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Actualité internationale:
Publié dans L'expert le 24 - 04 - 2010

La conjoncture économique mondiale a enregistré la montée en puissance de nouveaux leaders de la reprise mondiale que sont les pays émergents. Opportunément, aussi bien le Fonds Monétaire International (FMI) que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont récemment confirmé ce constat, affirmant au passage que l'économie mondiale enregistre un rebond manifeste, avec un taux de croissance attendu à 2,9% cette année et l'an prochain. Du coté du FMI, l'actualité est en outre dominée par le nouveau rapport sur la stabilité financière publié le 20 avril courant, à la veille des assemblées financières de printemps à Washington, dans lequel l'Institution de Bretton Woods souligne que la crise s'avère moins pénalisante sur les bilans bancaires qu'on le craignait en 2009, tout en tirant avec force la sonnette d'alarme sur la situation des déficits publics qui risquent, selon elle, de faire perdurer la crise. En matière de croissance, la palme d'or revient à la Chine, avec une accélération de la hausse du Produit Intérieur Brut (PIB), passant de 10,7% en rythme annuel au quatrième trimestre 2009 à 11,9% au premier trimestre de cette année. Au plan du commerce mondial, l'actualité a enregistré l'appel lancé le 16 avril courant par l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud pour demander la fin "urgente" du cycle de Doha. Dans le transport aérien, affecté depuis six jours par le nuage de cendres volcaniques venu d'Islande, le trafic reprend progressivement et le retour à la normale est imminent. L'heure est plutôt aux bilans.
OCDE-FMI: Les nouveaux leaders de la reprise mondiale
De toute évidence, la crise financière a donné aux pays émergents un rôle majeur en matière de reprise de l'économie mondiale. Opportunément, les perspectives économiques d'Euler Hermes, spécialiste de l'assurance-crédit et du recouvrement de créances commerciales, publiées le 15 avril courant, affirment que «les pays émergents d'Asie s'imposent comme les leaders de la reprise mondiale, sous l'impulsion de l'Inde et surtout de la Chine». Dans ce contexte, l'annonce le même jour d'une hausse de près de 12% du PIB chinois au premier trimestre 2010 confirme cette tendance. Ce diagnostic s'accorde avec les hypothèses de l'OCDE et du FMI sur le fait que l'économie mondiale enregistre un rebond manifeste, avec un taux de croissance attendu à 2,9% cette année et l'an prochain. Mais cette reprise reste très hétérogène. Parmi les pays développés, si les Etats-Unis devraient confirmer leur rebond, l'Union européenne est appelée à rester à la traîne avec moins de 2% de croissance. «L'année 2010 s'annonce comme un moment de vérité pour l'économie mondiale, et tout particulièrement sur le continent européen», a indiqué le président du directoire d'Euler Hermes. Ce qui ressort de l'étude, c'est bien un amoindrissement du rôle des pays membres de l'OCDE dans l'économie mondiale. La crise a sévèrement amputé leurs capacités productives et commerciales. Tant et si bien qu'aujourd'hui, les pays émergents représentent 52% de la production industrielle mondiale, contre 48% pour les pays avancés. «Leur part de marché a reculé de 2 points dans le volume du commerce mondial et de 4,6 points dans la production industrielle mondiale. Conséquence directe de cette évolution, la contraction de l'emploi a été massive dans les pays développés, qui ont perdu plus de 10 millions d'emplois en 2009. L'Europe de l'Ouest seule en a détruit 3,4 millions», souligne Euler Hermes. Les pays développés «débutent l'année sur des niveaux d'activité très inférieurs à ceux d'avant-crise, qui les ramènent plusieurs années en arrière, à l'image de la production industrielle de la zone euro, revenue à son niveau de 1999», ajoute le chef économiste d'Euler Hermes. La crise est déjà effacée dans les pays émergents, pas dans les pays développés, et surtout en Europe. En outre, l'endettement public reste problématique et la crise a, en effet, provoqué un gonflement de quelque 1.150 milliards d'euros des déficits publics, soit une augmentation moyenne de 5 points de PIB. En cas de nouveau coup dur, les marges de manoeuvre sont des plus réduites.

