Vient de sortir aux Editions « Sotepa Graphic » un nouveau livre de Dr Ahmed Touili portant comme titre « Palestine Assamida » (La Résistante Palestine). Un ensemble d'études et d'articles sur l'histoire de la Palestine déjà parus auparavant que l'auteur réunit dans ce volume de 83 pages. L'idée de regrouper des textes épars dans un même ouvrage est louable, en vue de permettre aux lecteurs de se renseigner sur la même question dans le même livre. Ce livre est une référence historique dans la mesure où il dresse l'historique de la Palestine depuis le Calife Omar Ibn Khattab jusqu'à la Nakba (Jour de la Catastrophe) en passant par le Sultan ottoman Abdelhamid II qui a refusé de céder aux convoitises du sioniste Herzl. L'auteur relie l'histoire de l'occupation de la Palestine à la ville de Jérusalem (Al Quds), où se trouvent les Lieux saints et qui a connu des croisades depuis le Moyen-âge. En effet, il nous raconte quelques faits historiques durant la conquête de Omar Ibn Khattab de Jérusalem au 7è siècle, cette conquête qui est considérée comme la première dans l'histoire islamique. C'est alors qu'il conquit cette ville sainte en 638 sans effusion de sang en signant un traité avec les Chrétiens qui permettrait à ces derniers de vivre en paix dans cette ville. Ce fut une transition pacifique et tous les Lieux saints des Chrétiens furent laissés intacts. Quoique le chef des Chrétiens fût intransigeant sur la non-autorisation aux Juifs à vivre à Jérusalem, Omar assouplit les règles plus tard en permettant aux Juifs de s'y installer. Ainsi les trois religions pratiquaient leurs croyances librement à Jérusalem en exerçant leurs pleins droits en vertu de la règle musulmane. L'auteur évoque également le siège de cette ville sainte par Saladin du 20 septembre au 02 octobre 1187 qui s'acheva par la reprise d'Al Quds des mains des Croisés et par la chute du royaume de cette ville. Saladin autorisa aux Chrétiens de faire leurs pèlerinages à Jérusalem. Mais plusieurs Lieux saints furent sous la légitimité musulmane dont celui qui deviendra la Mosquée d'Al Aqsa. Parlant ensuite des convoitises juives dans la Palestine, l'auteur évoque l'idée de Herzl, fondateur du sionisme, de planter la communauté juive, éparpillée dans le monde, sur les territoires palestiniens et ses maintes tentatives, pour aboutir à son dessein, avec le Sultan Abdelhamid II qui régnait à l'époque sur l'Empire Ottoman. A l'époque, les complots judéo-européens se succédèrent en cherchant à renverser l'Empire Ottoman en le démembrant et en l'écrasant économiquement et militairement. Herzl qui avait déjà programmé la fondation de l'Etat d'Israël en Palestine, dès 1896, avait envoyé une lettre au sultan Abdelhamid II pour lui proposer une grande somme d'argent en échanges de mesures facilitant l'émigration des Juifs en Palestine où ils établiraient un pouvoir autonome. Mais le Sultan refusa catégoriquement l'offre de Herzl en lui répondant en ces termes : « Dr Herzl, ne prenez pas de mesures décisives dans cette affaire, car je ne peux pas sacrifier un seul pouce de la terre de Palestine, elle ne m'appartient pas à moi, mais à la nation musulmane. Mon peuple l'a conquise et l'a irriguée de son sang. Les Juifs peuvent garder leurs millions... » Telle fut la position favorable du Sultan, ce qui lui a valu plus tard plusieurs tentatives d'assassinat de la par de ses détracteurs et ses traitres. Dans le livre, l'auteur parle également de la Déclaration de Balfour et de son impact sur le sort du peuple palestinien. Ce fut le 02 novembre 1917, en pleine guerre mondiale, que le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Balfour, publia une lettre où il indiquait que son gouvernement est disposé à créer en Palestine un « foyer national juif». On peut aussi lire des informations très utiles sur la Nakba, mot arabe qui désigne « Jour de la catastrophe » et qui correspond à l'expulsion des Palestiniens en 1948 de leurs villes et villages, consécutivement à la création de l'Etat d'Israël. La cause palestinienne, cette question politique fondamentale, n'a pourtant jamais eu de solutions depuis plusieurs décennies. L'espoir réside dans la capacité des jeunes générations qui doivent lutter jusqu'à l'indépendance. C'est dans ce sens que l'auteur consacre un chapitre intitulé : « les prochaines générations seront la solution ! »