Vendredi dernier, de nombreux automobilistes, ayant garé leurs voitures aux Berges du Lac dans l'un des parkings donnant sur la GP9 reliant Tunis à la Marsa, ont eu la mauvaise surprise de retrouver leurs véhicules vandalisés et en piteux état. Ce n'est pas le premier incident du genre dans les parages. Le mois dernier, une vidéo amateur avait circulé sur le net montrant près d'une dizaine de voitures saccagées, stationnées dans le parking avoisinant le supermarché et la mosquée du coin. Depuis quelques années, bon nombre d'entreprises se sont établies aux Berges du Lac faisant de cette zone résidentielle aussi un quartier d'affaires. De nombreux salons de thé et plus récemment d'hôtels y ont aussi ouvert leurs portes. Facile d'accès et idéalement situé à quelques encablures de Tunis et proche de la banlieue nord, le « Lac », comme il est communément appelé, est très fréquenté nuit et jour, d'où l'abondance des parkings privés et publics. Malheureusement, depuis quelques temps, un grave phénomène est apparu, compromettant la réputation de l'endroit. De nombreuses voitures, le plus souvent des modèles de marque, sont prises pour cible par des énergumènes qui n'hésitent pas à les saccager. Pare-chocs arrachés, vitres brisées, roues crevées... Les dégâts sont à chaque fois énormes ! Mais même si parfois quelques roues sont démontées, très peu de cas de vol d'effets se trouvant à l'intérieur de la voiture sont enregistrés. Plus étonnant encore, les faits se déroulent toujours en plein jour, parfois même au vu et au su de tous. Provocation ? Audace ? Sentiment d'impunité ? Comment expliquer ces actes de vandalisme commis en plein jour ? Wafa est l'une des automobilistes qui a vécu cette amère expérience. Elle se dit horrifiée et dégoûtée par ce gâchis. En plus de la sienne, neuf autres voitures ont été saccagées alors qu'elles étaient garées dans un parking situé devant une clinique privée aux Berges du Lac. Pourtant, Wafa a payé un droit de stationnement à l'entrée. Mais en interrogeant le gardien le lendemain, il lui a déclaré travailler en séance unique et être rentré à 14h la veille. La jeune femme ayant regagné le parking peu après 15h, cela suppose que les actes de vandalisme ont eu lieu durant cette intervalle de temps, à moins que... De plus, vérification faite, il est mentionné sur le dos des tickets de parking qu'aucune responsabilité n'était assumée en cas de vol. Ayant porté plainte au commissariat du coin, Wafa a interrogé le policier sur la fréquence de ces actes de vandalisme. Il lui a répondu que de nombreux cas avaient été enregistré ces derniers temps mais que vu l'effectif réduit d'agents, il était impossible de gérer la situation. Une autre version nous a été fournie par le district de la police des Berges du Lac. L'agent au bout du fil a affirmé que ces incidents n'étaient que des cas isolés et qu'il n'y en a eu qu'un ou deux en six mois. Les faits sont pourtant là et les témoignages de victimes affluent, chaque jour de plus en plus nombreux !