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Gaza sous le feu, les cendres et la misère
Publié dans L'expert le 02 - 01 - 2009

Jours de fêtes presque dans le monde entier, les derniers jours du mandat européen d'une France qui commence à « mettre son nez » dans les affaires de la région, les derniers jours aussi d'une administration inconditionnellement alliée, dans des Etats-Unis où le pouvoir est également en transition,… C'est ainsi que le timing de l'opération israélienne « héroïque » à Gaza a été soigneusement et « ingénieusement » déterminé. Un raisonnement qui devrait faire des jaloux parmi les criminels les plus patentés de la planète. Sauf que ce même raisonnement, certainement apprécié dans les milieux du crime international, commande en l'occurrence un Etat (hésite-t-on là aussi à mettre des guillemets)…
Les Turcs sont encore surpris par le comportement des Israéliens. A l'issue de négociations syro-israéliennes indirectes, où ils jouaient le rôle des intermédiaires, et au moment où des négociations directes entre les mêmes parties sont devenues probables, les Israéliens ont « agréablement » repris leur fameuse « realpolitik »… En ces moments tragiques, on ne peut pas freiner un sourire en imaginant les médiateurs turcs apprendre la nouvelle de l'opération militaire à Gaza… Avant de se lancer dans la prochaine médiation, des modules intensifs de formation sur l'histoire et « la philosophie politique » d'Israël sont fortement recommandés.

Six décennies après la naissance de l'Etat hébreu, les responsables israéliens n'arrivent pas à s'en passer des « nobles » et « chevaleresques » manières des « prestigieux » pères fondateurs du « miracle de la démocratie au Proche-Orient », à savoir les « admirables » bandes du Haganah, de l'Irgoun et compagnie : tuer les civils avec une « priorité » aux femmes et aux enfants, démolir les maisons de la pauvre population, brûler la terre et les arbres, bombarder les écoles, les hôpitaux et les lieux de prière… Et le reste vous le trouverez dans le manuel des procédures destiné aux « good boys » du « brave » Tsahal.

Pourtant, construire une patrie, notamment sur une terre acquise tant par le vol que par le dol, est un investissement à très long terme. Il faut absolument faire de son mieux pour gagner l'amitié des peuples de la région, incomparablement majoritaires et naturellement hostiles en réaction, même si l'on a, à court et à moyen termes, les aptitudes militaires et diplomatiques de les écraser. C'est pour ne pas être égoïste et essayer de garantir aux générations futures la sécurité, condition essentielle et fondamentale pour pouvoir se sentir (comme si) chez-soi.

Les rapports de force temporaires sont importants dans les cas normaux et pour les Etats dont la légitimité n'est pas sérieusement contestée. Or, personne ne peut le dénier, la naissance de l'Etat hébreu a été césarienne, pour ne pas dire plus sur son caractère anormal. Les calculs inhérents au très long terme, qui seuls comptent dans un cas pareil, prévoient donc que la seule chance pour que cet Etat puisse continuer à exister, encore pour plusieurs générations, au cœur de son voisinage arabe, est de jeter des fleurs partout et non pas certainement des missiles. Cette vision est, sans doute, aux antipodes des calculs politiques et électoraux très étroits des principales figures politiques israéliennes.

Si ces derniers persévèrent sur cette voie, personne d'étranger ne va effacer Israël de la carte. Il viendra un jour où Israël s'effacera lui-même, en devenant une entité parasite tellement indésirable aux yeux de ses ennemis et un lourd fardeau insupportable pour ses alliés traditionnels; et qui a, de plus, raté toutes les occasions pour faire la paix. Ne dit-on pas, d'ailleurs, que la haine est autodestructrice… Les leaders d'Israël mènent ainsi « leur pays » vers la ruine… Et le jugement des générations futures d'Israël, qui –au moindre changement des rapports de force- vont inévitablement payer cher l'irresponsabilité de leurs aïeux, sera très sévère.

Quand on parle d'Etat, on se place forcément dans le mouvement de l'Histoire. Alors que l'intervalle de cette Histoire est trop immense pour qu'il prenne au sérieux n'importe quel statu quo infime et éphémère… Il n'y a pas de sages à Tel Aviv ! Et un Etat qui n'a pas de sages n'a pas d'avenir.


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