La part de la femme dans le budget familial est devenue de plus en plus importante au regard des mutations que connaît notre société selon une étude élaborée par le Crédif, cette part atteint 12,8% du budget familial. Elle couvre un volume consistant des besoins vitaux et quotidiens de la famille tunisienne. « l'Expert » rapporte des témoignages vivants sur les stratégies budgétaires établies par les femmes. Mme Hédia C. (infirmière) n'a pas été avare en confidence : « je consacre une bonne partie de mon salaire aux besoins de mes enfants et cela sans aucune intervention de mon mari » « les besoins des enfants, a-t-elle ajouté, sont onéreux et le salaire de mon mari ne couvre que le loyer et les factures » Mme Saïda (maitresse d'école) se confie avec franchise « je laisse toute la liberté à mon mari pour la gestion du budget familial. Il est plus expérimenté et mieux placé que moi pour faire face aux différentes dépenses auxquelles nous sommes confrontées ». Mme Leïla (fonctionnaire) nous a déclaré de son côté ceci : nous nous somme (mon mari et moi) partagés les dépenses de notre famille. Je consacre une part de mon salaire pour le budget familial et l'autre part pour mes besoins personnels ». Mme Saïda fait partie de ces femmes qui assument toutes seules la gestion du budget familial et qui estiment que les couples travaillant et disposant chacun d'un salaire, n'hésitent à se répartir équitablement la charge de la famille. On constate que, de nos jours, une mentalité de partage et d'entraide commence à s'instaurer au sein de nos foyers (60% des couples). Mais force de reconnaître que la grande part de la responsabilité financière de la famille tunisienne reste une affaire masculine. 29% des hommes portent cette responsabilité. Est-il logique que telle situation perdure ?