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Les politiciens pourront-ils leurrer une nouvelle fois les électeurs ?
Publié dans L'expert le 22 - 02 - 2019

Les prochaines échéances électorales dans le viseur
Les politiciens pourront-ils leurrer une nouvelle fois les électeurs ?
Tous les regards sont actuellement tournés vers les prochaines échéances électorales et les politiciens commencent à faire, déjà, les yeux doux aux potentiels électeurs, espérant les duper encore une fois. Mais ces électeurs avaient fait un coup de semonce, lors des dernières élections municipales, en boycottant le scrutin et donnant la priorité aux indépendants honnêtes et patriotes, pour ceux qui ont voté.
Pour les prochaines élections, nul ne peut jurer de rien, surtout que les apprentis politiciens qui nous gouvernent n'ont pas tiré les leçons de leurs errements et de l'échec de leurs magouilles, alors que, en même temps, la crédibilité des élus de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) est au plus bas.
Les élections législatives et présidentielles qui auront lieu à la fin de l'année, entre les mois d'octobre et décembreapparaissent comme indécises. Les grands partis, en particulier Nidaa Tounès et Ennahdha sont laminés et ne peuvent plus se prévaloir d'une audience qui peut leur permettre d'obtenir les mêmes résultats. D'ailleurs, dans de nombreuses circonscriptions municipales, ils avaient été battus à plate couture par les indépendants et cela doit leur donner matière à réflexion, parce que le citoyen a compris toutes les magouilles et qu'il ne se laissera pas faire, encore une fois, avec le spectacle désolant auquel est arrivé le pays qui se morfond dans une crise politique, économique et sociale, jamais connue durant les périodes les plus sombres de l'Histoire du pays.
La déception des « grands » partis
Ennahdha qui dirige, actuellement, le pays, ne pourra plus jouer la carte de la défense de la religion, surtout qu'elle a donné la preuve que son objectif suprême est de puiser à gogo dans les caisses de l'Etat, afin d'offrir des compensations à son « noyau dur », en particulier ses dirigeants, alors que le chômage atteint de pourcentages ahurissants (15,5%) et le nombre des familles dans le besoin est au niveau de 900 mille. On ne pouvait prédire pires résultats, surtout que ce parti veut instaurer sa « Khilafa » et qu'il n'en démord pas. Toutefois, il fait face à une forte opposition et à des pressions des forces étrangères qui ont leur mot à dire dans le façonnage d'un nouveau paysage politique.
Pour sa part, Nidaa Tounès n'a pas pu tenir le rythme. Après avoir été le parti gagnant des précédentes élections présidentielles et législatives, il n'a fait que perdre du terrain, pour devenir la troisième force… tout en continuant à jeter du lest, avec d'autres départs attendus et et le gel des activités de certaines figures influentes. L'arrivée du fils du président de la République, Hafedh Caïd Essebsi a été la pire catastrophe qui peut arriver à un parti. Il faudra, surement, que Béji Caïd Essebsi tranche, afin de pouvoir aspirer à replacer Nidaa sur une bonne voie et espérer récolter de bons résultats.
Le troisième parti qui aurait aspiré à gagner du terrain, grâce à une certaine aura de son président Mohamed Moncef Marzouki, l'ancien président provisoire de la République est Harak Tounès Al Irada, né de la dissolution du parti Congrès pour la République, mais qui a, malheureusement, subi les affres de la déception, avec une implosion et le départ de pas moins de 90 de ses dirigeants. Marzouki patauge, actuellement, dans le vide et n'a même plus aucune emprise sur ses subordonnés.
Tahya Tounès : l'énigme !
Une autre donne vient de s'ajouter à ce paysage politique pas très reluisant, celle de la naissance d'un nouveau mouvement attribué au chef du gouvernement, Youssef Chahed, mais dont les objectifs ne sont pas, encore, très clair.
