Fermeture d'une association à Regueb Des extrémistes empêchent le délégué de quitter son bureau Un groupe d'extrémistes religieux ont envahi hier matin le siège de la délégation de Regueb (gouvernorat de Sidi Bouzid) et ont empêché le délégué de Regueb de quitter son bureau. Ce mouvement intervient à la suite de la fermeture de l'espace exploité par l'association coranique «Ibn Omar» par les autorités concernées. Le délégué de Regueb, Faycel Sakhraoui a exprimé dans une déclaration à la correspondante de la TAP sa grande surprise après l'envahissement d'un groupe d'extrémistes religieux le siège de la délégation. Les assaillants ont demandé au délégué de quitter le bureau mais face à son refus ils l'ont empêché de quitter le lieu qu'après l'intervention des forces sécuritaires. Sakhraoui a été qualifé par ce groupe de mécréant et l'ont menacé de mort. Le premier délégué du gouvernorat de Sidi Bouzid, Sami El Ghabi a expliqué qu'une école coranique a été créé sans autorisation par l'association coranique qui exploite cet espace c'est pourquoi une décision de fermeture a été prise pour infraction aux règlements en vigueur. Les auteurs de cet acte seront poursuivis en justice, a précisé la même source. Blessés de la Révolution Examen des dossiers de 10 personnes La commission médicale chargée des dossiers de remboursement des soins et du suivi de l'état de santé des blessés de la révolution, jugé critique, a examiné, lors d'une réunion tenue, récemment, les dossiers de dix personnes qui ont été amputées. La commission a décidé, lors de cette réunion qui s'est déroulée en présence de physiologistes et de spécialistes en rééducation fonctionnelle et en appareillage orthopédique, de changer les appareils orthopédiques des dix amputés et d'intervenir pour permettre à deux d'entre eux d'être opérés. La commission a, par ailleurs, convoqué, lors de ses réunions périodiques, cinq blessés de la révolution pour examiner leurs dossiers médicaux et de remboursement de soins. Elle a, en outre, préparé le dossier d'un autre blessé pour lui permettre de se faire soigner à l'étranger. La rentrée politique avance à grands pas et les informations vérifiées circulant au cours de cette semaine augurent d'une rentrée politique très spéciale. Les annonces de départ et d'entrée de ténors de la scène politique, que ce soit au sein de Nida Tounès, le Parti de l'Amour de Hechmi Hamdi, Afek Tounès et autres partis politiques préfigurent d'une rentrée agitée et d'un nouveau découpage au sein de l'échiquier politique. Un véritable chaudron qui bouillonne. Qu'aurons-nous à la fin des tractations lancées dans tous les sens ? Le premier parti qui bouillonne est incontestablement Nida Tounès. Parti vainqueur des élections législatives et de la présidentielle, ses ténors ont du mal à le qualifier comme un parti au pouvoir, comme ils peinent à trouver une identité claire et cohérente à la majorité qui exerce le pouvoir exécutif à La Kasbah. Le fait même que le chef du gouvernement n'est pas un Nidaiste pure souche cause des grincements au sein de ce parti. Lors de la prochaine réunion du bureau exécutif, les débats porteront, entre autres, sur l'action gouvernementale. La spécificité de ce parti en éternel bouillonnement, est que depuis que son fondateur s'est installé à Carthage, les luttes intestines n'ont pas arrêté. Bâti au tour de la personnalité charismatique de Béji Caïd Essebsi, qui savait doser et manager les différents courants de façon acceptée par tous, voilà que plus le délai du 1er congrès constitutif approche, plus les divergences émergent et la date de ces assises devient de plus en plus incertaine. Dernièrement des projets de règlement intérieurs avaient été présentés. Le premier fait la part belle au secrétaire général en termes de compétences, le second renforce la position du président. Aucune conciliation n'a pu être trouvée et le bureau exécutif n'a pu commencer ses travaux. Les reports de ces assises tant attendues se succèdent. Quelques semaines après la cooptation de Mohsen Marzouk, comme secrétaire général, la famille destourienne relève la tête. Raouf Khammasi, Nabil Karoui propriétaire de Nesma tv, Khaled Chawket député, annoncent leur sortie de Nida et la création d'un parti rassemblant la famille destourienne et provoquent deux journées d'étonnement et de tension, jusqu'à ce que Khammassi, rectifie le tir et parle de création d'un Think thank. Pour nombreux observateurs avertis ce n'était qu'un ballon d'essai pour voir les réactions des uns et des autres et décider de la dernière destination des destouriens nostalgiques. Or, la revendication de l'appartenance à la famille destourienne n'est pas l'apanage des Karoui et consorts, elle est, surtout le marqueur de Béji Caïd Essebsi, Mohamed Ennaceur, un peu par héritage, celle du fils Hafedh Caïd Essebsi, Faouzi Elloumi et bien d'autres. D'ailleurs, nombreux Rcdistes se proclament Destouriens et voudraient sauter l'époque de Ben Ali pour se donner une certaine virginité. Mais pourquoi, cette nostalgie et cette guerre sur le label destourien ? Ce parti n'a-t-il pas fait son temps. Est-ce que les jeunes vont être séduits par un label si vieux. La question principale : quel est leur programme ? Aucune réponse ! C'est la preuve qu'il ne s'agit là que de guerres de positions dont le Tunisien n'a rien à tirer. Une autre donnée vient s'ajouter à une situation déjà inextricable : Dr. Hachemi Hamdi, s'approche beaucoup de Nida Tounès et veut faire partie de la majorité gouvernementale en participant aux réunions du comité des représentans de la majorité à savoir Nida, Ennahdha, L'UPL de Slim Riahi et Afek Tounès de Yacine Brahim. Il sera le cinquième parti à s'associer à cette majorité. Il a compris qu'en intégrant ce groupe, il gagnera en visibilité, chose importante pour un connaisseur en matière de communication politique. Ennahdha a, quant à elle, reporté son congrès où la séparation entre les pratiques de la Dawa et celles de l'action politique pure sera concrétisée. En attendant les assises de ce congrès, elle préfère la campagne pour les municipales. Là, elle semble avoir des longueurs d'avance, en matière de préparation, sur ses concurrents. Quant à Afek Tounès, son autoritaire secrétaire général ne fait pas l'unanimité. A tout moment, la crise pourrait éclater. Globalement, la fin de l'été en cours, préfigure d'une rentrée politique bien chaude. Hassine BOUAZRA