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« Le fanatisme n'a pas d'origine. Il est inscrit dans le programme génétique de toutes les religions et de toutes les idéologies»
Publié dans Le Temps le 06 - 03 - 2016

La montée de l'Islam politique et du fanatisme religieux dans le monde arabe a amené plusieurs chercheurs et islamologues à revenir aux sources de la tradition de la religion.
Tandis que certains tentent d'expliquer l'absence totale de lien entre le terrorisme et l'Islam, les autres cherchent plutôt à comprendre les origines de cette interprétation surréaliste de la religion.
Avec ‘Les derniers jours de Muhammad' (enquête sur la mort mystérieuse du Prophète), Héla Ouardi a choisi de sortir de cet axe devenu trop consommé pour focaliser sur les origines des tiraillements qui déchirent le monde islamique depuis des siècles.
« Médine, juin 632. Sous le soleil accablant de l'Arabie, le temps semble s'être arrêté : le Prophète de l'Islam a rendu son dernier souffle. Autour de lui, les fidèles de la nouvelle religion, plongés dans la sidération, tremblent à l'idée que la Fin du monde soit proche. Mais où sont passés ses Compagnons ? Quelle est cette étrange maladie qui l'a terrassé en quelques semaines ? Et pourquoi l'enterrement n'a-t-il pas lieu ? »
(Extraits du livre)
Cet entretien, accordé en exclusivité au journal Le Temps, nous a permis de revenir avec l'écrivaine sur les axes les plus importants de son travail tout en essayant de l'associer aux conditions actuelles du monde arabo-musulman.
-Le Temps : Nous vivons une montée de l'Islam radical ce qui a amené plusieurs chercheurs à s'intéresser aux origines de ce fanatisme. Vous, vous avez choisi de travailler sur les circonstances de la mort du Prophète. Quelles sont les raisons derrière le choix de cet axe précisément ?
Hèla Ouardi :Je ne cherche pas une quelconque origine du fanatisme. Le fanatisme n'a pas d'origine. il est inscrit dans le « programme génétique » de toutes les religions et de toutes les idéologies. Est-ce que le premier Calife, Abou Bakr, qui a mené, au nom de l'apostasie (al-ridda), des guerres sanglantes pour combattre tous ceux qui ont contesté sa légitimité comme chef de la Oumma, était un fanatique? Donc vous voyez que je me méfie de la notion de fanatisme car elle porte un jugement et ne permet pas d'identifier et d'analyser un phénomène. Il y a des croyants violents et d'autres qui ne le sont pas. Les choses sont relativement simples dans mon esprit. C'est comme les supporters des équipes de foot: il y a ceux qui regardent les matchs tranquillement chez eux et il y a les hooligans. Je suis tout à fait d'accord avec mon ami le Pr. Abdelaziz Kacem qui désigne ce que vous appelez fanatiques par une éloquente expression: « les voyous de Dieu ».
Pour revenir à votre question et si vous voulez associer mon travail à la situation actuelle de l'Islam, alors mon livre serait une exploration de l'origine non du fanatisme mais des luttes fratricides qui déchirent l'Islam depuis quatorze siècles. Ces luttes n'ont pas historiquement commencé avec la Grande Discorde (al-fitna al-kubra) mais bien avant, durant les derniers jours de la vie du Prophète. Et là, nous ne sommes plus dans le registre du fanatisme, mais, plutôt, dans un mal chronique qui semble comme inhérent à l'institution politique en Islam, incarnée principalement par le califat, élevé aux yeux de certains au rang d'institution sacrée du type monarchie de droit divin.
-Et quel a été le déclic derrière le choix de cet axe de recherche ?
Je me souviens très bien du 14 septembre 2012 quand l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique a été attaquée à Tunis par des individus venus soi-disant venger l'honneur de leur Prophète. J'ai été frappée par le fait de voir des hommes prendre le risque de mourir parce qu'un obscur vidéaste a réalisé un pseudo film insultant Muhammad. Cette réaction démesurée m'a laissée perplexe non pas parce que j'assistais au spectacle de la folie humaine mais parce que j'ai réalisé à ce moment-là que je ne connaissais pas Muhammad. Et je me suis dit je vais commencer à lire, en revenant aux sources, tout ce qui concerne sa vie. Progressivement, mon intérêt s'est focalisé sur les derniers mois de son existence où étonnamment j'ai découvert un homme affaibli et c'est dans sa faiblesse, dans sa dimension tragiquement humaine qu'il est devenu pour moi le sujet d'un livre.
-Ce Prophète qui a réussi à imposer une institution politique et qui a défié et soumis tous ceux qui lui ont été hostiles, comment a-t-il pu finir affaibli et devenir l'objet de ses compagnons les plus proches ?
Je répondrai par un verset du Coran, le verset 110 de la sourate ‘La Caverne' : « Dis: je ne suis qu'un mortel semblable à vous ». Donc, il paraît clair que le Prophète était un homme comme vous et moi qui a connu des moments de succès et qui a été confronté à des épreuves douloureuses qui l'ont affaibli physiquement et moralement. Par exemple, la mort de son fils Ibrahim, que j'évoque dans un chapitre de mon livre a été, à mon avis, un véritable tournant qui a déclenché ‘sa fin de règne'. Face à la perte d'un enfant, n'importe quel homme, aussi Prophète soit-il, ne peut qu'éprouver un profond sentiment de désespoir. C'est cette tragédie humaine qui donne à Muhammad sa splendeur beaucoup plus que ses conquêtes militaires.
