C'est le 27 août prochain, à la veille de la première édition des Jeux Méditerranéens de plage, organisés à Pescara (Italie), que sera connu le nom de la ville qui accueillera les Jeux Méditerranéens de 2021. Les membres des différents comités nationaux olympiques méditerranéens ainsi que ceux du Comité International des Jeux Méditerranéens (CIJM) éliront ainsi la métropole la plus à même de faire de cette dix-neuvième édition un succès. A quelques heures du verdict, le suspense est à son comble et la concurrence entre les deux seuls candidats en lice se fait de plus en plus rude, à savoir Sfax et Oran. Elles ont chacune préparé un solide dossier de candidature et font toutes deux figures de favorites. Sfax la Tunisienne et Oran l'Algérienne se disputent en effet la faveur d'organiser les Jeux Méditerranéens en 2021. De part et d'autre, d'importants moyens ont été déployés à cet effet et chacune des deux villes a entrepris de séduire, à sa manière, les membres du jury afin de collecter le plus de voix possible sur les 66 disponibles. Dans le cadre de la campagne promotionnelle de la candidature de Sfax et afin de consolider ses chances pour décrocher le fameux Sésame, un comité, présidé par Fathi Hchicha et composé de Kamel Gargouri, Sofiene Sallemi, Ghazi Mhiri et Nizar Chaari a été chargé du dossier. Plusieurs manifestations locales et événements festifs ont été organisés à l'occasion pour mobiliser un maximum de décideurs et de personnalités et convaincre les citoyens à appuyer la candidature de cette ville tunisienne. L'athlète Habiba Ghribi a été désignée comme ambassadrice de la ville de Sfax dans le cadre de sa candidature pour les Jeux Méditerranéens 2021. La société civile a également été impliquée. Ainsi, des membres d'associations basées à Sfax ont effectué, en juillet, une tournée dans plusieurs pays méditerranéens afin de porter haut et fort les couleurs de leur ville et plaider sa cause. Le voyage a comporté sept escales, à savoir la France, la Grèce, l'Italie, Saint Marin, la Slovénie, l'Espagne et Andorre. Par ailleurs, hier après-midi, la délégation officielle tunisienne, chargée de représenter la ville de Sfax auprès du comité olympique méditerranéen, s'est envolée pour Pescara. Au programme, une série d'entrevues avec des membres des comités nationaux olympiques de plusieurs pays méditerranéens, ainsi que l'organisation d'une cérémonie et d'une exposition sur les caractéristiques de la ville de Sfax. Le 27 août, la délégation tunisienne aura une demi-heure pour présenter le dossier de candidature de Sfax et expliquer pourquoi cette ville est la mieux placée pour accueillir les Jeux Méditerranéens de 2021. Parmi les participants à ce voyage, Maher Ben Dhiâa, ministre de la Jeunesse et des Sports, Mabrouk Ksontini, maire de Sfax, Mehrez Boussayen, président du Comité National Olympique Tunisien (CNOT) ainsi que certains députés de la région de Sfax, des journalistes et de jeunes acteurs de la société civile. Tunisair, la compagnie aérienne nationale a affrété un avion spécial pour transporter cette délégation. Divergence d'opinions De par le passé, les Jeux Méditerranéens se sont tenus à deux reprises à Tunis. La cité olympique d'El Menzeh a été édifiée à l'occasion de l'édition de 1967 et la deuxième, organisée en 2001, a donné lieu à la construction du village méditerranéen de Radès constitué d'une quinzaine d'immeubles résidentiels, d'un stade de 60 000 places dont le coût est estimé à 170 millions de dinars et financé à moitié par des prêts sud-coréens et espagnols, d'une piscine olympique et d'un stade d'athlétisme. Si le jury accorde à Sfax le privilège d'organiser les Jeux Méditerranéens de 2021, la ville devra se doter d'un nouveau stade, d'une grande salle couverte, d'une piscine olympique et d'un stade d'athlétisme. Si certains voient que la tenue d'une telle manifestation sportive internationale en Tunisie aura d'excellentes retombées aussi bien économiques que politiques et sociales, d'autres estiment que la construction d'un nouveau complexe sportif qui coûtera plusieurs millions de dinars est loin de figurer parmi les priorités actuelles du pays. Les deux avis se valent et chacune des deux parties ne manque pas d'arguments. Tout dépendra maintenant de l'issue du vote des membres des différents comités nationaux olympiques méditerranéens ainsi que ceux du CIJM. Qui de Sfax ou d'Oran saura convaincre et séduire le jury ? La réponse dès demain!