En dehors du paysage politique et des tiraillements qui se passent en coulisses, d'autres facteurs exogènes risquent de ralentir l'œuvre de la reprise économique tant attendue en Tunisie. En fait, les tensions géopolitiques qui s'englantent la Libye où il est question d'intervention étrangère et l'expansion sanglante de l'Etat Islamique communément appelé « Daech » trouve refuge et base arrière, pourraient redistribuer les cartes du jeu. Le monde entier vit aujourd'hui sous la terreur de « Daech ». L'Etat islamique se prépare dit-on pour la plus grande purge religieuse. Après l'Irak, la Syrie, la Libye, aujourd'hui c'est le tour, de l'Arabie Saoudite, de la Turquie de vivre sous la hantise de la terreur. L'Attentat terroriste cruel d'hier visant Charlie Hebdo faisant 12 morts et plusieurs blessés, ne fait qu'empirer la situation. Rappelons, les événements du 11 septembre et leurs répercussions sur le secteur touristique dans plusieurs pays arabes et musulmans. Plusieurs pays dont la Tunisie ont souffert à l'époque. Aujourd'hui, la situation est de plus en plus apocalyptique surtout que la Tunisie devient une icône des pays les plus exportateurs de jihadistes avec plus de 3000 combattants en Syrie. Il est vrai que vu la promiscuité de la Libye, Daech est à nos portes, toutefois les répercussions néfastes sur l'économie nationale, notamment sur le tourisme, les échanges, les partenariats et la mobilité des Tunisiens à l'étranger ne sont pas à écarter. Cette menace « daechiste » risque de malmener encore dangereusement l'économie nationale. Les Tunisiens résidant à l'étranger notamment en France et en Arabie Saoudite risquent s'en subir les conséquences et d'êtres rapatriés en Tunisie. Déjà, les Tunisiens sont considérés comme indésirables en Arabie Saoudite et une grande opération de « purification » est déjà engagée depuis la Révolution tunisienne. Une opération ratissage est attendue dans les jours à venir en France. Mauvais signes précurseurs pour l'économie et la stabilité sociale dans le pays. Récapitulons, la Tunisie tout comme le reste du monde devra déployer tous les efforts pour faire face à la menace terroriste. L'Etat islamique, ce groupe terroriste le plus riche du monde avec un budget prévisionnel de 2 milliards de dollars pour 2015, un bilan excédentaire 2014 de 250 millions de dollars et des institutions économique, financière et sociale propres, est aujourd'hui l'ogre qui terrorise la planète entière.