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Avidgor Lieberman propose un Etat palestinien provisoire
MOYEN-ORIENT: Territoires occupés
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 01 - 2011


• Israël craint les campagnes de «déligitimation»
AL-QODS OCCUPEE (Agences) — Le ministre israélien des Affaires étrangères Avidgor Lieberman travaille sur un accord de paix intermédiaire qui octroierait la moitié de la Cisjordanie aux Palestiniens dans l'attente d'un règlement final du conflit, a-t-on appris hier auprès d'un responsable du gouvernement.
En pleine offensive diplomatique pour obtenir la reconnaissance internationale de leur futur Etat, les Palestiniens ont immédiatement dénoncé cette initiative d'Avidgor Lieberman, le chef du parti ultra-nationaliste Israël Beytenou.
Les Palestiniens revendiquent la Bande de Gaza, la Cisjordanie et Al-Qods-Est, des territoires capturés par l'Etat hébreu lors de la Guerre des Six Jours en 1967. Israël a évacué ses implantations de la Bande de Gaza en 2005 mais un demi-million de colons vivent toujours en Cisjordanie et à Al-Qods-Est.
Le plan Lieberman laisserait les colonies intactes, ne confiant à l'Autorité palestinienne que 45% à 50% de la Cisjordanie, des terres supplémentaires pouvant être transférées ultérieurement, a expliqué le responsable gouvernemental qui a requis l'anonymat car le projet n'est pas finalisé.
D'après le quotidien israélien Haâretz, Avidgor Lieberman a soumis une carte au Premier ministre Benyamin Nétanyahou — ce que les services du chef du gouvernement n'ont pas confirmé.
L'Autorité palestinienne est née en 1994 sur la base d'un accord de paix intermédiaire. Cependant, au fur et à mesure que les discussions en vue d'un règlement final s'enlisaient, les Palestiniens ont tourné le dos à cette approche progressive. Ils redoutent aujourd'hui que des frontières provisoires ne deviennent définitives.
Les dernières négociations israélo-palestiniennes sur un accord final ont échoué en septembre, avec l'expiration du moratoire sur les constructions de colonies — que l'Etat hébreu a refusé de proroger. Les Palestiniens refusent de retourner à la table des discussions tant qu'Israël ne stoppera pas les chantiers en Cisjordanie et à Al-Qods-Est.
Depuis quelques mois, ils tentent de rassembler les soutiens du plus grand nombre de pays possible pour que les Nations unies reconnaissent la Bande de Gaza, la Cisjordanie et Al-Qods-Est comme territoires du futur Etat palestinien. Le plan Lieberman vise à contrer cette stratégie.
"L'option de frontières provisoires ou d'un accord intermédiaire n'est plus sur la table", a déclaré Saeb Erekat, le responsable des négociations pour l'Autorité palestinienne. "J'appelle Lieberman à ne pas combattre l'émergence d'un Etat palestinien parce qu'il arrive". Pour Erekat, le plan Lieberman n'est qu'un "numéro de relations publiques".
De leur côté, des Israéliens redoutent que le mouvement pro-palestinien ait de plus en plus recours à travers le monde à des manifestations, des boycottages et des embargos, à l'instar des militants anti-apartheid qui ont réussi dans les années 1990 à isoler et à faire tomber le régime raciste en Afrique du Sud.
Carlos Santana, Gil Scott Heron, Elvis Costello, Gorillaz Sound System, les Klaxons, les Pixies, Faithless, Leftfield, Tindersticks, Meg Ryan et le metteur en scène Mike Leigh ont tous décidé ces derniers mois de ne pas se rendre en Israël.
La liste des artistes, universitaires et autres personnalités qui ont décidé de marquer ainsi leur désaccord avec la politique de l'Etat juif est consultable sur le site internet boycottisrael.info.
D'autres vedettes, comme Paul McCartney, Elton John et Rod Stewart, ont résisté aux pressions des militants pro-palestiniens.
Une telle campagne de boycottage, pendant des années, avait miné le régime d'apartheid en Afrique du Sud et largement contribué à son effondrement.
