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Dure est la loi des urnes pour les partis périphériques et les perdants.. C'est fusionner... ou disparaître !
Publié dans Le Temps le 25 - 11 - 2014

Décidément, le repos des « guerriers » n'est pas pour demain, malgré une certaine lassitude de voir l'impact de cette fameuse loi électorale œuvre de la défunte ANC, sur le prolongement à l'infini du processus électoral. Il va falloir attendre la fin de l'année 2014, pour être fixé enfin sur la fonctionnalité des institutions dans leur nouvel habillage de la « Deuxième République ». Donc, un deuxième tour des présidentielles avec un face à face des plus rugueux entre deux laves « volcaniques », celles de Moncef Marzouki en ébullition permanente à propos de tout et parfois de rien, et Béji Caïd Essebsi pour ranimer la flamme de l'Etat national moderne et dégripper les mécaniques déréglées d'une transition catastrophique à bien des niveaux. Prenons le mal en patience et disons-nous que la mariée se fait attendre, selon la tradition car Carthage le vaut bien !
Mais, déjà quelques conclusions qui parlent d'elles-mêmes. Commençons par le plus clair. Des partis doivent disparaître ou fusionner au sein des « familles » proches avec les trois tendances majeures : Nida Tounès parti de la social démocratie-libérale, héritière du réformisme identitaire tunisien depuis Khéïreddine Pacha Ettounsi, Bourguiba, Farhat Hached, les cheikhs Ben Achour, et la synthèse Sadiki-Zitouna. La Nahdha, promoteur de l'Islam politique, modéré, libéral et populiste, qui décroche petit à petit, de la mouvance « Frères musulmans » d'Egypte et du Wahabisme Séoudien, pour s'affirmer comme parti « civil et démocratique » avec un référentiel islamique. Enfin, la gauche plurielle avec El Jabha Achaâbiya (Front populaire), qui consolide à 10%, et qui peut être un futur projet d'un parti socialiste à la française ou travailliste à l'anglaise et allemande. M. Hamma Hammami et ses pairs doivent comprendre que la dernière semaine de sa campagne présidentielle a été décisive pour les ramener en troisième pôle position, alors qu'aux législatives ils étaient 4ème derrière l'inclassable ULT de M. Riahi. Le changement de discours du leader du « Front populaire » vers plus de modération et d'assurance donnée au capital national et aux entreprises, y est pour quelque chose. A notre avis « El Jabha » doit aller plus profondément, vers le centre comme l'a fait François Mitterrand en France, entre 1971 et 1981, pour faire du PS (Parti socialiste) un parti de gouvernement et non. Pas de contestation permanente et marginale.
Par conséquent, des partis comme « Ettakattol » de M. Mustapha Ben Jaâfar, ou le « Républicain » de M. Néjib Chebbi, et même le « CPR » doivent y aller vers la chirurgie et pas seulement, superficielle et esthétique. A titre d'exemple et sans les voix de la Nahdha, Marzouki n'aurait pas pu décrocher son ticket pour le deuxième tour.
Pour les partis périphériques de la Troïka, assimilés aux législatives, et camper à moins de 3% des suffrages, sans parler de l'humiliation aux présidentielles avec le fameux et fatidique « zéro... virgule », n'est plus intenable. On a beau défiler sur les plateaux T.V pour parler de la « légitimité historique », mais cela ne tient plus ! D'ailleurs, l'exemple vient d'en haut. Aucun parti en Tunisie et même dans le monde arabe et musulman, ne peut prétendre à plus de légitimité historique, plus que le « Destour » de Thaâlbi et le « Néo-Destour » de Bourguiba !
Et pourtant, M. Morjène et autres Zouari, sont entrain de ramer à contre-courant. Le « Bourguibisme », la « modernité», les valeurs du « réformisme » tunisien depuis le Pacte fondamental et la Constitution de 1861, c'est Nida Tounès qui les incarne désormais, aujourd'hui, avec une ouverture sur les forces nouvelles du progrès, la jeunesse du numérique et du Web et les syndicalistes fidèles aux valeurs sociales et nationales de Farhat Hached, Ahmed Tlili et Habib Achour.
Là aussi, la chirurgie doit s'opérer au plus vite avant que le mouvement destourien ne sombre comme le « Wafd » égyptien et ne devienne, seulement, matière à Histoire pour les chercheurs du mouvement national, la renaissance du mouvement destourien a été possible dans les années 30 avec le congrès du 2 mars 1934 à Ksar-Helal et à Bourguiba, Bahri Guiga, Tahar Sfar et leurs camarades des nouvelles générations et élites nationalistes.
A MM.Morjène, Hamed El Karoui et tous les destouriens authentiques, attachés à une certaine manière d'être et de vivre « Tunisien » de prendre les décisions douloureuses même pour leur « égo », mais salutaires pour la pérennité des valeurs du « Néo-Destour » de Bourguiba. M. Béji a eu le courage et « l'audace de le faire et c'est justice qu'il en soit récompensé.
Quant au RCD, il n'a jamais été qu'une germination déformée du mouvement destourien de Bourguiba.
Il apparaît de plus en plus et au vu des joutes électorales de ce dernier semestre (long... long.. ce semestre, n'est-ce pas !) que ceux qui s'entêtent à cultiver leurs « petites » chapelles « personnelles », doivent opérer dans la douleur et dans la chair.
Il est, certes, difficile de « quitter la table » quand l'amour est desservi, mais même Aznavour recommande d'éviter l'air pitoyable, après des années de gloire militante appréciée de tous. C'est la loi « injuste » peut-être de la politique et de la lutte pour le pouvoir, celle du malheur aux vaincus, et encore une fois, le grand Cicéron : Dura Lex Ced Lex, ou la loi est dure mais c'est la loi !
Faire alliance c'est aussi un art de la politique pour rebondir, mais on ne peut faire des omelettes sans casser des œufs.
C'est fusionner ou disparaître !
K.G


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