Bientôt les criminels terroristes de ce pays vont se noyer dans les étangs de larmes des «crocodiles» et autres prédateurs de la classe politique postrévolutionnaire qui par leur irresponsabilité frisant l'hypocrisie la plus malsaine, arrivent à nous convaincre comme si de rien n'était ! On en aura vu de toutes les couleurs et écouter tous les refrains d'une musique perfide et tartuffienne sur les malheurs qui frappent la nation du fait de ces attaques terroristes et meurtrières à répétition, contre nos enfants des forces armées, de la garde nationale et des corps sécuritaires en général. C'est à qui mieux... mieux, pour faire l'éloge de la bravoure de nos héros tombés au combat contre la nouvelle barbarie des temps présents. On va même jusqu'à l'appel à la solidarité nationale la plus large pour « éradiquer » (sic) le fléau et « mobiliser » (resic) toutes les forces vives de la nation y compris les habitants des régions où opèrent les terroristes, pour leur couper les vivres et les dénoncer auprès des autorités et de la société civile. Nous avons atteint toutes les limites du double discours et langage qui, un jour appelle à la mobilisation contre l'Etat, ses institutions démocratiques, ses gouvernants élus à une grande majorité pour les faire plier aux revendications « musclées » du corporatisme primaire et l'autre à la nécessité de faire front contre le terrorisme aveugle ! Ça fait quatre ans que ça se trame et ça dure, la « rue » a pris les commandes de l'Etat et du Parlement et on se dispute les faveurs des « milices » de la Révolte à des fins tout simplement électoraliste et de positionnement stratégique pour le futur proche. Tout le monde veut et tout de suite sa part d'Etat et de pouvoirs, sans respect des règles du jeu démocratique classique qui régit le changement politique par les urnes. Les entités formant la classe politique nouvelle postrévolutionnaire, chantent à l'unisson : « Au fait, pourquoi pas moi » ! Oui, tout le monde se voit Président de la République, chef de gouvernement et à la limite, comme dans la fable du « héron » de Jean de Lafontaine, un petit strapontin ministériel ! Les « prophètes » du pétrole en nappes illimitées sont aussi de la partie, pour pleurer nos martyrs d'avant-hier à Sidi Ali Ben Aoun, après avoir mis la terre dessus-dessous et détourner l'attention des pouvoirs publics et du corps sécuritaire de la première mission nationale : combattre le terrorisme ! Le parti « Hizb Ettahrir » (au fait, il veut libérer qui et quoi !), réuni en conclave à la coupole d'El Menzah, avec démonstration de force plus que musclée, les étendards et drapeaux noirs de l'Etat terroriste islamique, ne sait plus ou se mettre pour raconter à ceux qui veulent bien l'entendre, qu'il est pacifique, respectueux des lois et opposé à la violence (terroriste bien sûr) de qui... ! Si ce n'est de ceux qui partagent ses idéaux de « califat » médiéval et préhistorique ! Evidemment, gardez vous de fouiller dans la mémoire des années 2012-2013, où le président de ce parti « hors la loi » si on applique la Constitution tunisienne à la lettre. Puisqu'elle interdit les partis « religieux », nous racontait en toute innocence que les terroristes du Chaâmbi ne sont que des « fantômes » (reresic) et qu'ils ne sont que des agents du renseignement des puissances occidentales (entendez... l'Amérique ! C'est le délire ! » Je ne parlerai pas beaucoup de toutes ces « bases » syndicales loin d'être « manipulées » qui bloquent le pays en long et en large pour faire de nous la plus grande République de la revendication du globe, laissant loin derrière nous la Grèce, l'Espagne, l'Italie et même la France. Tout ce beau monde se lamente et de quelle manière, sur l'incapacité de l'Etat et du gouvernement à éradiquer le terrorisme sans jamais se demander que peut-être nous y avons tous participé d'une manière ou d'une autre en favorisant le laxisme qui gangrène la nation. Alors que les autorités sont au four et au moulin pour éteindre les foyers sociaux et régionaux lubrifiés par les appels à peine déguisés de la rebellion, les terroristes veillent au grain, le mauvais, bien sûr, et profitent de la « discorde nationale » pour frapper à nouveau. Alors, arrêtons ces « prières » démagogiques et tartuffiennes et soyons réellement conséquents avec nous-mêmes : Messieurs-dames de la classe politique et syndicale, si vous voulez réellement combattre le terrorisme, ou moins contribuer efficacement à l'étouffer, commencez par un appel sérieux à la paix sociale, à l'arrêt des grèves, et à la réhabilitation du travail et de la culture du travail. Arrêtez cette mascarade hallucinante de « Finou el pétrole » (où est le pétrole), donnez une chance à l'Etat de réhabiliter son autorité et ses institutions légitimes élues. Il fut un temps pas si lointain, où on reprochait aux islamistes de la Nahdha leur double langage mais la classe politique fait pire : Elle encourage la démolition de l'Etat et son pouvoir de coercition au nom des droits de l'Homme et des libertés politiques et syndicales et s'étonne de la progression du terrorisme ! La liberté, c'est d'abord et toujours la loi ! Or, qui peut, aujourd'hui, appliquer les lois... toutes les lois ! La nature a horreur du vide ! Quand l'armée, la garde et la police nationales sont mobilisées pour calmer la rébellion des régions Sud et Ouest, quand le gouvernement est planqué du matin au soir, 24 sur 24, à gérer les grèves du phosphate, des transports, de la santé et surtout de l'Education avec toutes ses composantes, les terroristes sont dans leur jardin, et peuvent aller et frapper où ils veulent ! Trêve d'hypocrisie politique et sociale... ça ne passe plus ! ça frise l'indécence !