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Halte à la surexploitation des richesses naturelles
Publié dans Le Temps le 10 - 02 - 2015

Dans le cadre de la préparation du prochain Forum Social Mondial et du Sommet Mondial sur le Climat, le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux vient d'organiser les 6, 7 et 8 février 2015 au gouvernorat de Monastir, le Forum social de l'Environnement. La thématique principale a porté sur «Le Droit à l'environnement: nos vies ont plus de valeurs que vos profits». Un thème qui rappelle que vivre dans un environnement sain est un droit qui a été constitutionnalisé mais qui, jusque-là, est gravement violé et négligé par les autorités de tutelle. Les catastrophes naturelles dont souffrent plusieurs régions tunisiennes en sont le meilleur exemple.
Lors de ce forum, les présents : experts environnementaux nationaux et activistes écolos ont dressé un état des lieux, pour le moins que l'on puisse dire, épouvantable et alarmant. En effet, le bilan donné par les experts cristallise de manière fulgurante l'échec de notre politique de développement qui est strictement basé sur la surexploitation de toutes nos ressources naturelles et sur l'iniquité socioéconomique régionale. Un modèle qui a, non seulement, précipité la dégradation de l'environnement dans les régions en question. Il a en plus, renforcé la notion de régionalisme et marginalisation pour une grande partie des régions et de favoritisme pour d'autres.
Consacrer une équité climatique entre les régions
Aujourd'hui, après ces décennies de marginalisation des régions pourtant riches en ressources naturelles, après le pillage et l'exploitation excessive des richesses de ces zones, dans l'ombre de régimes politiques injustes, les environnementalistes lèvent le ton et disent stop !Durant le Forum social de l'environnement, les activistes réclament le respect et l'application effective d'un droit intrinsèque aux droits de l'Homme et qui, de plus est consacré par la nouvelle Constitution
«Il est devenu plus qu'urgent que le gouvernement et ceux qui prennent les décisions dans le secteur privé changent leurs politiques et leur choix dans le domaine de l'environnement, et de rompre avec les modes de production et de consommation qui sont à la source de l'épuisement des ressources naturelles et des déséquilibres environnementaux.»
Pour ce faire, il est fondamental d'établir une vision au long terme autour de la problématique, qui mette un terme au fléau de la pollution et qui lutte efficacement contre la dégradation de l'environnement. «Ces pollutions présentent des dangers certains pour l'homme et pour les ressources naturelles. Elles sont devenues un facteur de blocage du développement régional.»
Au terme de ces trois jours de débats entre experts et activistes tunisiens et face aux conclusions tirées, les participantes aux Forum Social de l'Environnement ont rédigé des recommandations dans lesquelles ils insistent, tout d'abord, sur l'urgence d'en finir avec les modèles économiques d'antan et qui ont toujours été basés sur la surexploitation des richesses naturelles d'une région donnée au détriment de l'environnement et des habitants des lieux.
Les experts appellent donc les autorités tunisiennes à réformer notre modèle économique et «les modes de production et de consommation»en vue de protéger ressources naturelles et préserver «les équilibres environnementaux, sociaux et régionaux». Il s'agit d'établir des concertations avec la société civile environnementale et les experts afin que les autorités de tutelle puissent mettre un terme avec les choix du passé qui ont jusque-là montré largement leur échec, et ce, en optant plutôt pour des modèles alternatifs.
C'est dans ce sens que les participants au forum insistent sur la restructuration du ministère de l'Environnement «pour garantir l'indépendance des instances de contrôle dans le domaine de l'environnement et pour consacrer la responsabilité environnementale et légale des établissement publics concernés par la mise en œuvre des politiques publiques de l'environnement .»
Ils appellent, notamment, à la création d'un Haut Conseil de l'Environnement, où tous les acteurs impliqués dans le secteur sont présents en vue de mettre en place de nouvelles politiques environnementales «transparentes, équilibrées et équitables, pour un développement durable respectant les droits des générations futures».
La réforme de tout le secteur ne pouvant bien évidemment pas se faire sans la révision des textes de certaines lois, les experts demandent activement à ce que «les législations relatives à l'environnement consacrent les principes de «Pollueur-Payeur» et de «Précaution». On parle de la nécessité de mettre en place une législation environnementale spécifique autour d'un «Code de l'environnement»
D'un autre côté, les panélistes exigent des hommes et des femmes d'affaires de créer une sorte d'équilibre entre le respect de l'environnement et la recherche du gain. Dans ce même contexte, ils sollicitent vivement les acteurs du secteur privé à intégrer le slogan de «Responsabilité environnementale de l'entreprise» en adoptant une charte qui soit respectueuse du droit à l'environnement sain.
Une stratégie environnementale plus solide et plus pérenne
Outre les appels à la réforme des lois tunisiennes sur ce point, des politiques économiques de l'Etat et des mentalités entrepreneuriales, les participants au forum se préparent à créer un Observatoire Social de l'Environnement spécifique à la société civile dont le rôle principal est l'observation des violations du droit à un environnement sain et équilibré. Cet observatoire aura également pour tâche d'«exercer des pressions sur les parties prenantes pour qu'elles prennent en compte les alternatives proposées par les experts et les acteurs sociaux actifs dans le domaine de l'environnement.».
Par ailleurs, les activistes du forum appellent à la consolidation d'une conscience environnementale chez le citoyen dès sa plus tendre enfance à l'école. C'est là où pourrait diligemment s'affaires les activistes afin de mettre en place un «système éducatif, qui renforce la conscience environnementale du citoyen et de son implication dans les mouvements sociaux. Le but est d'en faire un citoyen conscient et responsable qui non seulement respecte l'environnement mais qui exige également que ce droit soit préservé et respecté par les autorités de tutelle.
A l'issue du Forum Social de l'Environnement, les experts ont surtout insisté sur la nécessité d'en faire un rendez-vous annuel afin de consolider encore plus la cause environnementale par le biais de dialogues, de débats et de force de suggestions entre les partenaires nationaux et internationaux. Ils ont, notamment, proposé que le forum ait lieu chaque année à chaque fois dans un pays différent pour sensibiliser encore plus sur le droit de l'environnement et développer une stratégie régionale autour de la préservation des ressources naturelles et d'un environnement sain.
D'ailleurs, pour le prochain Forum Social Mondial qui va avoir lieu à Tunis du 24 au 28 mars 2015, les conférenciers ont appelé à ce qu'il soit une plateforme d'échanges sur le droit à l'environnement et de débats «entre les différents mouvements sociaux de part le monde pour échanger des expériences et définir des visions communes et des alternatives dans le domaine de l'environnement.»


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