-On dit qu'il est difficile de retracer les détails exacts de la vie intime du Prophète. Dans votre livre, on retrouve des précisions sur quelques épisodes de sa vie personnelle. Quelles ont été vos références ?
Les références sont les sources principales de la Tradition: le Coran d'abord, les récits « biographiques » du Prophète (Waqidi, Ibn Hisham, Ibn Saad, Baladhuri, etc.), les recueils canoniques des hadiths (Boukhari, Muslim, Nassaï, Ibn Majah, Ibn Hanbal, etc.). J'ai pris soin de mentionner à chaque fois en note toutes les références que j'ai utilisées pour tel ou tel détail. L'exigence pour moi était d'ordre scientifique: étant donné la délicatesse du sujet traité, mon pari était de ne rien laisser au hasard en essayant de donner le maximum de références possibles et de ne pas privilégier tel ou tel auteur. C'est dans ce sens aussi que s'explique le choix de confronter les sources sunnites et les sources chiites. Et j'avoue que j'ai été très surprise de les voir souvent concordantes. En somme, mon parti pris n'est pas idéologique mais éthique: je me devais d'être honnête intellectuellement. D'où mon choix de mettre en exergue dans mon livre, la première phrase des Essais de Montaigne: « C'est ici un livre de bonne foi lecteur».
-On sait que la lecture de ces ouvrages de références est très difficile et seuls les spécialistes peuvent s'y retrouver. Vous qui êtes spécialiste de littérature et civilisation françaises, comment avez-vous pu explorer des textes aussi complexes ?
Effectivement, c'est une très bonne question que je me suis posée à moi-même d'abord quand j'ai commencé à travailler sur le livre. Je me suis dit comment vais-je m'en sortir au milieu de ce labyrinthe textuel ? Et là, la formation littéraire qui est la mienne au lieu d'être un handicap m'a permis, au contraire, de me concentrer sur les aspects littéraires et historiques et de me soustraire à toutes les questions de théologie ou d'idéologie (en général, on consulte ces ouvrages pour des questions purement religieuses). J'étais un peu comme le Candide de Voltaire. Je regardais tous ces livres sans aucune hiérarchie, sans avoir de prédilection pour tel ou tel auteur. Je posais des questions, je cherchais des informations et non des vérités.
-Estimez-vous que ce travail constitue un pas pour briser certains clichés qu'on associe à une catégorie particulière d'islamologues controversés? Car on ne sent pas dans votre livre un ton polémique malgré des passages franchement audacieux.
J'estime qu'il serait utile que le travail sur l'Islam s'élargisse et s'ouvre à tous les chercheurs en sciences humaines quelle que soit leur spécialité. Il est important de faire un travail de réappropriation des sources de la Tradition pour ne pas les laisser entre les manipulateurs et autres charlatans. Quant aux islamologues « controversés » que vous évoquez dans votre question, malgré la grande estime que j'ai pour leurs travaux, ils restent tout de même trop conformistes à mon goût. Bien sûr qu'il n'y a pas de polémique parce que ce n'est pas un livre de théologie. Je cherche une reconstitution historique tout simplement. Je traite les sources de la Tradition comme des documents et non comme des monuments.
-Si votre méthode dans l'exploration des sources de la Tradition avait été adoptée disons depuis longtemps, à votre avis, cela aurait-il changé la réalité du monde musulman ?
D'abord, je tiens à préciser que mon livre n'a nullement l'ambition de changer la réalité du monde musulman (ni de changer quoi que ce soit). Toutefois, si cette réalité devait changer un jour, cela ne se fera pas sans un travail de fond sur les textes, tout comme la Renaissance en Europe n'a été possible que lorsque les humanistes se sont réapproprié les sources anciennes en les arrachant des mains de l'Eglise.
-Après avoir exploré toutes ces références, quels sont, selon vous, les faits historiques de la vie du Prophète qu'on a le plus passé sous silence ?
Ceux qui ont passé sous silence ces faits historiques embarrassants, disons-le clairement, ne sont pas les auteurs les plus anciens car eux avaient une approche moins inhibée que les musulmans contemporains. Ils parlaient ouvertement de l'enterrement tardif du Prophète, ils parlaient ouvertement de l'assassinat de Muhammad par empoisonnement, ils parlaient ouvertement de l'épisode stupéfiant au cours duquel le Prophète, lors de sa dernière maladie, a été empêché par ses proches de dicter son testament. Il y a bien d'autres événements que j'évoque dans le livre et que j'ai trouvés chez les auteurs les plus orthodoxes et qui, personnellement, m'ont scandalisée.
-Comment expliquez-vous cette tendance à enterrer quelques événements historiques, pourtant importants, de la Tradition ?