FMI: Le risque de prolongement de la crise financière
Du côté du FMI, l'actualité est dominée par le nouveau rapport sur la stabilité financière publié le 20 avril courant, à la veille des assemblées financières de printemps à Washington. Cette étude semestrielle fait apparaître que la crise s'avère moins pénalisante sur les bilans bancaires qu'on le craignait encore en octobre 2009 et à fortiori en avril 2009. Les dépréciations auxquelles les banques auront été confrontées sur la période 2007-2010 ont été ramenées de 2.800 milliards à 2.300 milliards de dollars par les experts du FMI. Cette amélioration s'observe à la fois aux Etats Unis, dans la zone euro et au Royaume-Uni, les dépréciations des banques sur leurs prêts et leurs actifs sont désormais évaluées respectivement à 885, 665 et 455 milliards de dollars. «De ce fait, les besoins de fonds propres bancaires ont sensiblement diminué, encore que certains pans des systèmes bancaires dans plusieurs pays continuent de manquer de fonds propres, principalement en raison des pertes liées à l'immobilier d'entreprise».

Les déficits publics inquiètent
En revanche, le rapport annonce une mauvaise nouvelle, affirmant que les déficits publics des pays avancés et les craintes qu'ils suscitent sur les marchés font peser un risque global qui pourrait prolonger la crise financière. De toute évidence, l'institution de Bretton Woods affirme que la situation financière des Etats, essentiellement les pays avancés, devient de plus en plus critique. L'étude rappelle que le taux d'endettement des pays du G7 a retrouvé un niveau qui dépasse en moyenne 100 % de leur PIB et qui les ramène au tout début des années 1950, quand les finances publiques reflétaient les dettes accumulées pendant la seconde guerre mondiale. Certes «la Grèce constitue un cas particulier et on ne peut pas dire que d'autres pays soient dans la même situation» tient à préciser José Vinals, le directeur du département marchés de capitaux du FMI. Mais le fait est que «la crise a conduit à une détérioration des charges de la dette et à une remontée des risques souverains», notamment dans la zone euro où l'on a constaté un élargissement des primes de risque, aux dépens du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie et de l'Irlande.

Présenter des plans crédibles de rééquilibrages
Le FMI tire la sonnette d'alarme: «toute dégradation de la viabilité de la dette publique pourrait s'étendre aux systèmes bancaires ou aux autres pays». Le FMI décrit l'effet sur les bilans des banques, relevant d'une part «une chute brutale de la valeur des dettes publiques entraînerait des pertes sur les portefeuilles d'actifs des banques». Et d'autre part les banques seraient également perdantes sur leurs passifs, dans la mesure «où leurs coûts de financements augmentent en général avec les écarts de taux des dettes souveraines». Ce mécanisme de crise se répandrait par ailleurs d'un pays à l'autre, à travers les bilans bancaires, comme l'ont montré récemment les statistiques de la Banque des règlements internationaux sur la diffusion de la dette grecque dans les bilans des banques européennes. Et au final cette nouvelle fragilisation des banques serait de nature à «prolonger le marasme du crédit». Il est donc grand temps d'engager des politiques «pour réduire les vulnérabilités souveraines, notamment en présentant des plans crédibles de rééquilibrage des finances publiques à moyen terme», recommande le FMI.

Zone euro: Croissance très modérée en 2010
Egalement, l'actualité dans la zone euro est à l'image du diagnostic de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui a prévu dans son dernier rapport mensuel publié le 15 avril courant une hausse d'à peine 0,8% du PIB en zone euro, affirmant que "L'économie de la zone euro va progresser à un rythme modéré en 2010, dans un environnement incertain", confirmant au passage une estimation antérieure. Jusqu'à présent, les seize pays de l'euro ont essentiellement profité d'une reprise de la demande mondiale, tirée par les pays émergents, notamment la Chine, qui a affiché une spectaculaire croissance de 11,9% au premier trimestre 2010. Le FMI tablait début avril sur une croissance de 0,8% également pour la zone euro. L'Europe "sort de la récession plus lentement que d'autres régions", a jugé le Fonds. L'Allemagne, devrait bénéficier d'une croissance de 1,2% de son PIB en 2010, selon le FMI, et de 1,5% selon les prévisions des grands instituts d'études économiques allemands. Quant à la France, le gouvernement prévoit une hausse du PIB de 1,4% seulement pour 2010. La croissance reste soumise à de nombreux risques, a cependant prévenu la BCE, citant entre autres une nouvelle flambée potentielle des prix des matières premières ou une "correction désordonnée"des grands déséquilibres mondiaux.

