Il faut dire qu'elles baillaient aux corneilles, et s'ennuyaient ferme à ne brasser que du vent dans leurs larges couloirs, et dans leurs cellules spacieuses, désertés par des détenus, ayant pris leurs quartiers d'été depuis des temps, presque, immémoriaux, qu'on en oublie presque, pourquoi toutes ces prisons ont été édifiées un jour, sous des latitudes, qui n'en demandaient pas tant. Alors du coup, la perspective de devoir bientôt, recevoir cent terroristes, revenus de Libye, intra-muros, en guise de cadeau à l'envoyeur, nous réjouit à plus d'un égard. D'abord, dans la mesure où nous aurons enfin loisir, de repeupler ces sympathiques «auberges de vacances», trop longtemps boudés par des «plaisanciers», qui n'ont pas du tout le goût de l'aventure et du pittoresque, en réussissant ainsi, à faire oeuvre utile, et à restituer leur joie et leur convivialité légendaires, à nos prisons, tout en rendant service à ces «charmants messieurs», de retour de leur «villégiature», sur les sentiers de la paix, et de la douceur de vivre, et qui tombent pile-poil à l'heure juste, pour insuffler une nouvelle âme, à ces havres de paix et de quiétude. Que demande le peuple? Une nouvelle prison? C'est prévu dans le programme. Et ça coûtera la bagatelle de quelque 600 MD. Voire plus si l'on veut qu'elle puisse recevoir «élégamment», le plus de monde possible. Cela étant, et à un autre niveau, le quotidien sordide des prisonniers, toutes peines confondus, sous nos cieux, et l'inhumanité des conditions dans lesquelles ils survivent, à l'intérieur de prisons-dépotoirs, dont les «coulisses» s'il en est, auront été dévoilés dans le sillage de l'émission «Le huitième jour» sur El Hiwar Ettounssi jeudi dernier, n'ont d'égale que notre difficulté, à gérer, sous nos cieux, un dossier aussi épineux, que celui du retour des terroristes sous nos douces latitudes, qui ont déjà bien du mal à en découdre, avec tous ceux qu'ils ont sur les bras...