Je ne pense pas que ces événements aient été enterrés. La preuve: je les ai trouvés facilement. Il fallait juste lire. Personne n'a enterré quoique ce soit, ce sont les musulmans qui un jour ont décidé de fermer les yeux.
-Cela n'a peut-être pas été enterré mais, ce qui est curieux, et en dépit du nombre important de chercheurs qui s'intéressent au Prophète et à son parcours, les circonstances de la fin de sa vie n'ont pas intéressé beaucoup de chercheurs contemporains.
Ce n'est pas vrai car je cite dans la bibliographie de mon livre plusieurs travaux qui abordent la question de la mort du Prophète (je pense notamment à « The Death of a Prophet » de Stephan Shoemaker).
De même, toutes les biographies contemporaines du Prophète évoquent sa mort d'une manière plus au moins expéditive. Simplement, il n'y a pas eu de focalisation sur les circonstances de celle-ci. L'originalité que je revendique pour mon livre c'est que tous les détails concernant la fin de vie de Muhammad sont relatés d'une manière chronologique quasiment au jour le jour. Je dois rappeler ici que dans les sources anciennes de la Tradition, les différentes informations sont éparpillées dans des récits fragmentés. Je n'ai fait que rassembler les morceaux d'un puzzle pour rendre, je l'espère, les évènements plus lisibles.
-Vous dites n'avoir fait que rassembler les morceaux du puzzle. Toutefois, et au vu du contexte actuel, votre livre demeure assez audacieux. N'appréhendez-vous pas les différentes réactions de quelques religieux conservateurs?
(Rires). Absolument pas. Je pense que si ces religieux conservateurs lisent mon livre jusqu'au bout ils cesseront d'être des religieux conservateurs.
-Dans un contexte plus élargi, est-ce que l'on peut prendre votre livre comme point de départ pour arriver à la conclusion de la faillite de l'institution politique islamique et ce dès sa fondation ?
Toute institution politique est vouée, tôt ou tard, à l'échec. De grands empires très puissants, comme l'Egypte des Pharaons, ont fini par s'effondrer. Le problème n'est pas dans le fait qu'une institution politique soit religieuse ou pas (« l'athéisme d'Etat » dans l'ancienne Union soviétique a fini aussi par s'effondrer). Le véritable problème vient de la politique. Plus spécifiquement concernant l'Islam, le problème vient du fait que les musulmans (je n'aime pas le mot islamiste car je ne sais pas ce que ce mot veut dire) vivent dans l'illusion que la religion est comme une machine de « blanchiment » des vices inhérents à l'exercice de tout pouvoir. Je me permets là, puisque vous abordez le sujet, de dire que je suis très surprise de voir des personnes qui se présentent comme de braves musulmans exprimer publiquement leur hostilité à l'Islam politique. A priori, l'Islam, qui incarne des valeurs morales, devrait tempérer la pratique politique, alors pourquoi veut-on l'en écarter ? J'utiliserai une comparaison avec la finance islamique: on admet, sans le moindre problème, le mélange entre économie et religion, sous prétexte que la religion donne à l'échange économique un fonctionnement plus moral, pourquoi donc n'accepte-t-on pas de laisser l'Islam agir sur la politique pour la rendre plus morale? Il y a là une contradiction essentielle qui me dérange profondément et je crois que les « laïques » critiquent l'islamisme (qu'ils ont, je pense, inventé de toutes pièces) parce qu'ils ne veulent pas critiquer ouvertement l'Islam. Quand Sadok Chourou a évoqué à l'ANC le fameux verset de la hirâba, tout le monde s'est déchaîné sur lui alors qu'en réalité il n'a fait que citer le Coran. Comment peut-on reproché à un musulman de citer le Coran ?
-En Tunisie, comme dans les autres pays arabe, on vit une crise de lecture dans le sens où les Tunisiens lisent de moins en moins de livres. Le vôtre est, de surcroît, écrit en français. Etes-vous optimiste pour son avenir ?
Oui je suis optimiste pour son avenir car si dans le monde arabe comme vous le dites il y a de moins en moins de lecteurs, ce n'est pas la faute aux lecteurs mais la faute aux auteurs qui, visiblement, ne publient pas des livres qui correspondent aux attentes du public. La preuve, les musulmans conservateurs lisent beaucoup de livres (que je vais m'abstenir de qualifier) parce que ces ouvrages correspondent à leurs besoins.
-Est-ce que votre livre sera traduit en arabe ?
Oui bien sûr il le sera. C'est juste une question de temps. Et pour ne rien vous cacher, je souhaiterais faire cette traduction moi-même. Et j'espère trouver le temps et l'énergie pour le faire.
-Nous avons appris que votre livre, quatre jours seulement après sa parution, connaît un franc succès et qu'il a été salué par des personnalités de grande renommée en France dont Gilles Kepel qui était parmi nous ces jours ci. Alors vous attendiez-vous à ce succès ?
Effectivement, cela m'a flattée et honorée. C'est vraiment au-delà de mes espérances.
-Si vous étiez invitée à dédier cet ouvrage à une personnalité historique, quelle serait votre choix ?
Evidement je le dédirais au Prophète Muhammad.


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