Transport aérien: Un secteur sous le choc
Il faut dire que l'éruption du volcan en Islande depuis le 15 avril courant a été l'élément saillant de l'actualité mondiale récente, tant elle a nécessité la fermeture de la quasi-totalité de l'espace aérien européen et les compagnies annoncent déjà un impact économique plus violent que celui du 11 Septembre 2001, comme le confirme à juste titre l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). La situation commence à s'apaiser avec la réouverture du ciel européen le 21 avril courant. N'empêche, cet épisode constitue une catastrophe pour le secteur aérien qui traverse depuis 2008 une des crises les plus graves de son histoire. L'an dernier, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata) qui regroupe les compagnies au niveau mondial, la profession a vu son chiffre global reculer de 79 milliards de dollars, pour un déficit cumulé de plus de 11 milliards. L'impact du «nuage» n'est pas encore précisément calculé et les estimations les plus variées circulent. Pour les compagnies aériennes, la paralysie du trafic coûterait 150 millions d'euros par jour, a calculé l'Iata. Ces compagnies aériennes se sont tournées vers l'Etat et vers Bruxelles pour demander une aide à la hauteur du préjudice subi. Pour sa part, Pierre-Henri Gourgeon, le patron d'Air France, a estimé que sa compagnie perdait 35 millions d'euros par jour et a réclamé «la fin d'un dispositif qui n'est plus adapté à la situation». 500 000 emplois directs seraient «à la veille du chômage technique» chez Air France. De son côté, British Airways estime perdre 15 à 20 millions de livres par jour (17 à 26 millions d'euros). La compagnie scandinave SAS, qui perd 5 à 9 millions d'euros par jour, a averti qu'elle pourrait être contrainte de mettre 2 500 personnes au chômage technique si la paralysie perdurait. Giovanni Bisignani, directeur général de l'Iata, qui représente 230 compagnies aériennes dans le monde, estime la perte de chiffre d'affaires des compagnies aériennes à 250 millions de dollars (186 millions d'euros) par jour. Cette prévision porte à plus d'un milliard de dollars le manque à gagner des compagnies depuis le début de l'éruption. Du coup, Bruxelles n'a pas exclu le 19 avril courant de donner son feu vert à des aides versées par les Etats à titre exceptionnel. «Je suis en train d'examiner avec soin ce que nous avons fait après le 11-Septembre» 2001, a assuré le commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia. «Nous pouvons utiliser des instruments similaires. Nous devons faire face à des circonstances exceptionnelles», a-t-il ajouté.

Zone euro: Appel à la refonte de la gouvernance économique
Sur un autre chapitre, la gouvernance économique de la zone euro, et plus largement de l'Union européenne, est appelée à connaître une profonde refonte au cours des prochains mois. En effet, cet aspect occupe une place importante dans l'actualité européenne puisque les ministres des Finances de la zone euro, réunis à Madrid le 16 avril courant, ont demandé à la Commission européenne de leur faire des propositions au cours des prochaines semaines afin de réformer le pacte de stabilité et de croissance, d'améliorer la coordination économique et de mettre en place un mécanisme anti-crise permanent afin de tirer les leçons de l'épisode grec. Ils ont également convenu d'instaurer dès la prochaine réunion de l'Eurogroupe, mi-mai, un passage en revue de la compétitivité des pays utilisant la monnaie unique, à raison de deux Etats chaque mois. "Nous sommes tombés d'accord sur la nécessité qu'il y a de mettre en place un mécanisme permanent de crise, parce que nous avons détecté des failles dans notre système de surveillance et dans notre arsenal de réaction", a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

Appel pour réformer le pacte de stabilité
De son coté, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a indiqué que le pacte de stabilité et de croissance européen devait être "renforcé" et qu'il ferait des propositions législatives en ce sens le 12 mai. "Il y a un besoin croissant de coordination économique dans l'Union européenne. Nous avons un droit d'initiative en la matière et nous l'utiliserons", a-t-il dit. "Les débats d'aujourd'hui me portent à l'optimisme". Il avait auparavant proposé que les sanctions prévues dans le pacte aient un caractère plus automatique, que certaines d'entre elles soient renforcées et que la surveillance soit élargie aux déséquilibres macroéconomiques. Le pacte fixe à 3% du PIB la limite des déficits publics d'un pays et à 60% le montant maximum de sa dette publique. Il dispose d'un volet préventif et d'un volet correctif, basé notamment sur la procédure de déficit excessif, qui concerne actuellement 20 Etats membres de l'UE sur 27. Ce pacte a été réformé en 2003 sous la pression de la France et de l'Allemagne, qui voulaient lui apporter plus de souplesse. Pour sa part, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a apporté son soutien à la démarche d'Olli Rehn et a indiqué que la BCE comptait participer "activement" aux travaux sur les nouvelles règles budgétaires européennes. "En tant que président de la BCE, j'encourage vivement les initiatives qui peuvent être prises pour renforcer la gouvernance européenne dans l'UE d'une part et dans la zone euro d'autre part", a-t-il déclaré.

