Le sommet du G20 représente la mobilisation des grands acteurs de l'économie mondiale pour faire face à une crise sans précédent, qui a secoué tous les fondamentaux économiques. Cette mobilisation a permis aussi d'éviter toute tentative de nationalisme ou de protectionnisme ou l'adoption de solutions purement nationales non conformes à une logique internationale. Dans un monde globalisé, tout le monde doit courir vers la même direction. Le sommet du G20 dans sa 2ème réunion de Londres, a permis de dégager un consensus autour de certains points importants. Outre les engagements financiers, la dénonciation des paradis fiscaux, le G20 a déclenché un vaste chantier autour d'une nouvelle régulation financière mondiale. Dans ce cadre, américains et européens viennent de dévoiler leurs plans de régulation, avec notamment la création de nouvelles structures supranationales pour la supervision financière. Mais certains acteurs de la finance mondiale, et qui ont contribué à l'amplification de la crise, échappent encore à une réglementation contraignante. Ce sont surtout les agences de notations, les paradis fiscaux, et les Hedge Funds. La Tunisie a été épargnée des impacts financiers de la crise grâce surtout à une implication limitée dans la finance mondiale, et à une gestion prudente des équilibres financiers. Notre pays était avant-gardiste en matière de supervision et régulation financière et s'est engagé dans un processus de mise en œuvre des critères de Bâle II. Tous ces éléments seront traités dans notre dossier préparé à l'occasion de l'organisation par l'Expert d'un workshop autour du thème « Le G20 et la réforme globale de l'architecture financière internationale : quels enjeux pour la Tunisie ». Le chemin de la régulation financière est encore très long, et il faudra plusieurs sommets pour obtenir des résultats probants. Pourquoi pas la création d'un régulateur mondial ou la signature d'une convention internationale sur la régulation financière. Les prochaines années apporteront certainement du nouveau.