«Notre approche réside dans la gestion de sortie de crise… "Exiting strategy"!» ● Que peut-on s'attendre de cette rencontre sachant que tout le monde a parlé de la crise financière?
– Les différents intervenants ont parlé de la crise, sur les plans politique, économique et même social. Alors que notre démarche consiste à trouver, détecter et énumérer les bonnes solutions, au bon moment pour sortir du contexte de la crise, entre autres on parle du concept du «Exiting strategy». Ainsi, il est admis que la crise financière trouve son origine aux Etats-Unis, mais ce qui compte pour nous c'est de définir et de construire un réseau méditerranéen professionnel qui réunit à la fois l'expert professionnel et l'universitaire pour faire face à cette crise en identifiant les différents scénarios de sortie. En plus, cette rencontre fut la première en son genre, la qualité des présents et la valeur des études critiques proposées en comptabilité et finance.
● Mais, généralement la question qui se pose est comment peut-on gérer la situation post crise?
– Le risque actuel est que le marché obligatoire risque une saturité des titres souverains. Sachant que les politiques monétaires de relance ont pour objectif, la fixation des prix, mais on ne peut pas parler de stabilité des prix tant que les banques centrales injectent énormément de liquidité dans les marchés. Concernant le taux d'intérêt, il est normal qu'il connaisse une augmentation tant que le marché obligatoire des titres souverains est saturé. Ceci nous mène à penser sur l'avenir! Qu'est-ce qui va se passer? Sachant que les politiques monétaires ont réussi à sauver la sphère financière, or ce n'est pas le cas pour l'économie réelle. De ce fait, on est dans la logique suivante: les Américains sont les premiers qui subissaient les conséquences de la crise des subprimes et ils seront les premiers à en sortir. Par conséquent il y aura une augmentation des prix de l'énergie qui aura sans nul doute des répercussions sur le développement des pays émergents et même industriels.
● Vous avez parlé de scénarios de sortie de crise, lesquels seront retenus?
– Tout d'abord, soyons réalistes et concrets. Avant de parler de scénarios de sortie de crise, parlons des réformes entreprises et si ces réformes étaient à la hauteur de cette crise! Ce qu'on constate, c'est que pendant la crise on a trop parlé des scénarios de sortie de crise. Hélas, les réformes sont encore timides. Si l'on compare cette situation avec les années 30 on remarque que la génération qui a pris et instauré les réformes ne sont pas ceux qui ont causé la crise. Alors que pour l'état actuel la situation n'est pas la même. Maintenant ce sont les responsables qui ont causé la crise et qui prennent les décisions. A vous donc de juger la situation. Quant aux scénarios de sortie des contextes de la crise, il faut freiner la fraude fiscale et lutter contre le phénomène des paradis fiscaux. En plus l'application des règles macro-prudentielle au niveau du secteur financier pourront sans nul doute freiner la crise actuelle et éliminer d'autres.
● Une simple lecture de votre programme, nous informe qu'il y a un sujet qui concerne «les emprunts sans intérêt». Pensez-vous que la pratique de la finance islamique pourra surmonter les retombées de cette crise?
– La pratique de la finance islamique interdit l'intérêt alors que celui-ci fut le moteur de l'activité bancaire et même économique. Néanmoins, au départ les banques islamiques n'étaient pas touchées par la crise, ce qui n'est pas le cas actuellement.