Le chantier des écarts de compétitivité
Le troisième chantier consistera à instaurer un contrôle par les pairs des écarts de compétitivité des pays de la zone euro. "Nous allons nous consacrer avec plus d'énergie à l'examen et à la réduction des écarts de compétitivité que nous observons dans les Etats membres de la zone euro", a dit le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker. Deux pays seront étudiés lors de chaque réunion de l'Eurogroupe et un troisième sera chargé de faire des commentaires avant d'ouvrir le débat aux autres membres. L'Espagne, la Finlande, le Portugal et le Luxembourg ouvriront le bal. Réagissant à cette initiative, Jean-Claude Trichet a fait valoir que la question de la surveillance des grands équilibres mondiaux par les pairs au sein du G20 était "cruciale". "C'est une question qui est fondamentale. Au sein de la zone euro, c'est l'amélioration de la gouvernance qui doit produire ce résultat, même si la zone euro elle-même est équilibrée de l'extérieur", a-t-il dit.

Chine: La croissance caracole à 11,9%
En Chine, la croissance économique s'est accélérée, passant de 10,7% en rythme annuel au quatrième trimestre 2009 à 11,9% au premier trimestre de cette année selon le Bureau national des statistiques, ce qui pourrait augurer d'un resserrement de la politique monétaire chinoise. Avec une économie mondiale secouée par la crise, ce chiffre est supérieur aux estimations des économistes qui anticipaient 11,5%. Cette croissance, la plus élevée depuis 2007, année où elle avait été de 13%, pourrait bien encourager le gouvernement chinois à donner un tour de vis monétaire pour éviter une surchauffe de l'économie et une poussée inflationniste. "Nous estimons que, sauf en cas de chute brutale de la demande extérieure, le gouvernement doit absolument resserrer sa politique monétaire de manière bien plus ferme qu'il ne l'a fait auparavant afin de prévenir tout risque de surchauffe" expliquent Yu Son et Helen Qiao, économistes chez Goldman Sachs dans une note. Depuis le début de l'année, la banque centrale chinoise a déjà relevé par deux fois le ratio de réserve des banques et a drainé d'importantes liquidités du système bancaire. Mais contrairement à certains de ses voisins comme l'Inde ou la Malaisie, la Chine a laissé ses taux d'intérêt inchangés. En dépit des pressions de Washington, notamment lors de la rencontre lundi du président chinois Hu Jintao avec Barack Obama, Pékin n'a toujours pas agi sur sa monnaie comme l'a fait le 14 avril courant Singapour.

Japon: Le risque de la déflation
L'économie japonaise se redresse de manière régulière mais la déflation est toujours source de risque, estime le gouvernement japonais, qui appelle la banque centrale à soutenir l'économie. Dans son dernier rapport mensuel d'avril paru le 16 avril courant, le gouvernement confirme ainsi son diagnostic de mars d'un redressement de la conjoncture économique du Japon, ce diagnostic ayant été lui-même révisé à la hausse ce mois-là pour la première fois en huit mois. Il confirme également son opinion suivant laquelle le Japon connaît une déflation douce. Le gouvernement nippon avait émis cette opinion pour la première fois en novembre et depuis lors la Banque du Japon (BoJ) a assoupli sa politique monétaire par deux fois et dit qu'elle ne tolèrerait pas une inflation nulle. Elle observe que l'indice des prix de détail hors alimentation et énergie, soit l'inflation de base, n'avait pas varié en mars, par rapport au mois précédant, et que cela donnait une contraction annuelle de 1,3%. Le gouvernement pour sa part répète qu'il veut voir la BoJ soutenir l'économie par le biais d'une politique monétaire adaptée et souple.

