Elle est une femme rusée et une épouse indigne. Elle a usé de mensonges en déposant une plainte calomnieuse à l'encontre de son mari. Il est quadragénaire mais à le voir au box des accusés, on lui donne le double de son âge tellement il est chétif, se tenant à peine debout, laissant apparaître une souffrance terrible. Il est accusé d'avoir maltraité sa femme. Cette dernière a déposé une plainte auprès du poste de police de sa localité. Munie d'un certificat médical, elle s'est adressée aux auxiliaires de la justice pour leur déclarer que son époux la délaisse, la maltraite et la trompe avec une maîtresse. Elle a déclaré qu'elle est constamment battue et qu'elle ne pourrait plus vivre avec lui. Son médecin traitant a attesté qu'elle doit bénéficier de deux jours de repos. Elle a demandé à poursuivre son mari pénalement pour coups et blessures. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Interrogé par le juge, il a nié totalement l'accusation déclarant que c'est lui qui a été à plusieurs reprises agressé par son épouse et chassé de son domicile. Il a présenté un certificat médical attestant 15 jours de repos. Au cours d'une longue plaidoirie, son avocat a dressé un bilan sur les agissements de l'épouse déclarant qu'elle a toujours traité son mari d'une manière indigne. A plusieurs reprises elle l'a agressé. Devant cette situation, le mari a demandé le divorce car sa vie avec elle est devenue un enfer. Et l'avocat de poursuivre : le jour où l'épouse a reçu par huissier notaire une convocation du tribunal pour se présenter devant le juge des cas de divorce, elle a trouvé ce prétexte pour contrecarrer la demande de son époux et l'accuser calomnieusement. Le résultat est qu'elle s'est débarrassée de lui et il se trouve actuellement en prison alors qu'il est la véritable victime. Sur le plan juridique, la plainte de l'épouse n'est confirmée par aucun élément qui puisse convaincre le tribunal qu'il y a eu agression. Aucun détail sur le jour, l'heure et la manière avec laquelle elle a été agressée. Aucune indication sur la prétendue maîtresse. Devant cette solide argumentation l'avocat a prié les juges de prononcer l'acquittement. Après les délibérations les juges, convaincus de la plaidoirie de l'avocat, l'ont suivi dans son raisonnement et ont prononcé l'acquittement.