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Tribune libre
Publié dans L'expert le 03 - 07 - 2009

En termes de compétitivité, la Tunisie est championne toute catégorie confondue, au moins au niveau des pays en développement. Notre pays ne cesse d'être cité par les grandes instances et organismes internationaux comme un « success story ». La dernière en date est le classement de la Tunisie en tête des pays africains, et la 36ème place mondiale selon le rapport du Forum économique de Davos sur la compétitivité. Ce résultat est obtenu suite à des efforts considérables de réformes et d'amélioration de l'environnement des affaires, et à une vision avant-gardiste des développements sur la scène économique internationale de la part des décideurs.
Au niveau de la compétitivité, la Tunisie dépasse plusieurs pays développés et qui ont des traditions centenaires dans ce domaine. Comment préserver les acquis de la Tunisie en ce domaine, et comment développer les performances atteintes ? Comment maîtriser les différents paramètres de la compétitivité avec leur hétérogénéité (sociaux, économiques, politiques,…). L'idée d'un véritable ministère de la compétitivité trouve toute sa légitimité à ce niveau et qui permet d'apporter une vision horizontale à la compétitivité de la Tunisie.

Des performances de titans :
Les performances de la Tunisie en terme de compétitivité économique ont imposé le respect sur la scène internationale. Ils ont aussi fait tourner les yeux des investisseurs vers ce petit pays par la taille, grand par les réalisations. En effet, chaque investisseur suit les résultats des rapports de Davos pour orienter ses investissements. Le résultat se fait sentir, avec une augmentation considérable chaque année des investissements directs étrangers, qui sont passés de 858 millions de dinars en 2004 à 3326 en 2008. Plusieurs classements qui paraissent annuellement, placent la Tunisie dans les premières positions et dans plusieurs domaines. Ces classements adoptent une classification multicritère avec à la fin, la production d'un indicateur synthétique témoignant du positionnement du pays dans un secteur déterminé. Voici les principaux classements de la Tunisie :

o La Tunisie a été classée, le pays le plus compétitif en Afrique par le rapport 2009 du Forum économique de Davos. Il est ainsi classé en 36éme position au niveau mondial. Ce classement est établi sur la base de 12 indicateurs synthétiques : institutions, infrastructure, stabilité macro-économique, éducation et formation, santé, taille du marché, efficacité du marché, développement technologique, sophistication des affaires, innovation.
o La Tunisie a été classée deuxième mondial en matière de gestion des dépenses publiques, ce qui confirme une gestion saine et prudente.
o La crise économique n'a pas altéré les fondamentaux de l'économie tunisienne. Ce constat a été confirmé récemment par le maintien de la notation de la Tunisie par l'agence japonaise Rating & Investment Information de la notation du risque souverain à "A-" avec une perspective stable. En effet, la notation "A" est l'une des plus hautes notations de la liste de l'agence composée de 9 classifications. Elle montre la crédibilité dont jouit la Tunisie, pays qui respecte ces engagements internationaux.
o La Tunisie a été classée 32ème mondiale en terme de Stabilité parmi 165 pays selon le classement du groupe « The Economist Intelligence Unit ». Le classement se base surtout sur les impacts économiques et sociaux de la crise sur la stabilité du pays.
o La Tunisie est le 1er pays arabe en matière de Qualité de vie, selon le classement annuel de « International living », observatoire de la qualité de vie dans le monde.
o La Tunisie a été classée par le Forum économique de Davos, première au Maghreb, première en Afrique, deuxième dans le monde arabe et 34ème au niveau mondial sur un total de 124 pays, en matière de compétitivité touristique et de voyage.
o 60ème au niveau de l'efficacité logistique parmi 150 pays selon une étude de la banque mondiale sur l'indice d'efficacité de la logistique (Logistic Performance Index - LPI).
o La Tunisie est classée à la 17ème place en matière de délocalisation des entreprises par le "Global Services Location Index", rapport sur les destinations offshore les plus compétitives en 2009. Elle a gagné 9 places par rapport au classement 2007 et devance ainsi la Roumanie, le Maroc, la République Tchèque, la Hongrie, la Pologne
o Nouvelles technologies de la communication : 1ère au Maghreb et en Afrique en matière de disponibilité de l'infrastructure des nouvelles technologies de la communication selon le rapport du forum économique de Davos 2008-2009 et 38ème au monde parmi 134 pays.
o Climat d'affaires : 73ème au niveau mondial parmi 181 pays selon le rapport annuel sur le climat d'affaires, publié par la Banque mondiale (Doing Business). La Tunisie occupe le premier rang à l'échelle du Maghreb, le 3ème en Afrique et le 8ème dans le monde arabe selon le même rapport. Elle réalise une nette avancée puisqu'elle était classée 81ème en 2007.
L'ensemble des institutions qui publient ces rapports sont reconnues mondialement, et leurs rapports jouissent de la confiance du milieu des affaires, vu leur crédibilité et les méthodologies scientifiques utilisées pour la réalisation des classements.
Il faut signaler que la compétitivité dépend de plusieurs éléments. On retrouve l'éducation, la bonne gouvernance, la santé, l'infrastructure, le respect de la loi, l'ouverture économique, les TIC, le commerce, le climat des affaires,…..L'éventail des paramètres qui modulent la compétitivité des pays est très large, ce qui nécessite une maîtrise de tous ces éléments au même moment pour les orienter vers le même objectif. En effet, il suffit que l'un de ces éléments soit défaillants ou en retard par rapport aux autres (éducation, infrastructure, législation,…) pour voir la compétitivité chuter, avec tout ce que cela implique d'impacts sur les autres composantes.
Les différents classements cités auparavant démontrent, sans nul doute, les principaux acquis de la Tunisie en matière de compétitivité et qui méritent d'être valorisés et surtout développés. A ce niveau l'idée d'un ministère sur la compétitivité trouve toute sa légitimité.

