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« Notre rôle est d'être dans une opposition constructive qui donnera le plus lors des prochaines étapes de l'Assemblée»
Publié dans Le Temps le 01 - 02 - 2015

Le dirigeant au sein du Front Populaire et député à l'Assemblée des Représentants du Peuple, Mongi Rahoui, nous a accordés un entretien dans lequel il a répondu aux différentes questions liées à la nouvelle composition de l'échiquier politique tout en nous étalant les projets d'avenir du Front Populaire.
Le Temps : Pour quelles raisons le Front Populaire a-t-il, d'emblée, refusé d'intégrer le gouvernement d'Essid avant que rien ne soit décidé ?
Mongi Rahoui : Le Front Populaire dispose d'un bloc parlementaire composé de 15 sièges, ce n'est pas une puissance parlementaire suffisante pour être représentée dans de grands portefeuilles ministériels qui donnent la possibilité de mettre en place le programme du FP. En outre, quand on est au sein d'une coalition gouvernementale, on ne peut pas défendre notre programme, ce dernier sera délaissé au profit des programmes des autres partis ayant une majorité plus importante. On ne peut donc pas être responsable d'un programme qui n'est pas le nôtre. On veut mettre en place notre propre programme dont on sera entièrement responsables. Le programme du Front Populaire, économique, social, politique ou encore culturel, est un programme qui peut réellement changer la Tunisie vers le mieux, mais il faut qu'il soit pris dans son intégrité. On croit qu'il est nécessaire de procéder à des réformes profondes qui changeraient réellement la vie du citoyen tunisien au quotidien.
-Donc vous n'avez pas la possibilité de procéder à ces réformes en étant au pouvoir mais vous pouvez le faire en étant dans l'opposition ?
Quand on est dans l'opposition, on peut toujours continuer à revendiquer lesdites réformes. On peut suggérer des propositions de projets de loi afin que les réformes puissent être mises en place. Chose qu'on ne peut faire quand on est minoritaires au sein d'un gouvernement.
-Le Front Populaire est aujourd'hui cible de différentes campagnes où l'on vous accuse d'être la cause de l'alliance Ennahdha/Nidaa Tounes, on dit que c'est à cause de l'entêtement de la Gauche que Nidaa s'est trouvé obligé d'aller vers Ennahdha, que répondez-vous à cela ?
Les personnes qui tiennent ce genre de discours sont les mêmes personnes qui poussent vers une coalition Ennahdha/Nidaa et qui ne veulent pas assumer leur responsabilité. On le perçoit dans les différentes déclarations médiatiques : les dirigeants souhaitant voir Ennahdha et Nidaa gouverner ensemble sont les mêmes qui accusent le Front d'être derrière cette alliance. Partant du principe de l'honnêteté politique, j'appelle ces personnes d'arrêter de faire porter la responsabilité de leurs positions au Front Populaire. Pour nous, les choses étaient claires dès le début : nous avons expliqué que nous étions prêts à voter la confiance pour le nouveau gouvernement à condition que ce dernier adopte un programme digne de ce nom et qu'il ne comporte au sein de ses rangs ni les dirigeants de la Troïka, ni ceux du régime de Ben Ali. La seule contrepartie qu'on a évoquée était le vote de confiance et uniquement le vote de confiance. Il n'y a aucune obstination dans notre position. Quand vous me dites qu'il existe quelques divergences au sein du FP de la part de personnes qui refusent, par principe, de voter pour n'importe quel gouvernement, je vous réponds que oui, mais ce n'est nullement la position du FP qui comprend, d'ailleurs, plusieurs avis allant même à des personnes qui sont pour le vote au profit de n'importe quelle équipe gouvernementale. Au final, le FP a une position définitive qui est l'accord de confiance à l'équipe qui répond à nos deux conditions. Chose qui est très raisonnable, je pense.
-Vous ne pensez pas que la base électorale d'Ennahdha, qui refuse de voir le mouvement s'allier à Nidaa Tounes, finirait par rejoindre la nouvelle mouvance de Marzouki ?
Pour moi, la Mouvance du Peuple Citoyen est un mort-né. J'ai dit que le CPR et ses dérivés disparaîtront au lendemain de la Présidentielle. Aujourd'hui, j'en suis plus sûr que jamais. Ils ont encore de l'argent qu'ils n'ont pas dépensé intégralement lors de leur campagne électorale, ils veulent juste le liquider avec cette initiative. Ils résisteront un peu avec cet argent, mais, sinon, ils n'ont plus aucune chance de survivre, politiquement parlant. Moncef Marzouki et ses alliés sont cuits. Il ne sera ni leader de l'opposition, ni un acteur principal de la politique Tunisienne. Son vrai poids a été révélé avec les élections législatives, Ennahdha l'a dépanné à la Présidentielle et c'est tout.
-De quelle opposition sera le Front Populaire ?
Toute opposition, dans cette étape politique de notre pays, est une opposition constructive. On présentera des initiatives législatives, on mettra en place des projets de loi, on proposera des amendements pour quelques articles si on y est appelés. Par exemple, en ce moment, on est en train de batailler contre l'article 118 qui prive l'opposition de jouer son vrai rôle au niveau des amendements des lois. On considère que notre rôle est d'être dans une opposition constructive qui donnera le plus lors des prochaines étapes de l'Assemblée. La Tunisie vit en ce moment sous la menace du terrorisme avec Daech qui se trouve à quelques kilomètres de nous en Lybie, donc, on a besoin d'une stabilité politique et sécuritaire afin qu'on puisse aller de l'avant sur le plan économique et donc, social. On n'aura pas autre choix que celui d'être dans le progrès et la construction. Il faut qu'on défende la liberté d'expression et toutes les libertés, qu'on mette en place les institutions démocratiques, qu'on mette en place une République civile en poussant tous les partis, même celui d'Ennahdha qui n'y est toujours pas, à se muer en partis civils. Notre responsabilité est grande et nous ferons tout pour être à la hauteur.
-Revenons au Front Populaire en tant que parti ou coalition. Vous avez connu, depuis l'assassinat de Belaïd jusqu'aux dernières élections, de grandes divergences au sein de vos rangs, comment avez-vous réussi à en sortir indemnes ?
En touchant du bois ! (rires). Non, sérieusement, l'union du Front Populaire est une union avant tout stratégique. Ce que nous avons réalisé jusqu'à présent est un seuil minimal ; on est en train de travailler afin de mieux restructurer le Front Populaire en unifiant les adhésions, en ouvrant des bureaux du FP dans différentes régions du pays etc.
-Est-ce que vous pensez à un grand élargissement du FP, en lançant, par exemple, un grand parti regroupant toute la Gauche Tunisienne ?
Oui ce projet est très envisageable. On est en train de l'étudier et d'en discuter avec toutes les composantes du FP. Il y a même des discussions pour réviser la ligne politique générale du FP. Vous savez, l'union a toujours été notre ligne rouge, on peut avoir tous les conflits possibles et imaginables, mais jamais on ne pensera à nous séparer.
-Allez-vous tenir un congrès national ?
Oui, bon plutôt, un colloque national. Mais, ce qui est sûr, c'est qu'on a besoin d'un congrès national du Front Populaire pour que la restructuration de ce dernier soit mise en place.


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