S'il y a un parti censé être up to day pour gouverner c'est bien Nida Tounès. N'a-t-il pas mis en place une grande commission d'experts pour être totalement opérationnel, à peine porté par les électeurs au firmament de la réussite, comme 1er parti politique de Tunisie ?Les bons résultats des législatives auraient suffi pour que ce parti nous montre qu'il a suffisamment de cadres compétents, rayonnants et experts dans tous les domaines. C'est-ce que répétait à satiété, son président, devenu, entre temps, un démissionnaire du parti, pour aller au Palais de Carthage. Qu'a laissé derrière lui Essebsi, en enjambant le pavé d'entrée à Carthage ? Les premières réponses : pas grand chose. Quel malheur pour Nida et pour la Tunisie ? Essebsi ne réussira rien de bon, sans un parti relais qui transforme la musique du président en symphonie partisane . Le parti du président défiguré sera de peu d'intérêt dans les moments difficiles. Et il y en aura. La Rue, aura sa pression, puisque plus de la moitié était absente des inscriptions, et l'autre, bien que inscrite, ne s'était pas déplacée aux urnes. Théoriquement, Esssebsi ne peut se permettre de laisser sa « progéniture », Nida, comme une coquille vide. Où sont les hommes de Mahmoud Ben Romdhane ? Où est-il lui-même ? Attend-il un bon porte-feuille, ministériel ? De la réponse aux questions concrètes d'une population dont la misère est bien concrète on saisit la portée des actions à entreprendre par le gouvernement Essid, point de départ pour la définition des postes à pourvoir, et partant du profil adéquat et nécessaire pour telle ou telle fonction ministérielle et, enfin des noms seront placés dans des postes. Telle serait la démarche scientifique nécessaire pour la formation de la prochaine équipe gouvernementale partant, entre autres considérations politico-politiciennes, d'un principe sélectif naturel disant que la fonction crée l'organe. Bouffer du lion, surtout en période de crise Dans cet ordre d'idées, commençons, à titre d'exemple, par un secteur pris au hasard, totalement sinistré - il n'est pas le seul ! – et ce, bien avant la Révolution, chose évidente pour les spécialistes du secteur sachant, qu'à l'image du pays, il a été par la folie des hommes grisés par le célèbre « Dégage », beaucoup plus déstructuré, et ses faiblesses mises à nu, après 23 ans de cachoterie, sous la dictature et défiguré voire vidé de tous ses atouts et toutes ses perles après la Révolution : le tourisme. Un jeune expert international du haut de ses 35-40 ans, Houssem Ben Azouz, confie au Temps son diagnostic, express et quelques grandes lignes de ce qu'il faut oser faire, surtout en période de crise sans précédent. Ce jeune, Directeur Général, d'une agence de voyage qui a misé durant 10 ans sur de nouveaux segments de tourisme alternatif, SIROKO, fort d'une décennie de travail comme cadre supérieur au sein du vénérable et combien surpeuplé de cadres, ONTT, allant de 1993 à 2003...Il avait fondé cette agence pour « innover » en introduisant le tourisme d'aventure, organisant des randonnées ésquestres, du Sud au Nord, en créant la 1ère agence de tourisme médical et d'esthétique. Pour lui, le secteur est malade. Avec un taux de rentabilité en baisse constante, plus de 300 hôtels fermés avant la Révolution auxquels se sont ajoutés 200 autres après et par la grâce du 14 janvier 2011, dont nous fêtons, aujourd'hui le quatrième anniversaire. Le secteur étant sinistré, notre jeune s'interroge va-t-on faire les réformes nécessaires ? Les quelles ? Le diagnostic ? Ce n'est pas un problème d'image comme l'aurait compris Amel Karboul. « C'est un problème de produit inadapté à la demande », dit le jeune spécialiste. Certains poussent à ce que l'ancien ministre Mohamed Jegham reprennent ce porte-feuille, par calcul politicien le récompensant pour son soutien à Essebsi à la présidentielle. Les hôtels construits lorsqu'il était ministre sont bien sinistrés. Sue peut-il leur apporte ? Est_ce qu'on peut faire du nouveau avec de l'ancien ? Certainement pas.