Commerce mondial: Le cycle de Doha revient
Au plan du commerce mondial, l'actualité a enregistré l'appel lancé le 16 avril courant par l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud pour demander la fin "urgente" du cycle de Doha. En effet, les gouvernements de ces pays ont demandé de mettre un terme de façon "urgente" au cycle de Doha. "Nous sommes d'accord pour dire que la conclusion du cycle de Doha est urgente, car cela nous aidera à corriger les anomalies qui pèsent sur le commerce international" a déclaré le président brésilien Lula da Silva. "Ces gouvernements affirment qu'un dénouement positif du cycle de Doha sera crucial pour la reprise de l'économie, surtout pour la création d'emplois, à un moment où le commerce mondial connaît sa pire récession depuis plusieurs décennies", ont estimé les leaders des trois pays dans une déclaration commune. "Une conclusion équitable et heureuse du cycle de Doha dans un délais raisonnable augmentera la crédibilité du système du commerce multilatéral, surtout face à des pressions inflationnistes grandissantes" ont-ils poursuivi. En septembre 2009, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a averti que les négociations menées dans le cadre du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges devaient s'accélérer pour permettre la conclusion d'un accord en 2010. Les ministres du Commerce d'une trentaine de pays avaient promis d'achever en 2010 le cycle de négociations commerciales de Doha, lancé en 2001 au Qatar.

Nucléaire iranien: L'option d'une solution négociée
Au plan énergétique, le dossier iranien retient de plus en plus l'attention et le Brésil a saisi l'occasion de deux sommets des pays émergents dont il était l'hôte le 15 avril courant pour tenter de sortir de l'isolement croissant dans lequel il se trouve sur ce dossier. Les deux sommets rassemblaient à Brasilia dans un premier temps, au sein du groupe IBAS, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, et dans un second temps, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, au sein du groupe des BRIC. Le Brésil a mis à profit ce double rendez-vous entre émergents pour adresser sur l'Iran un message qui lui tient à cœur, selon lequel il n'est pas seul en ce moment à refuser les sanctions contre Téhéran. Le ministre brésilien des affaires étrangères a déclaré que les rencontres bilatérales entre le président Lula da Silva, d'une part, le président chinois et le Premier ministre indien, d'autre part, avaient fait ressortir "de grandes affinités de points de vue" entre les trois pays sur le dossier iranien. "Notre impression, partagée par l'Inde et la Chine, a poursuivi le ministre, est que les sanctions seraient d'une efficacité très discutable, voire contre-productives. Elles affectent seulement les gens les plus vulnérables, pas les dirigeants. Il est encore possible de parvenir à une solution négociée avec l'Iran."Le Brésil assortit cependant sa position d'un bémol et dit attendre de l'Iran "de la souplesse" dans sa tentative de convaincre le monde de sa bonne foi.

L'oreille attentive de l'Iran
En réaction, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a proposé le 17 avril courant, la création d'un 'organe international indépendant' pour contrôler le désarmement nucléaire et la non-prolifération, et réclamé la 'suspension' des Etats-Unis de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Le président iranien, dont le pays est soupçonné notamment par l'Occident, Etats-Unis en tête, de chercher à se doter de l'arme atomique et menacé de nouvelles sanctions internationales, s'exprimait à l'ouverture d'une conférence internationale à Téhéran sur le désarmement nucléaire. 'Un organe international indépendant, disposant de pleins pouvoirs donnés par l'Assemblée générale de l'ONU, devrait être créé pour planifier et superviser le désarmement nucléaire et empêcher la prolifération', a-t-il dit. Le président iranien a ajouté que 'les Etats ayant l'arme nucléaire, ceux l'ayant utilisée ou ceux ayant menacé de l'utiliser, et particulièrement les Etats-Unis, devraient être suspendus de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)'. Selon lui, une révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) doit être «effectuée par les pays indépendants ne possédant pas d'armes nucléaires. La présence des pays possédant l'arme nucléaire, particulièrement les Etats-Unis, empêche l'élaboration d'un traité équitable». Pour Ahmadinejad le droit de veto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, est 'antidémocratique, injuste et inhumain'. Ce droit 'devrait soit être annulé, soit, si certains insistent pour le conserver, être étendu à certains pays d'Amérique latine, d'Asie, d'Afrique et d'Europe afin de réduire ses effets négatifs'.


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