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Publié dans L'expert le 25 - 09 - 2009

Hier a commencé une nouvelle réunion du G20 à Pittsburgh aux Etats Unis pour essayer encore une fois de prendre de nouvelles mesures pour faire face aux effets de la crise, et instaurer les bases d'une nouvelle régulation financière. Ce sommet vient après le sommet de Londres qui s'est tenu au début du mois d'Avril.
Durant ce sommet, les 20 plus grands pays ont pris des mesures importantes et se sont engagés sur certains points pour remodeler l'architecture financière mondiale. Au début d'un nouveau sommet, il est nécessaire de poser des questions sur le degré d'application des décisions prises précédemment. Il est bien évident que l'ampleur de la crise impose le sérieux et l'implication de toutes les parties pour la mise en œuvre des engagements pris. Depuis le mois d'Avril, c'est-à-dire depuis six mois, plusieurs mesures ont été appliquées, ce qui témoigne du sérieux des 20 grand acteurs de l'économie mondiale. (Pour avoir plus de détails sur le G20 de Londres, lire notre numéro spécial du à l'occasion d'un colloque sur la régulation financière).
Pas de protectionnisme au niveau du commerce international :
Le premier réflexe de l'après crise était la montée des mesures protectionnistes de la part des états ce qui a ralenti considérablement le rythme des échanges commerciaux. C'est pour cette raison que le sommet de Londres a appelé les participants à enlever toute entrave au libre échange, et à accélérer les négociations commerciales pour l'achèvement du Round de Doha dans le cadre de l'OMC. Malgré ces engagements, l'Organisation Mondiale du Commerce a enregistré plusieurs cas de mesures protectionnistes ou de préférence nationales, et l'a fait savoir dans un rapport sur le commerce dans le monde publié en Juillet 2009. Les pays du G20, doivent encore prendre des mesures plus contraignantes pour faire face à cette tendance nuisible à la croissance mondiale. Rappelons que les 20 plus grandes économies se sont convenus à Londres de :
o S'abstenir de poser de nouveaux obstacles à l'investissement ou au commerce des biens et services,
o Ne pas être tentés d'imposer de nouvelles restrictions sur les exportations,
o Respecter les engagements pris dans le cadre des négociations de l'OMC,
o Ne pas s'orienter vers la préférence nationale,
o Ne pas prendre des mesures de régulation purement nationale,

