LE FILM DE LA JOURNEE - Si vous prêtez l'oreille ici et là, vous entendrez sans doute des avis contrastés concernant l'opportunité de ranger les Groupes G et H dans la catégorie des "Groupes de la mort". Mais après les matches de ce 23 juin, les choses sont beaucoup plus claires. Il n'est question de mort dans aucune de ces deux poules où les quatre nations sont encore en vie, portées par le rêve de rejoindre les huitièmes de finale. À vrai dire, le mot "rêve" n'est valable que pour sept d'entre elles, car la Belgique est devenue la sixième équipe à composter son billet, à la faveur d'un but inscrit dans les derniers instants de son match contre la Russie. Toutes les autres peuvent encore y croire, y compris les vaincues du jour, Russie et République de Corée, et le Portugal, pourtant passé à quelques secondes de l'élimination. Que leur faudra-t-il faire ? Remporter absolument le dernier duel, si possible en faisant trembler souvent les filets. Une situation que Fabio Capello a résumée avec des mots universels : "Je pense que nous avons encore nos chances". Résultats .Belgique -Russie 1-0 Homme du Match : Eden Hazard (BEL) .République de Corée-Algérie 2-4 - Homme du Match: Islam Slimani (ALG) .Etats-Unis - Portugal 2-2 Homme du Match: Tim Howard (USA) Dans les mémoires Dix minutes qui changent tout : Ce 22 juin, les dix dernières minutes du premier et du troisième matches ont eu une importance capitale. Elles ont pesé non seulement sur l'issue des rencontres mais aussi sur l'identité des qualifiés. Tout d'abord, c'est la Belgique qui s'en est allée battre la Russie (1:0) à la 87ème minute, mais la tension allait monter d'un cran en fin de journée. Le Portugal s'est vu éliminé pendant les neuf dernières minutes de son duel face aux Etats-Unis, ne revenant au score (2:2) que sur le dernier centre, délivré par Cristiano Ronaldo et mis à profit par Varela. Les 32 premiers matches de Brésil 2014 ont enregistré un total de 17 buts dans les 10 dernières minutes, soit plus d'un tous les deux matches. Mais seuls neuf ont modifié l'issue de la rencontre. Trop tard ou trop tôt : Pour pratiquement tout le monde, ce sont les dix dernières minutes de Russie - Belgique qu'il faudra retenir, celles qui ont vu Eden Hazard sortir enfin de sa léthargie. Le joueur de Chelsea a réalisé plusieurs numéros qui ont mis le feu à la défense russe et enfin, à la 87ème minute, il a offert le but de la victoire à Divock Origi au terme d'un superbe débordement sur l'aile gauche. L'exception s'appelle Thomas Vermaelen, qui s'est blessé pendant l'échauffement et a tenu jusqu'à la 31ème minute avant de laisser sa place à Jan Vertonghen. L'Algérie, un changement aux répercussions historiques : Sur la seule foi du résultat du match entre l'Algérie et la République de Corée, qui a enregistré la bagatelle de six buts, l'on pourrait facilement être tenté de qualifier d'historique la prestation des Fennecs. À vrai dire, on a plus que raison de le faire ! Car en s'offrant une chance de croire encore aux huitièmes de finale, l'Algérie a mis un sacré aux statistiques. C'est que jamais une équipe africaine n'avait inscrit quatre buts dans un match de la Coupe du Monde de la FIFA. Pas mal pour une formation qui n'a inscrit qu'un seul but, au total, lors de ses deux dernières participations, en 1986 et 2010. Du mal à réaliser : Sans Origi, les Belges feraient certainement partie du contingent des équipes qui vont aborder la 3ème journée de la phase de poules le couteau entre les dents. À 19 ans et 65 jours, l'attaquant qui a connu son baptême du feu international au début du mois de juin, lors d'un amical contre la Suède, est devenu le septième joueur le plus jeune de l'histoire à marquer sur la plus prestigieuse des scènes. Pas impossible, d'ailleurs, qu'il n'ait toujours pas compris ce qui lui arrive. "Sincèrement, je pense que je ne réalise pas encore !", a confié le Lillois après la rencontre. "Tout ce que je sais, c'est que c'est très important." Des poupées, des diables et... le King : Il n'est pas surprenant que les supporters de l'Argentine et du Chili aient rempli les tribunes du Maracanã en bons voisins, comme ce fut le cas lors des deux premières journées. En revanche, il a été plus exotique de voir les fans de la Belgique et de la Russie, qui sont loin d'être limitrophes du Brésil, faire de même. Cette confrontation 100 % européenne a en effet drainé pas moins de 73 819 fans au stade. Entre les matriochkas et les petits diables en tous genres, un groupe s'est distingué en se déguisant en... Elvis Presley. Pourquoi un tel choix ? Mystère !