Un ministère pour la compétitivité : pourquoi ?
La compétitivité en Tunisie est un souci national. C'est la convergence des efforts de toutes les sensibilités, publiques comme privés pour hisser l'économie nationale à des niveaux plus élevés.
Aujourd'hui la compétitivité est la responsabilité de tous, sans vraiment être la responsabilité de personne. Le seul organisme qui étudie scientifiquement la compétitivité en Tunisie est l'institut de la compétitivité et l'économie quantitative. Cet institut établit chaque année un rapport sur la compétitivité et qui est intégré dans le document du budget économique annuellement. L'institut n'est pas chargé d'établir des stratégies nationales à ce niveau. De l'autre côté, l'actuel Ministère du développement économique et la coopération internationale, de part son horizontalité, n'a pas une vocation centrée autour du thème de la compétitivité. Ces missions sont très larges (plans de développement, développement régional, ressources humaines, grands projets,…..).
Dans ce paysage, l'idée d'un ministère pour la compétitivité en Tunisie qui aura pour mission d'orienter les efforts vers un thème vital pour l'économie nationale, mérite d'être étudiée. Un tel Ministère aura pour vocation de :
- établir des stratégies nationales pour le développement de la compétitivité économique en général,
- Coordonner les efforts pour le développement de la compétitivité sectorielle (tourisme, TIC, infrastructure, outsourcing,…),
- Faire les études et les rapports qui contribuent à développer la compétitivité du pays,
- Intégrer le secteur privé dans la démarche nationale d'amélioration de la compétitivité,
- Collecter les statistiques et les informations concernant la compétitivité de la Tunisie,
- Présenter les performances de la Tunisie en matière de compétitivité dans les conférences internationales et auprès des hautes instances des affaires,
- Assurer une mission d'intelligence économique au profit des entreprises pour faciliter leur développement à l'international,

Un tel ministère aura surtout le mérite d'apporter une vision horizontale et multidimensionnelle de la compétitivité économique du pays et surtout la coordination des efforts pour qu'ils convergent vers un seul objectif. Certains diront, que ce serait une structure en plus, qui chevaucherait avec les attributions d'autres structures et surtout constituera un fardeau en plus pour les finances publiques. Or la conception d'un ministère pour la compétitivité doit être vue sous la forme d'une structure légère, regroupant des compétences déjà existantes dans différents départements ministériels (tourisme, TIC, commerce, développement, santé, agriculture, Industrie,….) pour assurer la vision horizontale et multisectorielle estimée. Dans ce sens, le budget de l'état n'aurait rien à supporter, et la légèreté de la structure lui assurerait une certaine flexibilité dans le travail. Il est envisageable aussi, que cette structure soit rattachée au service du Premier Ministre.
L'idée d'un tel Ministère, enverra certainement un signal fort aux différents partenaires et investisseurs, sur l'importance qu'accorde notre pays à l'amélioration de sa compétitivité.
La Tunisie a acquis un certain statut international durant les 20 dernières années qu'il est important de valoriser et surtout de préserver. Il est important à ce niveau de se pencher sur des projets horizontaux pour aspirer à atteindre de nouveaux paliers de développement. C'est le moment de penser à changer de vitesse.


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