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Des chiffres et des Etres
Publié dans L'expert le 17 - 03 - 2010

Dans cette contribution collective, nous posons la problématique sur un sujet d'une brûlante actualité qui intéresse à plus d'un titre l'économie algérienne totalement extravertie: " quelles sont les perspectives de l'économie mondiale face à l'endettement croissant des Etats? ". Car si l'endettement tant interne qu'externe algérien a été épongé grâce aux recettes des hydrocarbures, et non par une meilleure gouvernance et le travail, pour la majorité des pays de la planète, cela devra être supporté par les générations futures avec le risque à moyen terme, en cas d'une non-reprise de la sphère réelle, d'une hyperinflation au niveau mondial .
Y-a-t-il une reprise de l'économie mondiale ?

Dans son rapport publié courant janvier 2010, la Banque mondiale (BM) note que le pire de la crise financière est derrière nous et la reprise économique mondiale est en cours, mais que cette reprise est fragile, l'ampleur globale de la reprise et sa durabilité dépendant du redressement de la consommation des ménages et donc des entreprises sur les prochains trimestres 2010/2011. Selon la BM, on ne peut pas exclure l'hypothèse d'une rechute en 2011 s'il advenait que la dépense publique se ralentisse et que la croissance ne soit pas reprise par les entreprises privées, à mesure de l'atténuation de l'impact des mesures de relance budgétaires et monétaires sur la croissance et de la fin du cycle des stocks actuels.
Pour preuve de la faible reprise de l'économie réelle, le nombre de sans-emploi dans le monde a atteint près de 212 millions en 2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport à 2007, juste avant la venue du krach économique, a annoncé le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur les tendances mondiales de l'emploi publié fin janvier 2010.
De plus, la proportion de travailleurs en situation d'emploi vulnérable dans le monde est évaluée à plus de 1,5 milliard, soit plus de la moitié (50,6 %) de la main-d'œuvre mondiale. Et ce nombre est susceptible d'avoir augmenté de plus de 100 millions entre 2008 et 2009 car la situation n'est pas prête de s'améliorer en 2010/2011. Or qui dit chômage (seul indicateur de la reprise de la sphère réelle), dit baisse de la demande solvable qui se répercute sur le niveau de l'appareil de production.
D'après la Commission nationale pour le développement et la réforme, au cours du 11ème plan quinquennal (2005-2010), la Chine aurait besoin de créer chaque année 20 millions de nouveaux emplois, ce qui impose une croissance minimale de 7% par an. On le voit ici sa marge de manœuvre est limitée.

Une dette publique inquiétante des Etats

Les indicateurs économiques évoluent sans cesse, voici la réactualisation des chiffres clés de l'économie mondiale concernant la dette et les produits dérivés (les métastases).
Tous ces chiffres proviennent de sources clairement identifiées comme le FMI ou pour l'essentiel, du Bureau des Règlements Internationaux (BRI), du très sérieux donc.
Concernant la dette, voici les estimations réalisées par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) courant janvier 2010 : Japon: 197,2% du PIB, Islande: 142,5%, Italie: 127,0%, Grèce: 123,3%, Belgique: 105,2%, France: 92,5%, Etats-Unis: 92,4%, Portugal: 90,9%, Hongrie: 89,9%, Canada: 85,7%, Royaume uni: 83,1%, Allemagne: 82,0%.Les 92% de dettes (en pourcentage du PIB) pour la France en 2010 sont confirmés par le FMI et 99 % sont prévus en 2011. Le Japon bat tous les records de dette. L'Irlande explosera sa dette en 2011 avec +12%. L'Espagne est en comparaison "peu endettée" avec 68% en 2010. Les 74% prévus en 2011 nous semblent sous évalués avec un dépassement que nous évaluons à plus de 80%.
Quant aux produits dérivés, ils continuent leurs décrues (sauf aux USA). Ils avaient atteint la somme faramineuse de 690 000 milliards de dollars au début de l'année 2008 et ne représentent plus que 444 000 milliards de dollars (8 fois le PIB mondial) au quatrième trimestre 2009 d'après la dernier rapport trimestriel BRI de mars 2010. On le voit ici, il existe un découplage entre les activités sur les produits dérivés aux USA et dans le reste du monde.
L'AED serait une institution de l'UE chargée d'émettre et de gérer la dette gouvernementale de la zone euro, sous l'autorité des ministres des finances de l'Eurogroupe et de la Banque centrale européenne (BCE). Elle reprendrait les titres de la dette existants et pourrait en émettre de nouveaux dans le cadre des accords conclus au sein de l'Ecofin et de l'Eurogroupe.
Le Risque d'un retour à l'inflation mondiale

Face à cette situation, il s'ensuit que le risque est de s'orienter vers un retour à l'inflation à l'échelle planétaire, mais fait nouveau, conséquence à la fois de la combinaison cette fois de bulles financières et de bulles budgétaires (l'expérience récente de la Grèce en semi- faillite devrait être méditée). Ce risque est anticipé par une étude du Fonds monétaire international (FMI) publiée le 11 février 2010 " repenser la politique macroéconomique ". Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI suggère ainsi dans son étude aux autorités monétaires d'envisager un relèvement de leur objectif d'inflation à 4% en 2011 au lieu de 2% afin d'accroître l'efficacité des politiques monétaires.
Ce retour à l'inflation mondiale est certes atténué par l'ampleur du chômage ( faible demande) et pour l'avenir ne peut provenir que d'une distorsion des salaires entre les pays dits développés et les pays émergents dont la Chine, le Brésil et l'Inde. Cela suppose donc plus d'ouverture économique des pays développés et donc des respécialisations au niveau mondial rivant les pays émergents et certains pays du tiers monde dans la production de biens salaires à bas prix à destination des pays développés.
Allons-nous dans cette tendance alors que les exigences supposent une élévation des niveaux et genre de vie de l'ensemble de la zone Sud ? Car, l'apparence d'un retour à un dollar fort ne doit pas faire illusion. La résistance relative du dollar face à l'euro est liée à la liquidation par les investisseurs américains de leurs positions sur les marchés financiers internationaux et à la politique monétaire chinoise.
Concernant justement les bons du trésor représentant environ 45 % de la dette totale externe des Etats-Unis, ils sont concentrés surtout au niveau de la banque centrale de Chine. Au mois de juin 2009, sur 2000 milliards de dollars de réserves de change chinois (dont une grande partie libellée en dollars) la Chine détient 712 milliards de dollars de bons du Trésor (selon les statistiques américaines). Malgré certaines déclarations contre l'hégémonie du dollar, la Chine continue à être un gros acheteur de bons du Trésor BUS. Ainsi, la crise a rendu de facto l'économie américaine encore plus dépendante de la Chine et la Chine plus dépendante des USA, car, toute contraction de la demande affecte les exportations chinoises.
Mais est-ce que cette situation pourra continuer à l'avenir ? Tout dépendra de l'attitude de la Chine donc, premier créancier des Etats-Unis et tout le problème est le suivant : les chinois (et d'autres notamment l'Inde, la Russie, le Japon, les pays du Golfe à excédents financiers) continueront-ils à acheter des bons du Trésor des Etats Unis où s'orienteront-ils vers les émissions des droits de tirages spéciaux émis récemment par le FMI ?
Les USA à travers le dollar bien qu'en diminution relative dans les transactions internationales, feront tout pour rester encore longtemps la première puissance et la locomotive de l'économie mondiale.


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