Ce mouvement a fait un travail de fourmi pour se placer en tant que deuxième force politique à l'ARP et sa naissance avait été annoncée avec tambours et trompettes. Toutefois, rien n'est encore clair pour son avenir. Les députés et personnalités politiques qui ont rejoint ce nouveau parti ne sont pas, vraiment, des figures emblématiques, surtout avec de nombreux opportunistes qui ont rejoint ses rangs en démissionnant de Nidaa et d'autres partis. Mais, la grande question qui se pose est s'ils sont capables de briller pour être réélus, ce qui n'est pas certain. Il faut prendre en considération que, lors des précédentes élections législatives, les Tunisiens ont élus des partis et non des personnalités, ce qui revient à dire que de nombreux membres de « Tayia Tounès », ce nouveau parti, n'ont pas la carrure pour se distinguer et qu'ils ne sont que des simples comparses qui cherchent à se replacer à avoir une chance de rester dans le paysage politique.
D'ailleurs, l'absence de visibilité dans ce parti, ainsi que d'une direction influente peut avoir de grandes conséquences sur son avenir. Il faut, aussi, tenir compte des ambitions du mouvement Ennahdha qui ne veut, d'aucune manière, être supplanté par un parti dont elle a participé à la création, afin de réduite en miettes Nidaa Tounès, avec les risques que le parti islamiste peut encourir, si ce parti monte en flèche.
Tahya Tounès doit, aussi, prendre en considération l'éparpillement des voix des forces démocratiques et progressistes qui risquent de lui jouer des mauvais tours, s'il ne fait pas preuve d'une grande capacité de mobiliser.
Les nostalgiques cherchent à se replacer
Entretemps, certains partis nostalgiques qui avaient eu leur chance, après la Révolution et qui n'avaient pas su tirer profit , cherchent maintenant à se replacer et à regagner du terrain, en jouant sur les sentiments des électeurs et en se basant sur leurs expériences, lors de leur coalition avec le mouvement Ennahdha, lors de la période malencontreuse de la Troïka.
C'est le cas, avec Ettakattol (Forum Démocratique pour le travail et les libertés) qui avait subi les pires revers sous la présidence de Mustapha Ben Jaafar et dont l'actuel président, Khalil Zaouïa, avait fait part de sa crainte que les Tunisiens s'abstiennent d'aller aux urnes, lors de la prochaine échéance électorale à cause des conflits politiques actuels.
Dans une déclaration, en marge d'un meeting populaire organisé par Ettakattol dans la banlieue nord de Tunis, il a indiqué que le flou qui règne sur la scène politique marquée par des conflits permanents pourrait avoir un impact négatif sur les taux de participation et de vote aux élections législatives et présidentielles de 2019.
Il a, dans ce contexte, critiqué l'absence d'une vision claire des partis de la coalition au pouvoir ou même des partis en dehors de la coalition qui n'ont pas présenté d'alternatives ni de programmes concrets et convaincants pour faire sortir le pays de la crise économique mais aussi de la crise sociale et politique qui reflète, selon ses propos, le flou politique de la coalition au pouvoir.
Ettakattol, a-t-il ajouté, qui a été au pouvoir estime que les vrais conflits politiques doivent porter sur les programmes et les visions et non sur le pouvoir dans son acception générale selon ses dires.
De ce fait, a-t-il ajouté, les partis de la famille démocratique et sociale doivent être une alternative pour la scène politique actuelle à travers l'unité autour d'un programme économique et social clair et efficient.
Les errements de la Gauche continuent
Pour ce qui est de la Gauche, elle continue ses errements et n'arrive pas à se tracer une feuille de route qui peut la faire monter dans les sondages, alors qu'elle en a, vraiment les moyens. Malheureusement, l'égoïsme et les ambitions d'un leader pouvant être considéré comme légendaire ont fait tout foirer.
Cette Gauche qui aurait pu éviter les Tunisiens les souffrances qu'il vit, actuellement, s'est enfoncée dans son négationnisme et ses critiques stériles, sans oser présenter des propositions crédibles, pour faire émerger le pays de cette crise latente.
Le secrétaire général du Mouvement Achâab, Zouheir Maghzaoui, a déclaré récemment lors d'une réunion avec les structures de son parti dans la ville de Dégeche, dans le gouvernorat de Tozeur, que la situation du pays « ne changera que si les citoyens ne prendront part massivement aux élections (législatives et la présidentielle 2019) », estimant que la désaffection, notamment celle des jeunes, lors des précédentes élections municipales, s'explique par l'échec des politiques nationales depuis 2011 à répondre aux attentes des citoyens ».
