Suite à l'augmentation du prix de la levure, la chambre syndicale des propriétaires de boulangerie à Sfax brandit la menace d'une grève surprise dans les jours qui viennent. En signe de protestation contre cette augmentation, la chambre syndicale des propriétaires de boulangerie à Sfax a tenu une réunion au siège de l'union régionale de l'industrie du commerce et de l'artisanat pour se concerter sur la riposte appropriée. Selon Jamel Laâmouri, président de la chambre, il a été convenu d'adresser une lettre de protestation au ministère et à la direction générale du Commerce pour exposer les doléances des professionnels et demander des mesures compensatoires, faute de quoi une grève inopinée sera observée dans les jours qui viennent. Laâmouri explique que cette augmentation est venue alourdir les charges déjà excessives, ce qui fait que les boulangers travaillent à perte, sachant qu'il y avait eu précédemment des augmentations des factures d'électricité et d'eau , au mois de janvier 2014, suivie au mois de juillet de l'augmentation des factures d'électricité et de gasoil, et tout récemment, c'est-à-dire le 15 septembre, du prix de la levure, sans la moindre intervention des services compétents auprès du ministère du Commerce. Or, selon les termes d'un accord signé avec le ministère de tutelle, les boulangers doivent bénéficier d'une réduction du prix de la farine proportionnelle à chaque augmentation du coût du pain. Malheureusement cette disposition est restée lettre morte, "C'est la raison pour laquelle les propriétaires de boulangeries projettent une grève inopinée dans les jours qui viennent au cas où le ministère du commerce ne trouverait pas de compensation aux pertes subies. Cette grève n'interviendra pas cependant avant la réunion décidée pour mercredi prochain au siège de l'union régionale de l'industrie du commerce et de l'artisanat." Le président de la chambre syndicale des propriétaires de boulangerie à Sfax ne cache pas sa frustration face à l'attitude qu'il qualifie de discriminatoire du ministère de tutelle vis-à-vis des boulangers, dans la mesure où il a agréé les augmentations décidées par des hommes d'affaires propriétaires des usines de fabrication de levure, sachant pertinemment qu'elles vont porter préjudice aux propriétaires de boulangeries. Selon une radio privée, l'augmentation du prix de la levure a également suscité les protestations des propriétaires de boulangerie à Béja qui menacent à leur tour de faire grève, précisément le 26 octobre 2014, date des élections législatives.