A l'approche des élections, les partis politiques encore attachés à l'Union pour la Tunisie (UPT), faisant fi de la défection de Nida Tounès, poursuivent leurs tractations résolus à trouver la meilleure stratégie qui soit pour les prochaines échéances. D es rencontres bilatérales ont été tenues. Ainsi une réunion a été tenue entre Al-Massar et le Front patriotique, une alliance entre un des membres fondateurs de l'UPT, le Parti du Travail Patriotique et Démocratique conduit par Abderrazak Hammami, et d'autres partis comme le Mouvement National de Touhami Abdouli... Au cours de cette rencontre les représentants du Front patriotique ont confirmé la volonté de continuer à œuvrer à donner plus d'ampleur à l'UPT, malgré la décision de Nida Tounès d'affronter en solitaire les prochaines élections. Dr. Faouzi Charfi secrétaire national à Al-Massar chargé des relations avec les autres partis, a précisé au Temps, que la rencontre a été une occasion pour le Front patriotique d'exprimer son attachement à l'UPT. « L'UPT doit continuer à être une force de rassemblement des partis démocratiques et modernistes pour entrer aux prochaines élections législatives dans des listes communes », dit-il. Des discussions ont été engagées avec Afek Tounès et Al-Moubadara. Ce dernier avait exprimé sa volonté d'intégrer l'UPT avant la défection de Nida Tounès. Des coordinations doivent être mises sur pied dans les régions et joueront un rôle de relais durant les prochaines élections. « Le meilleur slogan de l'UPT reste « la Patrie avant les partis », comme le disait Béji Caïd Essebsi », rappelle Faouzi Charfi. Al-Massar essaie de rassembler les forces démocratiques. Dans un avenir assez proche, les choses devront se clarifier davantage. Les partis restés au sein de l'UPT continueront à maintenir de bonnes relations avec Nida Tounès. Al-Massar va plus loin. Il soutient que les partis démocrates se mettent d'accord sur un programme commun de Gouvernement à annoncer avant les élections pour dire aux Tunisiens que ces partis peuvent travailler ensemble même s'ils se présentent aux élections en rangs dispersés. Ils ont la volonté de gouverner ensemble après les élections. Un tel programme minimum permettra d'éviter les alliances en coulisses. Abderrazak Hammami, place la rencontre avec le parti Al-Massar, dans le cadre de l'examen des scenarii qui se présentent devant l'UPT. Il déclare au Temps : « Nous avons débattu de la situation. Nous connaissons les positions proclamées de toutes les parties à propos de l'UPT. Nous avons exprimé notre option favorable à l'alliance des forces centristes et sociales. Cette alliance doit se faire dans des délais raisonnables. Elle inclut les partis de l'UPT et d'autres de l'extérieur. L'UPT doit décider de son avenir dans un délai ne dépassant pas une semaine ou au plus tard 10 jours ». Deux questions doivent être tirées au clair. Quel avenir pour l'UPT en tant qu'alliance politique et électorale ? Doit-il changer de nom ? « Pour les listes communes à présenter aux prochaines élections législatives, un mécanisme doit être trouvé en accord avec tout le monde sur la manière d'établir ces listes, en associant les régions tenant compte du poids de chacun et en y incluant des personnalités rayonnantes. Par ailleurs, il faut s'entendre sur la personnalité à soutenir à l'élection présidentielle », précise Abderrazak Hammami. Il considère qu'Al-Massar a la même position que son parti. Les discussions se poursuivront avec d'autres partis comme Afek Tounès et Al-Moubadara. Au Front patriotique et au Parti du Travail Patriotique et Démocratique, on estime que le temps presse. Les choses doivent être tranchées et annoncées au plus tard la semaine prochaine.