Il a ajouté que le citoyen « ne ressent pas l'impact direct du processus politique sur sa vie, car les responsables de la détérioration de la situation sont ceux qui ont été élus par le peuple en 2014 ont formé un gouvernement en vertu de promesses faites au cours de la campagne électorale qu'ils ont échoué à tenir ».
« Les jeunes ainsi que toutes les composantes de la société sont tenus de participer aux scrutins et doivent être convaincus que le changement n'est possible qu'avec une affluence aux élections », a-t-il souligné. Malheureusement, pour convaincre l'assistance et les électeurs, Maghzaoui aurait pu faire des propositions concrètes, présenter un programme crédible et efficace, et donner aux moins un aperçu sur les solutions que préconise la Gauche.
Echaâb se présente comme une alternative !
Maghzaoui a estimé que les deux scrutins représenteront une opportunité pour le peuple de donner sa « confiance aux partis autres que ceux qui sont au pouvoir qui ont prouvé leur incapacité à gérer le pays ».
« La situation ne changera que par un vote intensif et équitable, loin de l'argent politique », a-t-il martelé.
Il a affirmé que « malgré les difficultés sociales, économiques, politiques et sécuritaires rencontrées par le pays, la réalisation du développement et de la démocratie souhaités et la garantie à toutes les couches de la population de l'éducation et de la santé est un espoir réel, à condition d'une participation intensive » aux scrutins.
Il a affirmé que le Mouvement Echaâb « se présente comme une alternative politique à la situation actuelle et cherche donc à communiquer avec les citoyens afin de proposer des alternatives à la situation et préparer les élections législatives et la présidentielle de 2019 ».
Le dirigeant du parti a expliqué qu' »il doit y avoir un ensemble de conditions pour la tenue d'élections justes et transparentes, à savoir l'accélération de la mise en place de la Cour constitutionnelle, la lutte contre l'argent politique, l'instrumentalisation des organes de l'Etat par certains partis et l'influence des électeurs, outre la neutralité des médias » .
« Les prochaines élections doivent être des élections de programmes réalistes pouvant être mis en œuvre, après que les Tunisiens aient tiré les leçons des élections précédentes et des quatre dernières années qui ont amené le pays au plus bas », a-t-il estimé.
Commentant la formation du chef du gouvernement d'un nouveau parti (Tahya Tounes), il a indiqué que son mouvement n'a pas d'objection à ce projet « mais nous avons des réserves sur l'instrumentalisation morale et symbolique de l'Etat dans la formation de son parti ».
« Comment peut-il se présenter comme une alternative politique alors qu'il n'a que deux ans au pouvoir, a-t-il fait valoir, s'interrogeant sur « la crédibilité du discours de Chahed sur la création d'un équilibre politique avec le mouvement Ennahdha alors qu'il est actuellement allié avec lui ».
Hammami et l'éternelle rengaine
Pour ce qui est de la figure emblématique de la gauche, Hamma Hammami, le porte-parole officiel du Front populaire, les jours se poursuivent et se ressemblent et il est, encore, au stade de l'élan révolutionnaire, croyant qu'on mobilisant les foules, il peut arriver au pouvoir. Toutefois, il oublie que ce pouvoir se conquiert grâce à l'importance de la base d'un parti, ainsi que, surtout, sur un programme politique qui attire les citoyens.
Aveuglé pas son ambition du pouvoir, le leader de la Gauche avait signé la mort de son parti, en écartant tous les grands militants, pour se trouver isolé, avec des jeunes, certes ambitieux, mais qui n'ont aucune expérience dans le domaine politique
Hamma Hammami a affirmé, récemment que la Tunisie traverse une crise profonde sur tous les plans à cause de l'échec du gouvernement actuel dans la direction du pays.
S'exprimant lors d'un meeting populaire, Hammami a appelé l'ensemble des forces vives à unifier les efforts pour faire tomber ce gouvernement.
Il a ajouté que la Tunisie a, aujourd'hui, besoin d'un gouvernement capable de rétablir la confiance avec le peuple, de mettre un terme à l'effondrement du pays et de réunir toutes les conditions permettant de garantir le bon déroulement des prochaines élections.
