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L'impérieux retour de la confiance !
Publié dans Le Temps le 15 - 08 - 2015

Lancer une initiative sur le concept de réforme et sortir avec un « protocole » établissant une procédure à suivre selon chaque secteur pour ne plus tomber dans le cercle quasi-fermé de « Réforme, Réforme de la réforme.... ». Réformer n'est pas une question de tempérament, mais une action objective et conjoncturelle.
* Communiquer...
Une campagne de communication devrait être lancée pour une mutuelle compréhension entre le gouvernement et le peuple.
* A méditer
La notion d'Etat depuis la nuit des temps a beaucoup évolué. Il faut savoir vers quel genre d'Etat évolue l'humanité dans le cadre de la mondialisation qui est en train d'écraser tous ceux qui se placent en dehors de la tendance générale.
Le mois d'août connait un calme qui ne doit pas précéder l'orage. L'écrasante majorité des politiciens n'ont de tête que pour leurs problèmes et structures internes, en dehors des préoccupations du peuple tunisien... Les Tunisiens se précipitent vers les cérémonies de mariage dont le nombre a augmenté de façon notable. La fréquentation des festivals et les réservations dans les hôtels par les Tunisiens, ont aussi grimpé. Les Tunisiens sont pressés de goûter un moment de bonheur et de plaisir fusse-il éphémère avec un esprit plus qu'opportuniste.
Comment ? Lors des deux plus grandes opérations terroristes de notre Histoire postindépendance (celles du Bardo et de Sousse), les citoyens tunisiens ont rapidement avalé les deux coups,... Et celui qui aime le narguilé est allé en fumer ce qu'il pouvait... Et tous sont partis vaquer à leurs besoins habituels comme si de rien n'était. Egoïsme, indifférence, irresponsabilité ou passivité et ignorance ? Inconscience totale.
Le slogan actuel du Tunisien est, en un mot : « Profite du présent, ne rate pas l'occasion qui se présente et amuse-toi ».
Una fatale crise
de confiance
Nous vivons, aujourd'hui, dans un contexte de dégradation et de déficit gravissimes de la confiance en tout, et encore plus... dans l'avenir.
Que peuvent faire Essid ou Essebsi dans cette ambiance générale ?
Que font ou feraient nos responsables ?
Partons d'un constat totalement objectif, le pays regorge de trois genres de responsables :
Les premiers ne se sont concentrés que sur leur travail et la lecture de leurs journaux préférés.
Les deuxièmes s'assoient sur la colline... guettent, observent et... attendent.
Les troisièmes se divisent en deux catégories.
Ceux qui agissent selon le principe de la critique pour la critique.
Ceux qui travaillent selon un principe évident « Rien n'est éternel, tout peut changer à tout moment ».
En attendant sa chance
Ils se mettent en bonne position pour l'après... août 2015 et septembre. A la rentée, on s'attend au retour des revendications, des déclarations des uns contre les autres, des prétextes et des arguments opposés et probablement des affirmations cherchant à pérenniser la peur sinon des menaces... des contradictions...
Le pays n'a nullement besoin de ce climat délétère.
Ce genre d'ambiance ne sert que les ennemis de la Tunisie, qui œuvrent pour sa « daéchisation » et donc, pour sa disparition de la carte géographique.
Ceux-là sont légion et ceux qui sont en train de leur préparer le terrain sont très nombreux. C'est la loi de l'expansion... Or, la Tunisie doit survivre, se remettre sur pieds, pour sortir du goulot d'étranglement, alors que les légitimes revendications et les besoins sont très nombreux et très variés.
Briser le cercle vicieux
Certes, les ressources du pays et de l'Etat sont très limitées.
Il faut briser le cercle vicieux de la dichotomie Revendications/Ressources.
Ouvrir les portes de l'espoir est un devoir.
La confiance en l'avenir doit reprendre. La maison Tunisie a besoin au moins de 3 choses :
Premièrement : Une feuille de route claire qui doit être présentée par le Président de la République au Premier ministre et à son gouvernement.
C'est tout de même le 7ème gouvernement après la Révolution.
