Le Stade Tunisien est à la croisée des chemins incommodé par toutes ces histoires abracadabrantes relatives à l'assemblée générale, gelée par une sommation émanant du CNAS, suite à la plainte d'un groupe d'affiliés ayant relevé quelques irrégularités dans la préparation du dossier administratif, et renvoyée à une date absconse. Au lieu de tirer des leçons de ces nombreux échecs vécus et des quelques succès accrochés, le Stade Tunisien continue de s'engluer dans des politiques stériles qui le tirent plus vers le bas. Plusieurs facteurs essentiels sont la cause de cette situation, à leur tête la faillite de cette éternelle gestion sans vision, unilatérale dans la majorité des cas, et qui de surcroît, s'occupe davantage de soigner son image propre que celle du club, ne pense qu'à ses propres intérêts et passe au second plan ceux du club... Dépassé par ses rivaux historiques, le club du Bardo n'a plus aujourd'hui le statut de sa belle époque. Ce qui a été accompli en 2014, l'histoire le retiendra à l'actif de l'équipe dirigeante de l'époque. Colossal. Le saut de qualité accompli aussi en 2015, personne ne pourra le nier, et la direction du club est à congratuler pour avoir mis à la disposition du staff technique ce qu'elle a mis... Presque de tout temps le Stade Tunisien a été dirigé par une élite sans véritable vision sportive moderne et accordée avec son temps. Résultat au fil du temps : lui, qui était durant les premières quinze années de la Tunisie indépendante un club qui faisait peur, est devenu un petit club de banlieue, un figurant dans toutes les compétitions avec de temps en temps un coup d'éclat par ci, un autre par là. Le Stade Tunisien est donc devenu au fil du temps, un club dépendant, et qui ne s'assume plus tout seul, faute de réflexions endogènes ou prospectives et de réelle volonté d'amorcer un changement définitif par une synergie d'actions de gestion générale moderne... Il a eu la chance de sa vie de relever la tête avec un certain Jallel Ben Aïssa, il l'a ratée par impéritie... Il avait commencé à grandir avec Mohamed Dérouiche, mais un concours de circonstances, et quelques sans foi ni loi, encore aujourd'huipommadés dans les coulisses du club, a fait que ce rassembleur, ce fédérateur hors pair claque la porte par dépit. GBT, l'homme qui tombe à pic Aujourd'hui, les portes du paradis sont ouvertes encore une fois au Stade Tunisien, car un de ses enfants, natif de la localité du Bardo. qui a porté ses couleurs dans sa jeunesse, qui réussit une brillante carrière internationale après un cursushonorum sans faute, annonce sa lettre de candidature à la présidence du club, poussé et soutenu par un ami qui lui est très cher (A. T.). Ghazi Ben Tounès, oui il s'agit de lui, celui là même découvert par les Tunisiens aux récentes présidentielles, vient avec un panier de propositions toutes intéressantes, dont le but final est le legs d'un ensemble de peps, aux fins d'éradiquer tous ces maux qui collent au dos de son club cacochyme. Il a fait acte de candidature juste pour servir sa localité et sa jeunesse, qui n'a plus connu ces joies sportives vécues, juste pour rassembler tous ces courants et égos qui déchirent le club et en faire un torrent positif, constructif. La liste qu'il a forgée n'a rien à voir avec celle parvenue au club, une risée. Bien entendu, il y a une petite minorité à qui ce bosseur infatigable ne plaît pas. Des manipulés, et des ignares. Ghazi Ben Tounès, très ‘peaceful' a dit et redit une bonne dizaine de fois (même ici sur ces colonnes) qu'il n'est pas un putschiste et ne le sera jamais. Pourquoi au Bardo, il y en a encore parmi ses prétendus enfants, qui ne veulent pas du bien au ST ? Qu'ils se renseignent bien sur les trajectoires professionnelles de GBT, et ils verront les capacités de l'homme. Comme Mohamed Dérouiche, il est d'une précieuse catégorie d'hommes à qui on donne un os, il est capable d'en sortir un objet d'art, pour vous donner une idée sur ce manager de réputation mondiale... Au Bardo tous les stadistes peinent à dénicher l'oiseau rare, capable de trouver une issue heureuse à partir de laquelle le ST pourrait jouer un rôle de premier plan comme à sa belle époque. Morale de l'histoire : il est vital de réfléchir à une nouvelle génération de leaders capables de relever le défi de refaire du ST un vrai bolide qui ne visera que les pôles-positions. Des mutations doivent être opérées, à commencer par celles des mentalités qui n'acceptent pas le renouveau, l'alternance, bref, le changement. Il faut qu'on épouse l'air du temps, qu'on se connecte avec le monde, qu'on soit démocrate. En effet, ce que l'on reproche aujourd'hui au ST et à ses directeurs, c'est leur incapacité à regarder davantage vers l'avenir, c'est leur mode de gestion archaïque et insuffisamment engagé dans la course au développement. Le ST doit se débarrasser de son subjectivisme. Il a toujours du mal à s'ouvrir sur les idées porteuses de progrès. Il est temps pour lui de promouvoir de nouvelles valeurs, de nouvelles méthodes, il n'est plus un temps, par exemple, où on ne fait qu'ouvrir son bec et attendre que tombent du ciel des poulets rôtis. Suffit l'aumône. Suffit la mendicité... Les leaders du Stade Tunisien doivent œuvrer pour que tous leurs instruments de travail se modernisent. C'est à ce prix que ses nouvelles générations d'acteurs s'enracineront mieux dans leurs milieux et feront de leur club un sérieux concurrent aux podiums. C'est ce prix qu'ils pourront agir plus efficacement et proposer de nouvelles transformations qualitatives, gage de progrès et d'essor graduel. Ghazi Ben Tounèsest une assurance qu'il ne faut pas rechigner.