Mieux encadrer l'activité des agences de notation :
Les agences de notation ont été dénoncées comme faisant partie des coupables de la crise actuelle. En effet, leur rôle se limite à l'attribution des notes aux entreprises afin de leur permettre d'accéder plus aisément au système de financement. Lors de la crise ces agences ont brutalement déprécié ce qu'elles avaient auparavant bien noté. Ils ont surévalué les titres de créances acquis par les investisseurs qui ne connaissent pas leur qualité. Les places financières se sont trouvés face à des produits très risqués, et surtout sophistiqués. La dénonciation des agences de notation par le sommet du G20, n'était qu'au bout des lèvres. L'essentiel c'est que tous les participants au sommet de Londres, ont pour la première fois engagé la responsabilité de ces agences, appelant à une reforme de fond.
Mais depuis le mois d'Avril, le cadre réglementaire régissant les agences de notation est resté le même, à l'exception d'un texte voté par l'union européenne obligeant les agences à s'enregistrer auprès du comité européen des régulateurs boursiers (Voir dossier sur le G20 de Londres………). Les agences maintiennent encore leurs méthodes de notation et leurs sources de financement. Un dossier sur lequel, les avancées sont minimes.
Réglementer l'activité des Hedge Funds :
Le G20 de Londres a annoncé un engagement ferme des pays à réglementer les hedge funds qui sont considérés comme les principaux acteurs qui ont causé l'actuelle crise économique. Rappelons que les hedge funds ou fonds spéculatifs, sont des structures financières qui font appel à des investisseurs pour investir, selon une stratégie prédéfinie. Ils offrent des gains importants parce qu'ils prennent beaucoup de risques, et utilisent des techniques très sophistiquées, basées sur des calculs mathématiques et algorithmiques complexes.
On compte aujourd'hui quelque 7300 fonds. Jusqu'à 2007, ces fonds géraient 1800 milliards de dollars. Selon le British Bankers Association, les montants gérés par les Hedge Funds ont évolué à un rythme de 60% par an de 1996 à 2006.
Malgré les promesses de réglementation de ces fonds, ils échappent encore à toute réglementation internationale concernant leur gestion. C'est l'un des points qui « fera mouche » au cours de l'actuel G20.
Encadrer les bonus des traders:
L'un des dossiers les plus importants qui a été largement débattu au cours du G20 de Londres, est le système des bonus des traders, qui sont parfois scandaleux, avec une banque déficitaire et un trader qui touches des millions de dollars. Sur ce point le G20 de Londres a pu établir les lignes directrices d'une harmonisation des bonus dans tous les pays, or rien n'a été fait depuis. Tout reste à faire durant l'actuel sommet du G20. Les réunions préparatoires et les déclarations de presse des différents intervenants, laissent prévoir une polémique importante entre européens et américains.
Aide au développement :
Le G20 de Londres, a affirmé en Avril l'engagement relatif « aux Objectifs de Développement du Millénaire et la réalisation des engagements en matière d'aide publique au développement (APD), y compris les engagements sur l'aide au commerce, l'allégement de la dette et les engagements de Gleneagles, notamment pour l'Afrique sub-saharienne ». Pour réaliser cet engagement, les pays du G20 se sont convenus d'augmenter les ressources du fonds monétaires international (FMI) ainsi que l'autorisation accordée à l'institution internationale de vendre une partie de ses stocks d'or. Avec cette action le montant des prêts concessionnels passe à 17 milliards de dollars jusqu'en 2014 et le paiement des taux d'intérêt sur ces prêts est supprimé jusqu'en 2011. Les droits de tirages spéciaux débloqués par le G20, pour les pays pauvres ont passe alors à 18 milliards de dollars, ce qui a nettement fait augmenter leurs capacités d'emprunt. Sur ce point les avancées semblent palpables, mais risquent d'augmenter l'endettement des pays pauvres. Un autre souci à traiter.
La fin du secret bancaire et les paradis fiscaux :
L'une des avancées importantes du précédent G20 de Londres est la déclaration de la fin du secret bancaire. En effet, il a été convenu de dénoncer les paradis fiscaux en publiant leur liste et en adressant des sanctions contre ceux qui ne coopèrent pas. L'OCDE, était très coopératif à ce niveau et a publié 2 listes :
- Une première liste - noire - compte le Costa Rica, la Malaisie, les Philippines et l'Uruguay : Ce sont les pays qui ne se sont jamais engagés à respecter les standards internationaux,
- Une deuxième liste - grise - inclut 38 pays dont Monaco, le Liechtenstein, les Pays-Bas, la Suisse, le Luxembourg et la Belgique : Ce sont les Etats qui se sont engagés à respecter les règles de l'OCDE mais ne les ont pas "substantiellement" appliquées,
Depuis cette date plusieurs accords de coopération fiscale ont été signés, comme celui signé entre les Etats-Unis et la Suisse, ou entre la France et certains paradis européens. Malgré ces accords le secret bancaire existe toujours bel et bien. Reste encore à régler la question des sanctions en cas de non coopération des paradis fiscaux. Difficile de le faire car les enjeux sont énormes, et se heurtent avec la souveraineté des états.

Doter le FMI d'avantage de moyens de financement :
A la suite du G20 de Londres plusieurs promesses de financement pour le FMI ont été annoncées par les participants. En tout plus de 1100 Milliards de dollars pour de nouveaux Droits de Tirage Spéciaux, des prêts pour les pays touchés par la crise, et des crédits pour le financement du commerce extérieur. A ce niveau les pays du G20 ont tous contribué à ce financement, avec 125 milliards d'euros venant de l'union européenne, 100 milliards de dollars de la Chine et 100 milliards de dollars du Japon. Plusieurs contributions ont été réalisées et qui vont doter le FMI des moyens nécessaires pour aider à gérer l'issue de cette crise.

Le monde ne s'est pas en un jour, et le G20 n'en est qu'à sa 3ème réunion d'après crise. La crise est tellement grande qu'il faut beaucoup de mois pour instaurer les bases d'une nouvelle régulation financière mondiale, et pour ne pas récidiver. Les grands de ce monde font finir leurs réunions aujourd'hui qui déboucheront sur de nouveaux accords et de nouvelles promesses. Espérons que les 20 pays arrivent à s'entendre pour sauver une économie mondiale qui commence à se ressaisir.


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