Ce 7ème gouvernement, par principe, devrait satisfaire à toutes les revendications présentées par les syndicats, négociées jusqu'à la limite du mois de juin 2015... Il s'agit de doléances que tous les gouvernants post-Révolution, s'étaient engagés à satisfaire... Cette opération de fermeture du dossier des accords conclus et non concrétisés peut s'étaler, rationnellement, sur trois ans de 2016 à 2018.
Paix des braves
Et en contrepartie, les syndicats ont des obligations à respecter.
Deuxièmement : Tous les syndicats doivent s'engager à signer et respecter une paix sociale pour une durée de 3 ans. Un livre blanc commun, écrit, signé, édité et diffusé devra contenir toutes ces revendications cumulées et insatisfaites depuis la Révolution.
Ainsi, ce temps de paix des braves sera exploité à bon escient et par les syndicats et par les structures de l'Etat.
Troisièmement : Les structures étatiques et les syndicats auront la possibilité d'améliorer leurs méthodes de travail.
Moderniser davantage
Par ailleurs, les différentes structures des organisations nationales se remettront à l'œuvre pour leur modernisation et la structuration adéquate de leurs instances de décision.
Par conséquent, l'Etat pourra payer ses dettes et assumer ses responsabilités.
Ces trois points sont beaucoup plus faciles à concevoir qu'à réaliser.
Mais, la Tunisie ne manquera jamais de cadres, pour les mettre en œuvre.
Aller vite aux choses concrètes
Il est certain que ces 3 points ne sont que des têtes de chapitre de programmes dont l'exécution nécessite des conditions propices et un climat général adéquat.
Des alliances, évidemment, à durée déterminée sont plus que vitales. Et ce, ne sont pas des alliances à la défunte Troïka et non pas, non plus, du genre de celles qui sont à l'origine de la formation du gouvernement Essid... C'est une alliance qui doit, impérativement, être marquée par la majorité présidentielle dans sa totalité... C'est une alliance nouvelle, même si elle peut garder les partis politiques au pouvoir sous la direction d'Essid. Sa nouveauté réside dans le nécessaire enclenchement du processus de retour de la confiance.
Il s'agit de bâtir une confiance consciente, valorisée, recherchée et mise en pratique, entre les composantes de l'équipe gouvernementale d'une part et entre cette équipe et le peuple. Cette confiance assez complexe marquera les rapports entre les différents acteurs combien imbriqués selon des « intérêts » calculés d'avance, ou attendus voire même acceptés et compréhensibles.
Reconquérir une double confiance
Et nous entamerons une nouvelle étape dans la vie politique où coexistent les contradictions, vivent ensemble en bonne intelligence... Ce genre de coexistence entre acteurs à intérêts divergents, est une attitude naturelle et normale... Rien n'est durable sans un vivre ensemble respectueux de l'autre. L'équilibre de la terreur est le secret de la pérennité de la Démocratie.
Pour entrer dans cette étape de reconquête de la confiance, l'Etat avec toutes ses institutions doit jouer le rôle de « locomotive » en utilisant toutes ses forces et tout son poids, ainsi que toute sa conscience et son sens des responsabilités.
Réhabiliter l'Etat
de Droit
Dans cet ordre d'idées, il faudra appliquer de façon réelle consciente et sérieuse toutes les lois. Dans un Etat de Droit, l'application des lois ne souffre aucune exception et n'accepte aucune intervention. En même temps, il faudra lister toutes les lois non conformes à la Constitution et établir un calendrier pour les conformer à la Loi fondamentale, d'ici la fin de 2016.
Une instance permanente de techniciens et chercheurs spécialistes dans plusieurs domaines, devrait élaborer un calendrier pour chaque secteur économique, et chaque profession et métier, avec la formation nécessaire, le nombre de formateurs et le timing de leur formation.
Ce calendrier à actualiser annuellement, permettra de créer des emplois, surtout les nouveaux et innovants et de programmer suffisamment à l'avance ce qu'il faut pour former tous les intervenants...
Par ailleurs, un programme devra être établi en septembre et octobre 2015, entre l'Etat l'UTICA, la CONECT pour l'absorption des diplômés du supérieur sans emploi afin que les entreprises exploitent leur compétence. Les avantages fiscaux seront accordés en fonction du nombre de diplômés recrutés.
On peut détailler de nombreux points allant dans cette logique de retour de la confiance.
L'essentiel est de démarrer !
Hassine BOUAZRA


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