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Entretemps, il fait « sa » loi !
Publié dans Le Temps le 19 - 04 - 2016

C'est en début des années 80 que la branche tunisienne du Hizb Attahrir a vu le jour. Après la Révolution, le parti a déposé une demande d'autorisation qui a été refusée, dans un premier temps, (en mars 2011), par le ministère de l'Intérieur pour être validée, en 2012, par les autorités de l'époque de la Troïka.
Aujourd'hui, l'existence de ce parti sur l'échiquier politique est remise en question et certaines composantes de la société politique et civile réclament, ouvertement, à ce que Hizb Attahrir soit, officiellement, dissout.
N'ayant participé à aucune élection – puisque la doctrine de ce parti implique que tout acte citoyen relatif au concept de la démocratie est considéré comme étant un acte de mécréance imposé par la colonisation occidentale – Hizb Attahrir ne s'est jamais gêné pour organiser des meetings populaires souvent réussis: en juin 2015, le parti avait organisé son quatrième congrès à la Coupole d'El Menzeh sous le thème ‘Le Nord de l'Afrique, point de départ pour le Califat'.
Ce rassemblement avait provoqué la révolte de plusieurs personnes qui ont appelé le gouvernement Essid à lancer des procédures judiciaires pour mettre fin aux activités de ce parti, mais le gouvernement n'avait pas levé le petit doigt.
Il aurait donc fallu que surviennent les incidents de Kerkennah pour qu'Habib Essid se souvienne de l'existence de ce parti en Tunisie. En effet, le chef du gouvernement a ouvertement accusé des membres de Hizb Attahrir d'être derrière les violences de Kerkennah. Nous n'allons pas nous attarder sur les mêmes accusations qu'a apportées Essid à l'encontre du Front Populaire puisque les dirigeants de la coalition de la Gauche n'ont pas hésité à répondre à cela.
Quelques heures après ces accusations, une information ‘fuitée' a commencé à circuler sur de nombreux journaux électroniques affirmant que le gouvernement aurait déjà entrepris les procédures judiciaires nécessaires afin de mettre fin aux activités du parti islamique controversé.
Cela n'a pas laissé de marbre les dirigeants de ce parti salafiste qui, lors d'un meeting populaire tenu dans la ville de Sfax, ont assuré que ces accusations sont irrecevables de la part de celui qui devrait se charger de servir les intérêts du pays.
Toutefois, Abderraouf El Amri, chef du bureau politique du parti, n'a pas pu s'empêcher de qualifier la compagnie Petrofac de ‘nouvelle forme de la domination colonialiste' tout en rappelant que son parti œuvre à ‘extirper les puissances coloniales pour instaurer un Etat islamique'.
Après ce genre de déclarations, il serait inadmissible que les autorités n'agissent pas dans des délais raisonnables au risque de provoquer une grande indignation. Hizb Attahrir représente une menace claire pour notre démocratie naissante et la suspension de ses activités ne doit plus tarder.
En attendant, Habib Essid devrait arrêter de lancer des accusations à l'encontre des partis de l'opposition si cela n'est pas appuyé par des preuves formelles.
En dehors d'un contexte pareil, toute accusation non étayée peut très bien être considérée comme étant une incitation à la haine comme celle qu'avait lancée Ali Laârayedh – du temps où il était ministre de l'Intérieur – à l'encontre de feu Chokri Belaïd lors des incidents de Siliana en début de l'année 2013.


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