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Au creux de la mémoire, une histoire...
Publié dans Le Temps le 11 - 12 - 2015

Une incursion dans les méandres d'un passé pas tout à fait lointain, s'établit par le truchement d'une rame de paperasses, de photos et de documents légèrement jaunis par le temps et l'humidité. Le narrateur qui est lui-même l'écrivain, tend à reconstituer une époque décisive de l'histoire du pays, celle de Bourguiba, de Farhat Hached et d'autres anciens piliers du pays. Cependant la figure de la femme présente dans quelques photos en compagnie de ces renommées de l'histoire de Tunisie, a secoué la curiosité du narrateur et l'a poussé à fouiller son identité et à déflorer son secret. C'est une belle bédouine dont la beauté accentuée par un tatouage, condense, selon le narrateur, toutes les beautés féminines.
Le texte oscille ainsi entre fiction narrative et réalités historiques témoignées par les documents retrouvés dans les affaires du décédé (le père de l'écrivain). Cette découverte pousse l'écrivain à immerger dans l'atmosphère de la ville de Kairouan ; il est à la quête d'une quintessence qui ne pourrait être traduite, selon lui, que par un esthète, le pinceau d'un peintre, par exemple, barbouillé dans sa palette, pourrait rendre l'invisible visible, accentuer les traits latents de la ville, saisir le charme qui a emporté et ensorcelé des artistes, tel que Paul Klee dans les années 20. (p13)
Cependant l'écrivain aspire aussi à conférer au langage une transparence et une force qui matérialisent les mots, leur donnent vie physique, leur permettent une spatialisation comme on dit à la manière d'Antonin Artaud...
L'identification de l'écriture comme étant un acte reconstructif d'une image du passé, d'une réalité, d'un événement, voire d'une idée ratée, d'un regret, d'un reproche, d'une culpabilisation ou d'une déculpabilisation, permet à la conscience de l'écrivain de faire émerger la conscience collective, des résidus de la mémoire de la société, rétablissant le passé, le comportement social, les événements historiques insinués parmi les strates d'un peuple qui se construit, d'un pays qui prend forme malgré les entraves de l'histoire. L'écrivain désire ainsi saisir la mémoire dans tous ses états, la véritable histoire, non pas uniquement celle scripturaire des historiens, mais aussi celle de la mémoire collective, le patrimoine immatériel...
Ainsi les réminiscences de la mémoire affective recomposent le puzzle de l'image de l'ancienne ville...
Les interférences entre le récit du père et celui de l'écrivain fils, bâtissent l'architecture linguistique du roman, fondée par le ciment de l'histoire du pays, par le parcours de la famille de l'écrivain de la vie rurale à la vie citadine de Kairouan, la capitale oubliée.
L'alternance entre temps réel et temps fictif, le parallélisme entre les deux récits (et cela pourrait se prêter à une mise en abîme), l'amalgame entre narration, données historiques, éléments autobiographiques, ... éclatent l'unité et la cohésion du roman. Ce choix de l'écriture apparemment réfléchi et étudié, définit une expérience singulière de l'écrivain, lui qui est poète d'origine, habitué aux procédés de la versification, emporté souvent par l'enjambement, la césure, et jonglant avec les mots et les métaphores... d'ailleurs il ne s'empêche pas, et sans hésitation aucune, d'aborder dans son roman le genre poésie en puisant dans son essence afin d'imposer une définition à sa guise (p19)
C'est une invitation à lire cette histoire, à savourer une aventure romanesque vécue par un poète à la plume plutôt lyrique... c'est une invitation à chercher le nouveau, à frayer une autre piste menant au bonheur...


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