La contrefaçon a connu un essor considérable, autant sur le marché parallèle que formel et comme chaque année, les parents s'apprêtent à faire face aux dépenses qui accompagnent la rentrée scolaire. Les fournitures scolaires d'imitation de marques connues, qu'on ne retrouvait jusqu'à un certain moment qu'au niveau des marchés informels, ont fait leur entrée dans les magasins ayant pignon sur rue, et ce dans la plupart des grandes villes. Pourtant, la loi interdit formellement ce genre de commerce. Qu'il s'agisse de fournitures scolaires authentiques ou contrefaits, les clients sont le plus souvent attirés par les prix des produits les plus bas. Et c'est là que ceux qui « ne s'y connaissent pas » se font « arnaquer ». Certains se trompent et achètent des produits contrefaits, imitant les originaux à la perfection, à tel point que le client n'arrive pas à distinguer entre la copie et le vrai, et paie souvent le prix fort pour une imitation. Il est vrai que le marché des fournitures scolaires est assez important du fait du nombre important d'enfants scolarisés. Ces fournitures scolaires sont aussi vendues dans le commerce parallèle, le long des avenues et des ruelles où des jeunes vantent leurs produits en annonçant des réductions plus séduisantes les unes que les autres. « C'est l'affaire de la saison, et même de l'année qu'il ne faut pas rater. Tout se vend. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses » nous dit un jeune vendeur. Mais certaines fournitures n'obéissent pas aux normes. Entre articles contrefaits et d'origine, plusieurs parents risquent d'être arnaqués. Solvants, chlore, vernis, métaux lourds, conservateurs... les fournitures scolaires, que les enfants manipulent et mettent à leur bouche toute la journée, peuvent contenir des produits nocifs pour la santé. Il y a mille et un produits de contrefaçon en bas de gamme écoulés sur le marché national et qui sont dangereux pour nos écoliers. Certains articles peuvent leur être nuisibles. Les gommes, les pâtes d'argile, les colorants, les crayons peuvent être nocifs s'ils ne sont pas fabriqués selon les normes requises. C'est ce qui a mené la direction régionale du commerce de Tunis à saisir 11398 feutres, 620 boites d'argile, 2280 gommes et 6912 crayons contrefaits. Le ministère du commerce ne cesse de publier des communiqués interdisant la fabrication, l'importation, le stockage et la commercialisation de tous types de fournitures scolaires parfumées ou colorées de manière à donner l'impression aux enfants qu'il s'agit de produits alimentaires. Ces genres de produits pourront affecter la santé des enfants qui sont incapables de distinguer entre des accessoires scolaires. Il est vrai qu'il Il faut trouver le bon article au meilleur prix, ajoutons à cela que les enseignants exigent de plus en plus d'affaires à fournir et que les vérifications se font dès le premier jour. Les enfants sont souvent attirés par les couleurs, les formes et les marques à la mode des articles vendus, et généralement, les parents cèdent à leurs désirs et ce même si les prix ne sont pas à leur portée. Mais d'où viennent ces produits contrefaits ? Leur acheminement est l'affaire des trabendistes. Des vendeurs de produits contrefaits affirment que la marchandise provient de la Chine. Nos sources indiquent qu'il existe même dans notre pays des ateliers clandestins confectionnent des produits contrefaits. La lutte contre la contrefaçon est un phénomène à prendre en considération et là il faut renforcer les procédures de contrôle au niveau des frontières. Il faudrait opter pour des fournitures scolaires «durables» et «saines» qui auront également un impact positif pour la santé de nos enfants. Ainsi il est préférable d'acheter des crayons en bois, non vernis et des stylos en matière recyclée et de préférence rechargeable, se procurer une gomme en caoutchouc, non parfumée et non teintée, opter pour des feutres à l'eau, lavable, sans odeur ni parfum, sans paillette, ni brillance.