Le Panthéon a ouvert ses portes mardi et mercredi derniers à la danse hip-hop. Le chorégraphe tunisien Radhouane el-Meddeb a inauguré avec son spectacle «Héros» le cycle «Monuments en mouvements». Ce sera ainsi le premier d'une série de spectacles dans des monuments nationaux comme l'Abbaye de Cluny ou la Basilique de St-Denis et d'abord au Panthéon de Paris. Ils sont une dizaine de jeunes, serrés dans un carré pour interpréter une danse pleine d'énergie. Radhouane el-Meddeb a trouvé ses interprètes au Centquatre, ce lieu culturel du 19e arrondissement à Paris où se retrouvent les danseurs de hip-hop pour répéter dans un joyeux chaos. «Que leur petite histoire essaie de s'inscrire dans une grande Histoire qui est l'histoire du Panthéon est quelque chose qui m'a beaucoup séduite et eux aussi, raconte el-Meddeb, artiste associé au Centquatre depuis 2011. On ne croyait pas au départ, parce que ce n'est pas une danse qu'on voit assez rapidement dans ce genre d'endroit. Là, c'est une danse assez obsessionnelle, une danse de chaos, une danse qui traduit beaucoup ce qu'ils sont, tout le désordre dans lequel nous vivons ou ils vivent.» Quant à Ismaïl, un des danseurs de Héros, il affirme que « c'est une manière de montrer aux gens que la danse hip-hop est présente partout, même dans les endroits où l'on ne pourra pas la soupçonner.» Une création empreinte d'humanité qui trouve aujourd'hui sa place au Panthéon. Héros, un spectacle virtuose et fragile en même temps.