Le front populaire, a-t-il dit, refuse l'augmentation du seuil électoral à 5%, estimant qu'une telle mesure ne sert pas la démocratie et qu'elle contribue à renforcer le monopole politique des grands partis.
Il a, en outre, affirmé que le front populaire participera aux prochaines échéances électorales et présentera des listes pour les élections législatives et un candidat pour l'élection présidentielle dont le nom sera communiqué en temps voulu.
Quels arguments pour le Courant démocratique ?
Le Courant démocratique n'est pas mieux loti et son secrétaire général-adjoint, Mohamed Hamdi, a incombé à la coalition au pouvoir la responsabilité de la détérioration de la situation économique et sociale de la Tunisie, appelant les citoyens à un « vote sanction » lors des prochaines élections.
« Au lieu de chercher des solutions pour sauver le pays, la coalition au pouvoir a contraint les Tunisiens à vivre deux années d'absurdité politique, de telle sorte qu'ils n'arrivent plus à comprendre ce qui se passe. Cette incompréhension s'est accentuée après que la coalition s'est divisée et que les alliances en son sein ont changé », a-t-il déclaré Hamdi.
Il a fait savoir, lors du congrès régional du parti à Sidi Bouzid, organisé dans le cadre des préparatifs du congrès national du Courant démocrate prévu fin mars prochain, que le parti est concerné par les prochaines échéances électorales.
« La participation du Courant démocrate aux élections sera qualitative et décisive, surtout que le parti se trouve dans une bonne dynamique ascendante », a estimé Hamdi.
Le Courant démocratique doit montrer de meilleurs arguments, surtout qu'il en a les moyens, avec une élite intellectuelle à sa direction et une volonté de servir le pays, comme l'avait démontré son président Mohamed Abbou qui avait démissionné de son poste gouvernemental, lors de la période de la Troïka. Cet acte courageux lui avait valu tout le respect des Tunisiens et cela peut constituer un atout majeur pour gagner du terrain et se placer comme une force politique influente, sur la scène.
Il y a un grand travail à faire, mais pour les ambitieux qui veulent servir le pays, rien n'est impossible, si on est animé de bonne volonté, de patriotisme et d'envie de servir ses compatriotes.
Abir Moussi qui monte, mais…
Dans ce paysage morose et, même après avoir perdu des potentiels compagnons, Abir Moussi, la secrétaire générale du Parti démocratique libre (PDL) composé d'anciens bourguibistes sincères, semble monter dans les sondages, en se basant sur son audace et sa haine contre le mouvement islamiste Ennahdha qui commence à battre de l'aile, bien qu'il ait muselé tous les rouages de l'Etat. Abir Moussi tire à boulets rouges sur l'ensemble de la scène politique tunisienne.
Elle a reproché à Nidaa Tounès d'être tombé dans le "piège" du consensus, et d'avoir "perdu son temps pendant 4 ans", elle lui fait porter la responsabilité de la crise actuelle avant de s'en prendre à Ennahdha.
"Aujourd'hui, le parti des frères musulmans fuit ce consensus par des manœuvres qu'il ne dit pas explicitement" accuse-t-elle, ajoutant que celui-ci prépare le terrain pour 2019 avant de "répéter le même scénario qu'en 2011".
Selon elle, son parti fera tout "pour couper la route" à Ennahdha et éviter que celle-ci n'applique seule son programme.
Elle avait pris à partie, aussi, l'Instance Vérité et Dignité (IVD) et sur sa présidente Sihem Ben Sédrine qu'elle a accusé de vouloir déguiser la prolongation illégale de ses travaux. "L'IVD se croit éternelle" a-t-elle martelé en évoquant le fait que cette dernière n'a rien fait depuis quatre ans.
Abir Moussi cherche à se positionner comme alternative. Mais les griefs contre l'ancien régime peuvent être un frein à ses ambitions. Il faut donc du temps pour qu'elle puisse se positionner en tant que force influente, certainement.
En parallèle, le pays compte 219 partis et mouvements politiques dont plus de deux cents ne sont présents par leurs noms… dont on n'entend même pas parler. L'important est que maintenant ces enfantillages cessent, pour une mobilisation générale, afin que la Tunisie demeure une véritable démocratie, loin de l'obscurantisme et du terrorisme.
Faouzi SNOUSSI


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