Alors que tout le monde sait que nous avons d'excellents médecins et chirurgiens depuis les temps antiques, nos politiciens, eux, s'avèrent plutôt timides en la matière quand il s'agit de traiter des dossiers « problématiques » et « en instance » depuis des années, alors que seule la « chirurgie » politique est capable de réanimer les dossiers en question et engager la réalisation concrète des projets qu'ils sous-tendent ! On parle de problèmes fonciers et d'expropriation pour cause d'utilité publique qui bloquent des autoroutes et d'autres réalisations essentielles au développement de régions entières... On parle d'hommes d'affaires empêchés de voyager et certains parmi eux ayant appartenu à la famille de l'ancien président Ben Ali, et qui sont tout simplement emprisonnés à la Mornaguia. On parle de lutter contre le terrorisme, « handicapée » par le déficit « légal » et cette loi anti-terroriste qui traine en longueur et en largeur devant les commissions parlementaires, parce que nous sommes devenus par une baguette « révolutionnaire » magique, le pays « fondateur, protecteur et exportateur », des droits de l'Homme sur la planète terre laissant sur le carreau ces pauvres Anglais, Allemands, Suédois, Français et autres Américains, qui eux ne badinent pas avec le terrorisme et appliquent les lois les plus sévères pour l'éradiquer ! Bref, beaucoup de domaines sont traumatisés par l'absence de lois, ou par les lois désuètes, dépassées et inadaptées aux nouvelles réalités, ce qui fait que nous faisons du surplace et pire encore, on guette les faux-pas d'un ministre, d'un Premier ministre ou même du Président de la République en personne, qui oserait bousculer cette « hiérarchie » de l'inertie et le manque d'imagination à solutionner les problèmes de façon pragmatique efficace et rapide. Sans doute, la « culture » bureaucratique y est pour quelque chose, en plus de la « culpabilisation » généralisée qui a touché surtout des pans entiers de l'ancien système, entr'autres la police, les entreprises publiques et certains ministères pour avoir opéré des « recrutements » illégaux ou injustes et non égalitaires dans la fonction publique. Une question a particulièrement retenu mon attention : le désir exprimé par quelques diplômés chômeurs de se faire recruter sur la base régionale ou sociale et non sur concours. Une « discrimination positive » en termes de recrutements dans la fonction publique et l'Education nationale ! Mais, alors que fait-on de la culture du « mérite » et du principe sacro-saint de l'égalité, de tous les citoyens devant la loi ! Je vous laisse apprécier ! Mais, en tant qu'amoureux de Carthage et du monde antique, je sais que le recrutement du temps d'Hannibal et Amilcar, et qui était consacré par la constitution de Carthage soit cinq siècles avant Jésus-Christ était fait sur la base du « mérite » et non de la condition sociale ! Mais passons ! Bientôt c'est la « Rue qui dirigera les Institutions et non le contraire, si on continue cette pédagogie de « l'assistanat » qu'on veut inculquer à notre peuple au nom de l'égalité sociale ! J'en arrive à cette bonne nouvelle annoncée par le Président Béji Caïd Essebsi et sa volonté d'opérer la « conciliation nationale » et les réactions incendiaires de toutes les « chapelles » de « l'inquisition » vengeresse dans ce pays, qui ont des comptes à régler avec ce peuple et ce pays de douceur de tolérance et d'amour au nom de la « Révolution », qu'il veulent s'approprier comme un fonds de commerce pour servir leur « carrières » politiques de « justiciers » sans reproches mais en fait, de juges « parallèles » à la bonne tradition tunisienne de clémence et de pardon. Du coup, on met un bémol à l'initiative généreuse et audacieuse du Président de la République pour empêcher peut-être ces « tribunaux » d'exception, de culpabiliser davantage la société et le pouvoir. Et voilà que « l'inquisition » dévastatrice reprend des couleurs au nom d'une « morale » immorale et de la vertu et qui de fait s'apparente à la chasse aux sorcières bien connue du monde antique et médiéval du temps d'Isabelle la catholique ! Les « dossiers » vont continuer donc à dormir et à se faire réfrigérer dans les caisses de l'Etat gangrené par l'impuissance qui lui est imposée par ces « jury » populistes au nom d'une Révolution, qu'ils ont eux-mêmes mutilée et desservie du temps où ils « conseillaient » certains décideurs au pouvoir. Alors que faire ! Prendre le taureau par les cornes, et tourner les pages « sombres »... toutes les pages, anciennes, et nouvelles du temps de la Révolution, et remettre le pays au travail en fraternisant les Tunisiennes et les Tunisiens, au lieu de les monter les uns contre les autres ! Ce pays compte à peine 11 millions d'habitants, alors n'en faisons pas la moitié « coupables » et l'autre moitié « accusateurs » ! Et surtout rappelons nous des précédentes révolutions humaines mondiales comme la Révolution française où les plus acharnés des « Révolutionnaires » comme Robespierre, Marat et Danton ont fini comme leurs victimes à la... guillotine, parce que la « vertu » n'appartient qu'à Dieu sur terre ! K.G