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Sale temps pour la thalassothérapie
Publié dans Le Temps le 11 - 03 - 2015

La Tunisie a connu ces dernières années un véritable essor dans le domaine de la thalassothérapie. En 10 ans, de nombreux centres ont vu le jour et proposent aujourd'hui des soins antistress et de remise en forme. L'année 2014 n'a pas été une année faste pour la thalasso en Tunisie. Depuis l'avènement de la crise économique, l'activité sur ce marché joue aux montagnes russes, sans aucune possibilité de prévisions. Au-delà des soucis d'économie, la qualité de nos centres ne répond plus aux attentes de la clientèle. Les Français, les Russes et les Suisses ne sont plus portés sur notre destination. Des voyages qui coûtent plus cher pour une même cagnotte ou encore avec des coffres moins garnis signifient moins de déplacements. Et même pour ceux dont le budget devrait augmenter, le nombre des curistes pourrait être à la baisse, vu la hausse significative des coûts. D'autres destinations comme la Turquie et l'Egypte barrent la route à la Tunisie. Les hôteliers annoncent tous des chiffres d'affaires en baisse cet hiver. Ils souffrent de la volatilité du marché. Se reposant sur leurs lauriers, ils n'ont pas cherché à se renouveler et à s'investir dans l'amélioration de la qualité de leurs prestations. Malgré les discours rassurantes des professionnels du tourisme, la réalité de la crise ne trompe pas, chiffres à l'appui. Selon certains directeurs de centres de thalasso à Hammamet, Djerba et Sousse, cette activité est en phase de ralentissement. Peu de réservations. Les centres gèrent la situation au jour le jour en attendant des lendemains meilleurs
Jalel Belhadjali, directeur commercial de Royal Thalassa
« La Tunisie est actuellement deuxième destination en nombre de centres mais ne l'est plus en nombre de curistes »
Comment évolue le marché de la thalassothérapie en Tunisie ?
Le marché de thalasso connait des hauts et des bas. Cette activité a du mal à décoller en Tunisie en raison de la situation sécuritaire en Tunisie mais surtout à la dégradation de l'hygiène environnementale dans nos villes. La thalassothérapie est une activité qui ne se pratique pas en demi-mesure. Elle a en fait, des exigences relatives notamment à l'hébergement, à l'équipement et à l'environnement. Il est vrai que de plus plus en plus de centres de thalassothérapie offrent en effet des services à bas prix pour une clientèle bas de gamme au détriment de la qualité des services. Ils sont aussi en train de ternir la réputation de cette activité. Avec un parc hôtelier vétuste, la thalasso ne peut pas évoluer. Le touriste ne peut pas venir s'il côtoie un environnement infecte, en plein centre ville et autour des golfs.
La Tunisie garde-t-elle toujours cette 2ème position en tant que deuxième destination mondiale de thalassothérapie ?
La Tunisie est actuellement deuxième destination en nombre de centres mais ne l'est plus en nombre de touristes. Au départ nous étions le premier concurrent de la France. Aujourd'hui, faute de qualité, le client boude la destination Le client thalasso est un client très spécifique avec des attentes qui ne sont pas les mêmes que dans le tourisme balnéaire. Il faut se rendre à l'évidence, les constats sont alarmants. Notre tourisme est souffrant et le domaine de la thalassothérapie subit la crise de plein fouet. 6 à 7 centres de thalasso respectent les normes internationales
Le coût présente-t-il un frein à cette baisse de la clientèle ?
On est toujours bon marché par rapport à la France. Certains centres bradent les prix, cela me surprend, compte tenu de nos marges. On peut être inquiet si on continue sur ce type de modèle qui dénature le produit, car il sera difficile de revenir au tarif initial. Alors que, justement, en période de crise, il est essentiel de miser sur la qualité du service. On est dans le bien-être et on ne veut pas se faire plaisir au rabais. C'est triste et malheureux car ces petits prix ont fait fuir les vrais curistes
On confond souvent le SPA et la thalasso ?
Le mot « thalasso » est exploité à contre sens, les gens ne font pas la distinction avec « balnéo ». Dans les deux cas, il s'agit de faire des soins dans l'eau. Pour La thalassothérapie on utilise de l'eau de mer. Elle est pompée par le centre, décantée, filtrée et ensuite chauffée. L'établissement doit satisfaire à 3 critères :être situé en bord de mer,disposer d'une piscine d'eau de mer et dispenser des soins individuels d'eau de mer et des soins d'enveloppement de boue ou d'algues marines. La balnéothérapie est une méthode qui appartient aux médecines douces et utilise le bain avec jets ou remous pour notre bien-être. L'eau utilisée dans un soin de balnéothérapie est une eau douce. Elle comprend l'ensemble des traitements thermaux et les soins effectués par des bains, ainsi que toutes les activités de traitement du corps dans l'eau
La demande des curistes en termes du bien être a-t-elle suffisamment évolué ces dernières années ?
On constate pourtant des variations dans le panier moyen, avec d'un côté des demandes de thalasso pas cher (moins 500 euros) et de l'autre des séjours très haut de gamme qui se généralisent également (1000 à 2000 euros).
En tant que professionnel, Comment vous allez aborder 2015 ?
Nous ne dormons pas sur nos lauriers. Nous nous sommes préparés à répondre à une demande croissante de clientèle de standing. Les curistes cherchent la qualité. La thalasso a besoin d'innovations pour toucher une nouvelle population. C'est tout l'enjeu et là il faut investir dans la formation du personnel pour offrir un produit qui répond aux attentes de la clientèle. Si on veut booster 2015, il faut tout d'abord s'occuper de l'environnement. On ne vient pas en Tunisie si les saletés agressent partout les touristes à Djerba où à Monastir. Plusieurs destinations sont montées au créneau.
L'Egypte et la Turquie sont en train de soutenir la concurrence tout à la faveur de leurs bonnes prestations. Il n'y a pas de miracle. La qualité est une arme pour faire face à cette crise qui secoue notre activité. Plusieurs professionnels consacrent suffisamment d'argent pour la communication, la profession et le produit. Mais les TO sont devenus exigeants. Ils ne veulent plus signer et exigent un label de qualité.
Comment mettre à niveau cette activité ?
Cet effort de rénovation devra se faire avec les deux ministères du tourisme et de la santé. La thalasso est l'apanage du ministère de la santé. Mais la thalasso est un produit de niche et au ministère du tourisme de le promouvoir. Le côté technique et médical est du ressort du ministère de la santé. Il est temps de redorer notre blason et retrouver les valeurs et les caractéristiques qui ont fait la réputation de notre thalassothérapie.


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