De jour en jour, on constate l'émergence inéluctable de multiples troubles psychologiques. La moindre dose de stress renforcée par une fausse gestion de temps ou une sensibilité exagérée aux surprises que nous cache la vie, rendent facilement vulnérable à l'un ou l'autre de ces troubles de la psychologie, sauf qu'on le dénie, toujours par phobie du traitement psychologique. Plusieurs manifestations de l'état dépressif sont expliquées par la psychologie, les signes sont dans certains cas très observables de deux côtés, l'un est lié à l'humeur l'autre est relatif au comportement. On parle ici de sujets maniaco-dépressifs, leur état se caractérise par des sautes d'humeur alternant la dépression, c'est-à-dire l'état d'angoisse et de tristesse extrêmes, et l'euphorie ou état d'excitation exagérée. Celle-ci laisse paraitre une extrême énergie chez le sujet ainsi qu'un déséquilibre comportemental qui en dérive. On connaît la dépression mais pas assez la manie D'après Ziadi Raja, une psychologue, Le trouble maniaco-dépressif est essentiellement un trouble de l'humeur. Elle explique que ce trouble, connu également sous le nom de trouble bipolaire, est marqué par une alternance chronique entre deux phases : l'une est dépressive, l'autre est maniaque. Raja ajoute que bien que la notion de dépression soit assez connue par "Mr tout le monde" celle de la manie reste, plus ou moins, vague. Elle précise donc qu'en psychologie, la manie est un état psychologique marqué par une excitation physique et intellectuelle ainsi qu'une humeur particulièrement euphorique. Et si un maniaco-dépressif parlait de sa maladie ? «Mlle. A», une jeune étudiante de 25 ans, qui préfère donner un témoignage anonyme, nous a parlé d'une phase de sa vie où elle a vécu un état d'accès maniaque. Elle dit que ce n'était pas facile qu'elle s'en rende compte, mais grâce à son entourage, elle a pu surmonter sa crise. Elle explique que cela avait commencé par des sautes d'humeur très gênantes surtout pour sa famille et ses amis, tantôt de très bonne humeur et dynamique avec une grande envie d'étudier, de sortir entre amis et de sympathiser avec tout le monde, tantôt silencieuse, isolée et perdant le goût même de vivre. Elle avoue que cela a été d'un mauvais impact sur ses études car elle ne pouvait pas se concentrer suffisamment en période de révision, ainsi que sur ses relations puisqu'on ne pouvait pas être très compréhensif à ce sujet, « ils se disaient peut-être qu'elle aille se faire soigner », dit-elle. « A ». ajoute que ces troubles d'humeur, ont automatiquement changé son mode de penser et vivre, elle précise que mêmes ses orientations idéologiques ont balancé à l'extrême opposé à un certain stade. Un changement radical dans la vie D'un autre côté, « A ». précise que les origines de ce trouble n'étaient pas précisément déterminées au début mais avec le temps, et après avoir consulté un psychologue, elle a pu cerner les causes qui étaient reliées à un changement radical survenu dans sa vie après le décès de deux personnes très proches en une période courte et la charge qu'elle a dû supporter, « moralement, j'étais presque à zéro, mais je faisais tout pour montrer le contraire », d'après son psychiatre, c'est le fait de se forcer à contredire la réalité de ce qu'elle ressentait qui a engendré ce tiraillement entre une humeur dépressive et une humeur euphorique. «A» indique que c'était carrément incontrôlable, elle se comportait d'une manière bizarroïde, «c'est ce que mes amis me disaient souvent, ils ne me reconnaissaient plus d'ailleurs », dit-elle, elle finit par se demander si elle en est définitivement guérie ou pas, elle dit que l'important c'est de s'en apercevoir par son entourage pour que ce soit traité. Tout est hors contrôle Ziadi Raja reprend pour dire que durant la phase maniaque, la personne souffrant d'un trouble bipolaire devient difficilement contrôlable. La surexcitation physique peut aller jusqu'aux crises d'agitations. En outre, la fuite d'idées ainsi que le débit verbal accéléré rendent le discours du patient difficile à suivre même lorsqu'il ne manque pas de cohérence. Il est important de signaler que les individus, présentant cette pathologie, passent souvent par une phase dite asymptomatique durant laquelle ils apparaissent parfaitement adaptés. Ce trouble, méconnu par la plupart des gens, est souvent confondu avec le dédoublement de la personnalité tel qu'il est présenté dans les films. « Causes inconnues » Selon un article publié sur le web par Dr. Duchène, un psychologue français, « Les causes exactes du syndrome maniaco-dépressif sont inconnues. Il s'agit souvent d'une pathologie à tendance familiale. Les recherches d'une spécificité génétique des patients atteints n'ont pas abouti à ce jour. Il précise que ce trouble n'est pas jusqu'à présent très fréquent mais que son évolution devient parfois complexe. Dr. Duchène indique que le traitement y est, il s'agit de prescrire au patient un traitement médicamenteux à base de lithium afin de stabiliser l'humeur. L'entourage social est aussi important dans la phase de traitement et contribue à la reprise d'une vie normale par le patient. Difficile à admettre, mais le fait y est, on est chacun une cible de la dépression à des degrés divers. Le courant déprimant de la vie emporte tous sur sa barque. Il reste l'effort personnel de se tenir debout, cependant, l'un des penseurs dit « qui n'est jamais tombé, n'a pas une juste idée sur l'effort à faire pour se tenir debout », il s'agit de se construire une immunité psychologique.