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Eviter au consommateur primaire le chemin de la délinquance
Publié dans Le Temps le 16 - 01 - 2016

Près de 900 détenus ont bénéficié d'une grâce présidentielle, à l'occasion du 5ème anniversaire de la Révolution. Ils étaient condamnés en vertu de l'article 52 de la loi de 1992 sur les stupéfiants, qui prévoit une peine minimale d'un an de prison pour les détenteurs ou les consommateurs primaires de stupéfiants. En cas de récidive la peine est doublée. Quant aux distributeurs, qu'il s'agisse de petits dealers ou de trafiquants roués, ils sont condamnés entre cinq anset plus , selon l'importance de la quantité saisie et l'ampleur de l'affaire car s'il y a plus de deux personnes, il y a association de malfaiteurs, pour laquelle la peine peut aller jusqu'à 30 ans de prison.
Il suffit donc que quelqu'un soit impliqué dans une bande, pour qu'il puisse être exposé à une lourde peine.
Dans tous ces cas il était interdit au magistrat d'accorder les circonstances atténuantes.
Le but du législateur en 1992 fut de sévir aussi bien contre l'usage que la distribution et la commercialisation des stupéfiants en aggravant les peines en vertu de l'ancienne loi, et selon laquelle il n'y avait pas de différence entre le consommateur et le dealer.
N'oublions pas qu'à l'aube de l'indépendance l'usage des stupéfiants n'était pas réprimé. Durant la période coloniale, les autorités se complaisaient dans cette situation , la drogue étant pour eux l'un des moyens de détourner les autochtones, ou les indigènes comme ils aimaient les appeler, des vrais problèmes par lequel passait le pays.
A l'aube de l'indépendance, il fallait intervenir par une loi pour interdire l'usage des stupéfiants.
Sous Ben Ali, la loi de 1992 avait pour but d'aggraver les peines, car les usagers n'étaient plus les marginaux , ce qu'on appelait « les tkerlias » mais ce sont les jeunes qui avaient pris la relève.
Au lieu de penser uniquement à aggraver les peines, il fallait chercher également les causes de ce passage, qui s'est fait progressivement d'ailleurs, et au fur et à mesure de l'évolution des jeunes générations.
La cause première est, sans conteste, l'oisiveté. Les jeunes, qu'il s'agisse des diplômés ou de ceux qui n'ont pas achevé leurs études, se trouvant sansemploi, pensent à s'occuper et « oublier » leur souci.
Peu à peu, l'usage des stupéfiants est devenu chez les jeunes, une mode, et un moyen de gagner leur vie pour les démunis et les sans emplois.
C'est d'ailleurs un phénomène mondial, et dans tous les pays les ois qui prévoyaient des peines sévères, concernant l'usage des stupéfiants ont peu à peu changé, pour sévir plutôt contre les dealers et les grands trafiquants.
Réforme de la loi en cours
Les adversaires du texte font notamment valoir que plus de 50% des personnes en détention provisoire et un tiers des détenus condamnés ont été arrêtés en lien avec des affaires de stupéfiants, selon des chiffres de l'ONU.
Il ne s'agit nullement de faire l'apologie des stupéfiants, mais de permettre aux délinquants primaire de se réinsérer , tout en sévissant surtout contre le trafic qui aboutit au banditisme et au crime.
Début janvier, le gouvernement a transmis au Parlement une proposition d'amendement qui prévoit l'adoption d'un nouveau régime de sanctions. Il comprend notamment la disparition des peines de prison dans le cas d'une première condamnation, en échange d'une amende ou d'un «traitement médical, psychologique ou social».
Selon la plupart des membres de la société civile dont notamment des experts, des psychologues et des juristes, il est important de permettre un suivi social pour ceux des consommateurs invétérés auxquels on doit procurer les moyens nécessaires pour passer des cures de désintoxication. Car les drogues douces tels que la zatla ou le haschich n'ont rien à avoir avec les psychotropes ou encore la cocaïne. Les cures diffèrent selon la nature des stupéfiants, et l'état de l'usager.
Par ailleurs il faut sévir de manière sévère et intransigeante, contre les dealers et surtout les trafiquants qui généralement se cachent derrières de boucs émissaires.
La réforme de la loi de 1992, nécessite un travail de longue haleine afin d'éradiquer ce fléau qui menace nos jeunes, et ce notamment par une campagne de sensibilisation et des mesures de préventions qui valent beaucoup mieux qu'une répression inefficace et néfaste.


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