Le communiqué de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) tranche sur la question du ‘'Jihed Ennikeh'' pour considérer les femmes en question victimes de l'instrumentalisation de la religion à des fins misogynes. « Une éducation sexuelle s'impose pour contrer une nouvelle forme de sexualité à l'islamiste traduisant une frustration sexuelle. » clament les uns et les autres. Ils ont fini par imposer leurs diktats ceux qui permettent d'assouvir leurs pulsions sexuelles pour humilier la femme toujours et encore plus. Ces hommes qui se revendiquent de la ‘'religion wahhabite'' de Mohamed Ibn Abdelwahab. Ils ont fini par entrer par la grande porte des associations wahabites déguisées en associations religieuses et ou humanitaires. Ils ont fini par hanter les esprits des uns et des autres et détruire toute rationalité propre à l'Islam… annihiler le message même de l'Islam, le détruire de l'intérieur en proliférant fausses fatwas et en légiférant ce que la morale sociale a toujours rejeté de tous les temps : la débauche. Drôle de culte celui qui consacre les textes sacrées pour légaliser la débauche au nom de la religion. Voilà qu'on s'invente des justifications pour vivre pleinement sa sexualité sans culpabiliser un seul instant ou se considérer responsables des conséquences de son acte. Eh puis, on a psalmodié des versets du Coran pour légitimer ce mariage secret et s'adonner à la dépravation sexuelle. Et puisqu'on y est : de quelle religion ils sont, ceux qui au nom de leur religion permettent à une femme de se marier trois fois par mois ? Cheikh Farid Béji, n'en revient pas. Témoignant sur une chaîne de télévision le président de l'Association Dar El Hadith Zeitouni, a déclaré avoir été sollicité par une étudiante à la faculté de la Manouba qui avoue s'être mariée trois fois pendant un mois avant de tomber enceinte et d'être délaissée par son compagnon (pseudo-mari) qui en apprenant la nouvelle a pris la fuite. Le cheikh rejette cette nouvelle ‘'forme de sexualité à l'islamiste'' qui jette dans la précarité des femmes délaissées par des hommes ingrats et qui par la suite seront rejetées par leurs familles. « Vous parlez des jeunes femmes ayant subi les affres de la sexualité en Syrie mais vous passez sous silence ce qui se passe dans les murs de nos universités. » dit-il non sans amertume. La loi islamique est pourtant claire à ce sujet et ne prête aucunement à l'ambigüité : deux conditions sont à remplir pour contracter un contrat de mariage pour les Musulmans : le consentement des parents ou tuteurs et la proclamation publique du mariage (ich'har). Chose qui n'est pas observée dans des mariages orfi ou de jihed ennikeh et les autres composantes des mariages tels que prônés par un islamisme de pacotille qui au final n'est qu'une entorse à la loi islamique et aux valeurs de l'islam qui vénère la notion de la famille et le rôle de la femme en particulier. Il va sans dire que ce genre de rapports sexuels entrepris sans couverture légale et légitime n'est qu'une forme d'aliénation de la femme qui, de ce fait, se prive de leurs droits les plus élémentaires et s'expose à la souffrance psychologique. L'Association tunisienne des femmes démocrates est enfin sortie de son mutisme pour s'exprimer dans un communiqué rendu public samedi dernier sur ce fait social lorsque d'autres associations féministes ont préféré garder le silence jusque-là. L'ATFD tranche sur la question du ‘'Jihed Ennikeh'' pour choisir de ne pas condamner ces filles de retour en Tunisie après avoir séjourné en Syrie en ‘'djihadiste d'ennikah''. L'ATFD a considéré que les femmes en question sont victimes de l'instrumentalisation de la religion à des fins misogynes. « Une éducation sexuelle s'impose pour contrer une nouvelle forme de sexualité à l'islamiste qui ne peut que traduire une frustration sexuelle à canaliser » diront les uns qui appellent à des campagnes de sensibilisation des jeunes pour les prémunir des discours des charlatans. D'autres montreront du doigt un système éducatif défaillant qui ne dispense pas aux jeunes un apprentissage adéquat de la notion de la famille et du mariage légal comme facteur d'équilibre de la société. Sans parler de l'éducation sexuelle quasi-absente dans les programmes éducatifs. Au final il n'y a qu'une manière pour le dire, l'écrire et le crier sur tous les toits ce dit ‘'jihed ennikeh'' et ses sous-catégories : mariage coutumier, de plaisir et toutes les composantes d'un islamisme wahhabite, n'est qu'une forme d'hypocrisie sociale qui n'a rien de Halal sinon d'asphyxier les esprits les plus fragiles en attribuant à la religion ce qui ne lui appartient pas. Cela n'est qu'une manière de vider l'Islam de son sens en donnant une image faussée de la femme musulmane respectueuse des règles de la bonne conduite et de la morale. Alors disons-le en un mot comme en cent : c'est ‘'HARAM''. HARAM bon sang.