1/ Depuis le déclenchement de la crise, on ne cesse de revendiquer une gouvernance économique à l'échelon mondial. S'agit-il de propositions concrètes ou plutôt de simples souhaits ? Oui ça reste encore vague. C'est bien le problème. Il n'y a pas grand-chose à dire là-dessus. Chaque représentant propose ses idées, mais il n'y pas une véritable coordination, ni de tendances communes qui se dégagent pour l'instant sur aucun sujet. Même pas sur les agences de notation sur lesquelles tout le monde est prêt à crier. Oui on les critique beaucoup, mais on n'avance pas vers une gouvernance mondiale. On sait pourtant qu'il faut une agence internationale, ou au moins européenne, pour agréer les agences de notation. Et ce n'est toujours pas fait. C'est un peu le reproche que l'on pourrait faire à nos gouvernances qui prennent beaucoup de temps avant de passer à l'acte. 2/ On comprend que l'on devrait pas attendre grand-chose du sommet G20 qui se tiendra prochainement à Londres ? Si vous n'attendez à rien vous serez agréablement surpris. Si vous attendez à tout, vous serez désagréablement surpris. Cela dépend donc de la façon dont vous voulez aborder la question. Et je crois qu'il est bon quand-même de rappeler à ce propos qu'il y a d'abord le politique qui prime sur tout. Donc, il est important que les autorités politiques internationales disent franchement ce sur quoi ils sont d'accord : quel type de modèles, quel type de sociétés. Car une fois il y a la décision politique, on peut passer à l'économie, et en bout de chaîne on va retrouver la finance. Pour le moment, il n'y a pas de travaux théoriques ou empiriques qui démontrent la supériorité d'un système par rapport à un autre, au sens système intermédié ou système de finance de marché. L'essentiel est que le système adopté soit efficace.