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Situation de dissensions dans Nidaâ Tounès Selma Rekik Elloumi y répond:« Les différentes sensibilités ont engendré des tiraillements. C'est un signe de vitalité pour notre parti »
Publié dans Le Temps le 07 - 08 - 2014

Quel regard portez-vous sur le paysage politique actuel ?
- Nidaa Tounes est un projet cohérent, viable et mobilisateur. C'est le premier parti dans le pays d'après les derniers sondages devançant Ennahdha et le Front populaire. La configuration du paysage politique est, donc, en train de changer dans la mesure où une nouvelle force dite centriste, autre que celles classiques de gauche, vient d'émerger. Ce paysage politique reste à l'heure actuelle encore incertain, mais va certainement évoluer du fait que l'étape que nous traversons s'ouvrira sur des élections législatives et présidentielle. Il n'est plus comme avant. Il est même appelé à connaître une véritable métamorphose par rapport à ce qu'il est actuellement
Est-ce que Nidaa Tounès ira seul aux élections ?
- Nidaa Tounes se présentera seul aux prochaines élections. C'est notre première bataille électorale. Nous devrons connaitre notre véritable poids durant cette échéance. Nous avons vu le jour il y a seulement quelques mois et les fondateurs jouent naturellement leur rôle, Notre participation aux prochaines élections se fera sous des listes Nidaa Tounes dans toutes les circonscriptions.
Pourquoi Nidaa Tounès a décidé d'abandonner ses alliés et de faire cavalier seul aux prochaines élections ?
- Nos listes restent ouvertes à tous ceux qui désirent s'y joindre parmi les forces civiles et politiques démocratiques. Nous tenterons de trouver une formule consensuelle entre les listes du parti et de l'Union pour la Tunisie afin de parvenir à une majorité parlementaire démocratique. Je le répète, nous sommes une même famille politique. Nous trouverons les moyens et les formules pour donner sens à notre Union et nous nous donnerons, les uns aux autres, le soutien électoral qu'il faut.
Doit-on s'attendre à une large victoire de Nidaa Tounès aux prochaines élections ?
- Rien n'est encore définitif. Mais nous devrons gagner les prochaines élections législatives et obtenir la majorité des sièges au prochain parlement tunisien. Certes ce n'est pas facile. Ceci exige une forte mobilisation pour contrebalancer voire battre nos opposants.
Les noms des candidats proposés aux prochaines élections a créé une certaine tension dans les régions. Qu'en pensez-vous ?
- C'est vrai que le choix ne fait pas toujours l'unanimité des militants. Mais les règles doivent être respectées pour qu'il n'y ait pas des dissensions. Les différentes sensibilités ont certes engendré ces tiraillements. C'est un signe de vitalité. Les régions ont le droit de réclamer davantage de participation à la vie du parti mais tout en restant en symbiose avec le noyau décisionnel central. Il faut se plier à la décision de la majorité. C'est ça la démocratie ! Il s'agit, en outre, de comprendre, d'adopter et d'ancrer dans l'esprit des militants que la politique est l'art du compromis par exigence ou par nécessité, qui est habituellement le résultat d'un dialogue ouvert et sincère et non de compromission. Le compromis fructueux est le moyen par excellence de viser et de favoriser le bien commun. Nous devrons tous penser à l'intérêt du parti quitte même à ne pas se présenter. A Nidaa Tounès, plusieurs personnalités se sont retirées. Nous citons Ridha Belhadj, Boujemaa Remili ...
Mais pourquoi la base n'a pas été consultée dans certaines régions ?
- Nous sommes un nouveau parti qui s'est positionné vite sur l'échiquier politique du pays. Nous sommes en pleine restructuration. Cela exige du temps et des grands moyens pour le développement du parti. Nous avons consulté les instances régionales et le bureau politique. Nous avons même proposé des gens qui ne font pas partie de Nidaa Tounès.
Certains noms n'ont pas fait l'unanimité dans certaines régions. Que diriez-vous ?
- Les qualités que l'on perçoit chez un candidat sont liées au capital de confiance qu'on lui accorde, aussi bien que sa compétence, sa crédibilité et son rayonnement dans sa région
Et si on n'est pas originaire de la région comme vous ?
- Moi je suis de la région. J'habite à Nabeul depuis 40 ans. Je suis marié à un Nabeulien et je travaille à Nabeul depuis plus de 28 ans. Que voulez – vous de plus ! Docteur en droit et industriel, j'ai toujours contribué au développement de cette région notamment sur le plan industriel
Vous vous sentez interpellée?
- Il n'y a pas de hasard. J'ai répondu à l'appel de toute une région. Le moment est critique. Nous restons convaincus qu'ensemble, nous pourrons bâtir en commun son avenir. A Nidaa Tounès, nous défendons un projet sociétal et économique. Les noms importent peu.
L'existence de plusieurs courants signifie-t-elle un bon signe pour Nidaa Tounès ?
- Nidaa Tounes a prouvé sa capacité à faire cohabiter en son sein différents courants, des destouriens à l'extrême gauche, en passant par des syndicalistes, des indépendants, des libéraux et même des panarabes en un temps record. Nous sommes un parti centriste. La Tunisie ne pourra être gouvernée seulement par la gauche ni par la droite.
Est-ce que Nidaa Tounès est bien ancrée dans les régions ?
- Nous avons plus de 120 mille adhérents. Notre objectif est d'atteindre les 220 mille. Nous sommes sur la bonne voie
La situation actuelle risque -t-elle de retarder les élections ?
- La situation est difficile. Nous devrons respecter les échéances électorales conformément aux dispositions de la constitution et de la loi électorale car si on ajourne ces élections, on risque de connaitre un grand gouffre. Les Tunisiens sont très sceptiques. Ils sont fatigués, ils veulent retrouver au plus vite la sécurité. Ils ont hâte de disposer d'instances légitimes mais surtout capables de régler leurs problèmes au quotidien : la pauvreté, le chômage, le logement, la cherté de la vie. Il faut se remettre sérieusement au travail et se mobiliser à la réussite de ces élections. C'est une opportunité d'entendre la voix de nos sympathisants et leurs attentes à la veille des prochaines élections qui constituent un grand défi pour la Tunisie, qui entame une étape décisive de son histoire au cours de laquelle, les Tunisiens sont appelés à choisir celui qui dirigera le pays durant les prochaines années. D'où, la nécessité pour nos partisans de s'engager dans cette étape préparatoire de la campagne électorale, en resserrant les rangs pour réussir les prochaines échéances électorales. Nidaa Tounès reste la planche de salut pour la plupart des Tunisiens, comme le montrent à l'évidence les récents sondages et demeurera un point de relais entre l'est et l'ouest et le Nord et le Sud du pays. Bref, je lance un appel à tous les Tunisiens d'aller voter. Ces élections sont un moment unique, qu'on le veuille ou non. Malgré les difficultés, c'est exaltant et j'espère que les Tunisiens seront au rendez-vous.


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