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Un partenariat tuniso - français basé sur les nouvelles réglementations européennes Conférence de presse de M Michel Barnier, ministre français de l'agriculture
Ministre de l'Agriculture du principal pays investisseur dans le secteur agricole en Tunisie, M. Michel Barnier s'est déclaré très impressionné par l'essor agricole en Tunisie dont il a repéré le traits à la faveur d'une tournée des stands du SIAMAP, le Salon international de l'agriculture, du machinisme agricole et de la pêche qui se tient jusqu'à aujourd'hui , Dimanche, au Parc des expositions du Kram. C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a donnée , hier, à l'occasion aussi de la clôture du premier Forum agricole tuniso-français , et qui lui a permis de tracer les grandes lignes des mécanismes futurs de la coopération tuniso-française dans le domaine de l'agriculture.
Celle-ci va s'articuler autour de deux axes principaux, à savoir les nouvelles réglementations européennes en la matière et la nouvelle politique de la France , telle que décidée lors du « Grenelle de l'Environnement » et qui impose de strictes dispositions et normes écologiques , notamment à l'égard des importations agricoles. Se présentant à ce propos comme le « ministre de l'Agriculture durable », M Michel Barnier , qui a été aussi, entre autres , ministre de l'Environnement, a évoqué la nouvelle réglementation basée sur une « concurrence équitable et loyale » et s'exprimant à travers une « nouvelle manière de produire et de consommer , pénalisant les activités polluantes ». Le partenariat tuniso-français en la matière sera nettement dominé par cette nouvelle approche dont le ministre a dit qu'elle sera également celle du volet agricole du projet de l'Union euo-méditerranéenne que le Président Français s'emploie actuellement à promouvoir auprès des partenaires méditerranéens dont la Tunisie. M. Barnier a révélé , à ce sujet, que la France travaille actuellement à l'élaboration d'un pré-projet qui sera proposé aux 26 autres partenaires européens , précisant qu'une mission sera mise en place au cours des semaines prochaines pour finaliser le projet, à l'aide d'une photographie de la situation actuelle et de la nature des flux de productions partagés.
Potentialités importantes
Le ministre français , abordant la question de la coopération agricole entre la France et la Tunisie , a salué la cohérence et le professionnalisme des opérateurs tunisiens, s'attardant plus particulièrement sur le volet formation et celui de la recherche, lesquels recèlent, a-t-il dit d'importantes potentialités et opportunités, évoquant à cet égard les partenariats déjà existants tels que le stress hydrique et le réchauffement climatique. Si bien, a-t-il ajouté, que la France qui va être touchée , à plus ou moins moyenne et longue échéances, par les effets du réchauffement climatique , a beaucoup à apprendre des Tunisiens . D'autant que l'eau va se faire de plus en plus rare , ce qui dicte la mise en place de nouvelles techniques agricoles et culturales qui permettent de faire face au doublement de l'offre alimentaire à l'horizon 2050 , échéance à laquelle la population mondiale atteindrait, selon les projections, 9 milliards d'habitants. C'est pourquoi, a-t-il affirmé, il va falloir produire plus et surtout mieux , relevant, au passage, l'augmentation des prix des produits agricoles et ceux des matières premières liées à la production agricole , et appelant au renforcement des outils de régulation et de stabilisation pour éviter que l'alimentation ne soit à la merci de la spéculation internationale.