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Les Tunisiens vont-ils, enfin, le comprendre ?!
Publié dans Le Temps le 27 - 07 - 2016


Par Khaled Guezmir
L'argent est le nerf de la guerre mais aussi de la paix ! Richelieu n'est pas le seul à l'avoir dit, et toutes les Révolutions désargentées « ont fini par craquer, pour remettre en selle un régime fort, ou appelez le « autoritaire » à votre convenance, suite à l'anarchie et au laisser-aller qui s'installent dans la durée pour asphyxier les économies les plus solides et avec elles, le pays tout entier.
Beaucoup de gens comparent les « performances » de l'ancien régime teintées de corruption à certains niveaux des « affaires » et de despotisme à certains niveaux de la politique.
2010... ! Quel cauchemar pour les politiciens et les politicards d'aujourd'hui !
Décriée, diabolisée, accusée et culpabilisée souvent sans véritables procès à la régulière, elle jette à la face, des apprentis « révolutionnaires », quelques vérités et quelques chiffres bien amers à avaler. Je m'explique, 5% et plus de croissance un matelas de plusieurs milliers de milliards de dollars, d'euros, et autres devises fortes permettant au pays le recours sans aucune difficulté aux instances du financement et du crédit international, ainsi qu'au marché monétaire libre en cas de besoins urgents, à telle enseigne que l'allocation touristique ordinaire pour classes moyennes, est passée de 3000 dinars par personne à 6000 dinars entre 2009 et 2010.
Une couverture des importations avec une balance des paiements presque à l'équilibre. Un endettement n'ayant jamais dépassé les 40% alors qu'il est, aujourd'hui, de 56% et la descente au purgatoire ne risque pas de se ralentir, 2016-2017 et suivants...
Enfin, 2010 c'est l'investissement, en constante progression alors qu'il ne cesse en ce moment de subir les effets d'une récession boulimique en folie et pour clore l'addition une inflation maintenue à 3%, alors qu'elle avoisine les 4,6% en ce moment malgré la baisse du pouvoir d'achat et donc de la consommation en général, avec même des accents déflationnistes.
Nous disons cela, non pas par nostalgie de 2010 ni de l'ancien régime, qui nous a écarté, dès son avènement en 1987 de toutes fonctions politiques ou de commandement pour subir avec un certain bonheur personnel, une traversée du désert qui a duré 23 ans, mais couronnée par un retour fervent à l'université, mais nous le disons par honnêteté intellectuelle et la nécessité de prendre du recul pour distinguer le vrai du faux et chercher remède à cette crise latente mais profonde du pays. Qui n'a pas été ravi et emballé par cette nuit magique qui a vu le locataire de Carthage, ce fameux 14 janvier 2014 partir à la sauvette et prendre le chemin de l'exil volontaire en Arabie Saoudite !
Même les destouriens ont célébré et pris part à la fête !
Mais qui, aussi a pu dans ces instants de ferveur « révolutionnaire » prévoir la descente aux enfers du pays frappé par le terrorisme ravageur en pleine expansion puis par cette crise étouffante de l'économie nationale qui n'arrive pas à redécoller après six bonnes années de fainéantise et d'arrêt de travail, devenus l'emblème de la nouvelle culture de la Révolution – 2ème République !
Le mot d'ordre qui résume le plus cette culture c'est celui de « travailler moins pour gagner plus »... ou ne pas travailler du tout et revendiquer un salaire (clou dans le mur ou Mesmar fi hit), à la fonction « publique-bilique » où la Tunisie occupe le triste rang de la République la plus fonctionnarisée du globe après Cuba et la Corée du Nord !
Plus de 40% des effectifs de la fonction publique ont été recrutés entre 2011 et 2016... qui dit mieux, pour décrire la potion miraculeuse (sic) tunisienne de la « Révolution » et de ses « leaders » aux discours enflammés... pour ne rien dire d'utile !
Pire encore, on continue à tromper les masses populaires en leur faisant croire que le pays est « très riche » (resic) mais « volé » par une classe dirigeante « corrompue » et qu'il suffit de jeter quelques nouveaux milliers d'hommes d'affaires en prison, ou en faillite, pour permettre à la Tunisie d'être plus prospère que la Suisse, Singapour ou la Corée du Sud !
Suprême illusion de politicards irresponsables et très peu professionnels quand il s'agit de trouver et baliser les voies du redressement économique et social qui passent par la seule culture du travail.
L'initiative du président de la République, Béji Caïed Essebsi sur la « réconciliation économique » est diabolisée du matin au soir par les promoteurs de l'inquisition nationale et la chasse aux sorcières intronisées par des lois scélérates au dernier quart d'heure de la vie de la Constituante de 2012.
Il est vrai qu'il est plus facile et plus prestigieux de jouer les justiciers aux épées de Damoclès suspendues au-dessus de la tête des promoteurs et autres bâtisseurs de l'économie, que de trouver les solutions et les voies pour la relance d'une économie totalement ébranlée par la peur, la crainte et la non confiance dans ces processus bien vagues de la Justice dite « transitionnelle » !
Nous avons comme le dit l'adage « les gouvernants que nous méritons » mais aujourd'hui, nous avons l'économie que nous n'avons pas choisie, parce qu'elle est imposée au peuple tunisien et à toute cette jeunesse qui attend par des « illuminés révolutionnaires » qui ont pêté les plombs faute d'avoir arpenté le terrain ardu des vrais bâtisseurs du pays et qui vivent cette année « 2016 » comme une malédiction qu'on n'arrive ni à égaler et encore moins, à dépasser et éteindre !
Messieurs-Dames les « révolutionnaires » en vadrouille... Revenez sur terre ! Avec vous, la planète bleue risque de s'arrêter de tourner, aurait bien dit ce brave Galilée » !
K.G


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