Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM). Ces réunions seront ainsi consacrées aux politiques financières, les moyens de financement de l'économie mondiale, le développement de la croissance et le soutien des pays pauvres. Vendredi dernier, Elyes Fkhfakh, ministre de finances a été informé de cette invitation, transmise par l'ambassadeur de la Grande-Bretagne à Tunis, Hamish Cowell. Par la même occasion, Elyes Fkhfakh s'est entretenu avec Hamish Cowell pour discuter autour de quelques questions à l'instar de la transition démocratique, le développement du processus démocratique en Tunisie. Selon un communiqué rendu public par le ministère des finances, cet entretien a également porté sur les attentes des partenaires économiques de la Tunisie quant aux résultats du dialogue national qui vient tout juste de démarrer il y a trois jours auparavant. D'ailleurs, la nécessité de réussir le processus de transition démocratique en Tunisie, était au centre d'intérêt de Hamish Cowell. Histoire de dire que la question politique préoccupe également les partenaires de la Tunisie. Un « Deauville » biss ? Flash back. En 2011, plus précisément, vendredi 27 mai 2011, la Tunisie était invitée au 37ème sommet annuel du G8, réuni à Deauville. Béji Caïd Essebsi, qui était Premier ministre, avait pris part aux travaux de ce sommet. Une participation qui a abouti à des promesses généreuses pour la Tunisie dans le cadre de ce qu'on appelle souvent partenariat de Deauville. Ce partenariat a promis à la Tunisie des milliards de dollars sous forme de prêts des dons et des emprunts pour aider l'économie Tunisienne à se redresser. Ce partenariat avait donné un coup d'espoir pour l'ensemble des Tunisiens, malgré le mécontentement du gouvernement tunisien qui a jugé, insuffisantes, les promesses d'aides annoncées par les huit premières grandes puissances économiques à l'échelle mondiale. La Tunisie a ainsi revendiqué une aide financière de 25 milliards de dollars, dont 5 milliards étaient demandés dans l'immédiat. Alors que le G8 a déjà prévu une enveloppe de 40 milliards de dollars, en faveur de la région de ce qu'on appelle souvent du printemps arabe. Deux ans après, les promesses de Deauville n'étaient pas tenus. La Tunisie semble actuellement, de moins en moins favorite pour l'obtention de nouvelles aides. Après les évènements qui ont secoué le pays deux ans après le 14 Janvier, le monde nous apprécie autrement. Mais, l'élan de solidarité internationale au profit de notre pays, est encore là. Il faut tout juste savoir en profiter !