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Mohamed Bouazizi n'est pas Jan Palach, le héros du Printemps de Prague
Publié dans L'expert le 17 - 12 - 2012

Mohamed Bouazizi n'est pas Jan Palach. Un geste de désespoir personnel ne pouvait pas être le symbole de désespoir de tout un peuple.
S'il était perçu comme tel, le peuple tunisien aurait suivi le mouvement dés l'annonce de son acte. Bien au contraire, il avait plutôt servi de fonds de commerce aux discussions de salon et des cafés de commerce. Il nourrissait toutes les spéculations et les commérages mais en aucun cas, il portait en lui la signification politique que les professionnels des manipulations des masses lui attribuaient afin de doter la pseudo révolution d'attributs vraisemblables. Il ne s'était pas immolé pour que vive son peuple, il avait choisi une voie volontairement ou non d'en finir avec l'amertume de son quotidien qui était aussi celui des centaines de milliers de jeunes tunisiens désoeuvrés et diplômés ce qui n'était pas son cas contrairement aux informations fallacieuses véhiculées sur ses supposés diplômes.
Le suicide touche chaque jour des milliers de jeunes de par le monde, aussi le geste de Bouazizi devrait être replacé dans un contexte personnel, il n'incarnait en rien le mal-être et l'exclusion sociale et économique des centaines de millions de jeunes chômeurs diplômés ou sans diplômes. Si à chaque fois on se doit de glorifier et exalter les actes de suicide chez les jeunes pour en faire des figures héroïques des combats des jeunes contre toutes les formes d'exclusion autant déclarer le suicide un symbole de la dignité humaine. Le suicide ne doit pas être un emblème national, et qu'à chaque fois qu'un jeune passe à l'acte on lui dédie une stèle et le mettre sur un piédestal digne des grands hommes qui avaient servi sa nation. Bouazizi ne défendait aucune cause nationale ni d'intérêt local, c'était juste la sienne et rien que la sienne, il est absolument indécent de lui rendre autant d'hommages comme s'il était le grand libérateur de la nation tunisienne.
Un geste isolé à l'origine est devenu la catharsis de la souffrance et du malaise général de tout un peuple, ne peut que susciter troubles et interrogations : à qui profite la surexploitation médiatique et tout ce tapage mémoriel autour du suicide de Bouazizi ? Son auteur n'avait manifestement aucune arrière-pensée politique lors de son passage à l'acte. Pourquoi s'est-il trouvé malgré lui comme étant la figure de proue, si ce n'est tutélaire d'une révolution qui n'en est pas une ? Il n'est pas le signifié de tous les morts et les blessés, dont deux de mes neveux des Ben Ammar, que des snipers les avaient choisis pour cibles comme dans les fêtes foraines. Mohamed Bouazizi n'avait pas fait don de sa vie pour la Tunisie. Il ne l'avait jamais exprimé lui-même. Il l'avait fait par pure destruction de soi et non pas une expression dramaturgique grecque avec un fond dyonisiaque. C'est la surexploitation d'un acte tragique qui dénature et dévoie le suicide de Bouazizi dont sa famille était la première bénéficiaire et ce en dépit des relations tumultueuses qu'il entretenait avec elle. Qu'un jeune choisisse son mode de départ pour des raisons qui lui sont intimes, plutôt que d'y voir un acte de courage, on, doit s'interroger sur les vraies motivations sous-jacentes à son geste. Elles n'ont rien toutefois de politique quand bien même elles pourraient être inhérentes à l'environnement politique général défavorable à l'emploi des jeunes, il n'en demeure pas moins qu'il n'a au aucune portée politique dans le sens noble du terme, celui de la place de tout un un chacun dans la société dans le souci de l'intérêt général. VoIlà pourquoi, son geste n'est aucunement le catalyseur de la prétendue révolution tunisienne. Lui-n'était certainement pas conscient des incidences et des prolongements politiques de son acte à l'image de Jan Palachnqui avait mûrement réfléchi et pensé son geste qu'il voulait dédier à tout son peuple. C'était un geste d'amour sublimatoire pour sa patrie. Le geste ultime de Jan Palach était un geste qui dépasse le cadre personnel pour s'inscrire dans l'histoire de la fin du communisme.


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