Aujourd'hui, Facebook et Twitter, consultés par des millions de gens, sont des instruments de pression redoutables, susceptibles de convaincre des artistes de ne pas se rendre en Israël, dans le cadre d'une offensive qui viserait à "délégitimer" l'Etat juif.
Le terme "délégitimation" est souvent employé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et certains de ses ministres pour dénoncer les buts ultimes, selon eux, des campagnes d'opinion contre leur pays.
Les Israéliens n'y voient pas seulement le risque de se retrouver isolés et incompris. Ils redoutent les conséquences stratégiques d'une telle offensive.
Les négociations de paix israélo-palestiniennes dans l'impasse, les Palestiniens ont le sentiment qu'ils "tiennent les manettes", a expliqué récemment au parlement israélien Yuval Diskin, le chef du Shin Bet, le contre-espionnage.
"On assiste à un processus qui gagne du terrain (...) Il y a une tendance de plus en plus marquée en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien et la marge de manœuvre d'Israël au niveau diplomatique se réduit", a-t-il souligné.
La communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion par Israël d'Al-Qods-Est, la partie arabe de la ville, et a également condamné les implantations juives en Cisjordanie.
Mais d'un autre côté il est très peu probable que les Etats-Unis et leurs alliés reconnaissent une déclaration unilatérale d'indépendance des Palestiniens, comme ceux-ci l'évoquent périodiquement en n'excluant pas de se tourner directement vers les Nations unies au lieu de s'en tenir aux négociations sous parrainage américain.
Israël a dû faire face à de nombreuses critiques après l'offensive de son armée contre la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009, qui a fait 1.400 morts parmi les Palestiniens, et la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens en mai dernier lors de l'assaut contre une flottille qui voulait briser le blocus de Gaza.
Sous la pression de ses alliés, Israël a assoupli en juin dernier le blocus du territoire côtier palestinien, où vivent un million et demi de personnes.
Le Reut Institute, un groupe de réflexion israélien qui s'intéresse particulièrement aux questions de sécurité et aux problèmes socioéconomiques, estime que ceux qui veulent "délégitimer" l'Etat d'Israël lui dénient en fait le droit moral à l'existence en le décrivant "systématiquement et délibérément comme cruel et inhumain".
Israël, ajoute le Reut Institute, est "présenté comme l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid" et les promoteurs de ce genre de campagnes se livrent à une diabolisation de l'Etat juif.
Quand de jeunes juifs américains contestataires ont interpellé Netanyahu lors de sa venue à la Nouvelle-Orléans en novembre dernier, le Premier ministre israélien leur a répliqué vivement en affirmant qu'ils cherchaient eux aussi à "délégitimer" Israël.
Son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un ultra-nationaliste, met actuellement sur pied une commission parlementaire chargée d'enquêter sur le financement de groupes israéliens et étrangers hostiles à l'actuelle politique israélienne, comme Human Rights Watch, et soupçonnés de prendre part à cette campagne mondiale de "délégitimation" de l'Etat d'Israël.
Plus de 80% des 192 pays membres de l'ONU reconnaissent Israël. L'Autorité palestinienne, elle, est reconnue par 108 Etats, après les récentes décisions de plusieurs pays sud-américains dont le Brésil.
"Le monde est contre nous", disent certains Israéliens, un sentiment récemment brocardé par une émission satirique à la télévision israélienne, intitulée "Un pays merveilleux", dans un sketch "décalé" où l'on voit de petits élèves d'un jardin d'enfants réciter leur leçon.
Une leçon qui dit qu'Israël "n'a personne avec qui parler" de paix, que cette paix "ne sera pas apportée par le démantèlement des colonies", que "l'armée d'Israël est morale", et que "si vous leur donnez la Cisjordanie, ils (les Palestiniens) voudront ensuite Haïfa", la principale ville du nord du pays.
Et quand le maître montre sur une mappemonde le "petit Etat d'Israël", il demande aux enfants comment décrire le reste du monde et ceux-ci répondent en chœur : "Antisémite !".


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