Comme l'actualité nous réserve de ces situations déroutantes par les prises de position que ces dernières suscitent chez les uns et chez les autres! Souvenons-nous de la réaction palestinienne à l'offre de Netanyahu d'entamer des négociations devant aboutir à la relance du processus de paix. Abbès avait fait remarquer qu'il ne pouvait être question de reprise des pourparlers sans un arrêt total de la colonisation. Silence poli du Premier ministre israélien. A peu de chose près, Hillary Clinton vient de répondre d'une façon quasi-identique en déclarant que Washington n'entendait pas s'engager dans des négociations tant que les autorités iraniennes sont en train de construire leur bombe. Nous savons que l'attitude de refus de Abbès n'a pas été bien appréciée par la Maison-Blanche. Et, pourtant l'Autorité palestinienne n'a fait qu'affirmer le refus du fait accompli que désire imposer l'Etat hébreu. Qu'a fait Clinton sinon refuser, elle aussi, le fait accompli que ne cesse d'appliquer Téhéran dans le dossier du nucléaire? Cela fait belle lurette que l'Occident adresse des propositions de négociations et que l'Iran y répond favorablement sans toutefois abandonner, ne serait-ce que d'un iota, la poursuite de son programme. Vérité en-deçà des Pyrénées erreurs au-delà. L'Occident est profondément irrité par la politique suivie par Téhéran. Ne devrait-il pas aussi s'offusquer des manœuvres dilatoires que Tel-Aviv continue à mener à la barbe et au nez de tout le monde? Bien au contraire! Il ne manquerait presque plus que de lui tresser les couronnes de lauriers. Ne voilà-t-il pas là une significative illustration de la loi des deux poids deux mesures!